lundi 28 janvier 2019

My heart’s in the Highlands.



https://www.youtube.com/watch?v=i15gMKjWD84

Poème de Robert Burns
(1759 – 1796)
Poète-paysan écossais 
considéré comme un pionnier du romantisme anglais, il s’inspira ou réécrivit des chansons  populaires du folklore écossais.

My Heart’s in the Highlands

 My heart’s in the Highlands, my heart is not here,
My heart’s in the Highlands a-chasing the deer –
A-chasing the wild deer, and following the roe ; (= ree)
 My heart’s in the Highlands, wherever I go.
Farewell to the Highlands, farewell to the North
The birth place of Valour, the country of Worth ;
Wherever I wander, wherever I rove,
The hills of the Highlands for ever I love.

 Farewell to the mountains high cover’d with snow;
Farewell to the straths and green valleys below ; (= breed dal)
 Farewell to the forrests and wild-hanging woods ;
Farwell to the torrents and loud-pouring floods.
My heart’s in the Highlands, my heart is not here,
My heart’s in the Highlands a-chasing the deer
Chasing the wild deer, and following the roe ;
 My heart's in the Highlands, whereever I go.


Sur ce poème Arvö Part composa sa musique éponyme

https://youtu.be/x3Y77YHGakQ

samedi 19 janvier 2019

Tchaïkovski par Alena Baeva

 (https://www.youtube.com/watch?v=2ckqOukGKK8&feature=share)
 Tchaïkovski , concerto pour   violon  opus  35 suivi  de  l'ouverture de  Roméo  et  Juliette.

Un  grand  moment  musical, grâce  à l'excellente interprétation  de   Alena  Baeva  et  de  Alexandre  Bloch soutenus  par  l'orchestre de  Düsseldorf.

mercredi 2 janvier 2019

Montaigne par Stefan Zweig

Courte biographie  et dernier   ouvrage  de   Zweig  avant  son  suicide en 1942.

"Dans  Montaigne,  ne  m'émeut et  ne  m'occupe aujourd'hui que ceci  :  comment  dans  une  époque  semblable à la  notre,  il  s'est  lui-même  libéré intérieurement et comment, en  le lisant, nous  pouvons  nous-mêmes  nous fortifier à  son exemple. Je vois  en  lui  l'ancêtre, le protecteur et  l'ami " de  chaque homme  libre sur terre", le meilleur  maître de cette science  nouvelle et pourtant éternelle qui consiste à se  préserver  soi-même de tous et  de  tout."
(4ème  de  couverture ,  PUF collection  Quadrige)

Quand  Zweig écrit  ce  livre ,  il est en exil  au Brésil, ses espérances personnelles et collectives ébranlées, ses conceptions humaniste,  universaliste , européaniste, pacifiste malmenées. 
Son refus   d'un engagement   plus actif  , y compris en  faveur   du  pacifisme  est mal  compris  par  ses amis  , on perçoit qu'il cherche  chez Montaigne  la justification de son attitude où  la liberté de  pensée  s'exprime par le silence, anticipant   la  justification  jusqu'à son suicide lui-même  
On sait  à quel  point  il  fut  l'ami et l'admirateur  de   Romain  Rolland  et combien  il  partagea ses positions  lors  du déclenchement  de  la seconde   guerre  mondiale , comment   Romain  Rolland  se défendait  au  titre d'une  conscience libre  pour se situer   "Au-dessus  de  la  mêlée".  Après  l'Armistice  de1918 , les relations  entre  les amis  s'espacèrent  (La biographie de  Romain  Rolland par   Stefan  Zweig s’arrête  à  1920) tout en  entretenant  une correspondance fournie  jusqu'en  1940. Romain  Rolland  ne cessa  de  s'engager  pour  dénoncer  avec force la montée du  nazisme, en  homme  libre,  en solitaire ...  Au  silence  de   Zweig  ,  Rolland  opposait   l'engagement   littéraire et  des  prises de   positions officielles soutenues . Il  fit de sa  notoriété  une  arme   pour défendre  leurs convictions  partagées . Deux stratégies divergentes pour  exprimer  le droit  de  penser  en  homme  libre ....
Ce n'était  peut  être  pas  la  volonté précise de  Zweig ,  mais  en  lisant  ce texte ,  dans  les circonstances  où  il  a  été écrit,  j'ai  l'impression qu'il s'adresse à Romain  Rolland   en prenant  Montaigne  à  témoin  en quelque sorte .

                                        " Il est quelques   rares écrivains qui s'ouvrent à tout  lecteur, quel que soit  son  âge,  à tout moment de sa vie : Homère, Shakespeare, Goethe,  Balzac, Tolstoï, mais  il en est d'autres dont la signification ne se révèle pleinementqu'à  un  moment   précis. Montaigne est  l'un de  ceux-là. Il ne faut  pas  être trop  jeune, trop vierge d'expériences  et  de   déceptions pour  pouvoir reconnaître sa vraie valeur, et c'est  à  une  génération  comme   la  nôtre, jetée  par  le destin  dans  un  monde  qui  s'écroulait  en cataracte, que la  liberté  et  la rectitude  de sa  pensée apporteront  l'aide  la  plus précieuse.  Seul celui qui,  dans  le bouleversement  de  son  âme, est contraint de  vivre  une époque où  la guerre, la violence, la tyrannie des  idéologies  menacent  la vie  même  de  chacun et, dans  cette vie,  sa substance  la  plus  précieuse,  la  liberté  de l'âme, peut savoir  combien il faut  de  courage, de   droiture, d'énergie  pour   rester  fidèle à son  moi  le  plus  profond, en  ces temps  où  la folie s'empare  des  masses. Il  faut  d'abord  avoir  soi-même douté et  désespéré de la raison, de  la dignité de  l'homme, pour  pouvoir louer  l'acte  exemplaire  de celui qui  reste  debout dans  le   chaos  du  monde. "  
S. Zweig