Suave mari magno
Qu’il est doux quand les vents lèvent la mer immense,
D’assister du rivage au combat des marins !
Non que l’on jouisse alors des souffrances d’autrui,
Mais parce qu’il nous plaît de voir qu’on y échappe.
Doux aussi, lors des grands carnages de la guerre,
De regarder de loin les armées dans la plaine.
Mais rien n’est aussi doux que d’habiter les monts
Fortifiés du savoir, citadelle de paix
D’où l’on peut abaisser ses regards vers les autres,
Les voir errer sans trêve, essayant de survivre,
Se battant pour leur rang, leur talent, leur noblesse,
S’efforçant nuit et jour par un labeur extrême
D’atteindre des sommets de pouvoir, de richesse…
Misérables esprits des hommes, cœurs aveugles !
Dans quelle obscurité, dans quels périls absurdes
Se consume pour rien leur presque rien de vie !
N’entendez-vous donc pas ce que crie la nature ?
Que veut-elle sinon l’absence de douleur
Pour le corps, et pour l’âme un bonheur pacifié,
Délivré des soucis, affranchi de la peur ?
Le corps, nous le voyons se soucie de très peu :
L’absence de souffrance est un plaisir exquis ;
La nature apaisée n’en demande pas plus. »
D’assister du rivage au combat des marins !
Non que l’on jouisse alors des souffrances d’autrui,
Mais parce qu’il nous plaît de voir qu’on y échappe.
Doux aussi, lors des grands carnages de la guerre,
De regarder de loin les armées dans la plaine.
Mais rien n’est aussi doux que d’habiter les monts
Fortifiés du savoir, citadelle de paix
D’où l’on peut abaisser ses regards vers les autres,
Les voir errer sans trêve, essayant de survivre,
Se battant pour leur rang, leur talent, leur noblesse,
S’efforçant nuit et jour par un labeur extrême
D’atteindre des sommets de pouvoir, de richesse…
Misérables esprits des hommes, cœurs aveugles !
Dans quelle obscurité, dans quels périls absurdes
Se consume pour rien leur presque rien de vie !
N’entendez-vous donc pas ce que crie la nature ?
Que veut-elle sinon l’absence de douleur
Pour le corps, et pour l’âme un bonheur pacifié,
Délivré des soucis, affranchi de la peur ?
Le corps, nous le voyons se soucie de très peu :
L’absence de souffrance est un plaisir exquis ;
La nature apaisée n’en demande pas plus. »
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