lundi 17 février 2014

Le rire ..accessoire des philosophes

 H.  Bosch


Rire  n'est pas sourire   ...

 Le rire  ailleurs que  chez les  enfants  , me met  souvent  mal   à  l'aise.
J'y vois souvent  une  attitude  affectée    pour affirmer  une  joie  qui  n'existe pas ,  ou  la réjouissance  au  détriment  d'un  tiers  .
Ensor  la mort  et  le masque

Rembrandt :  le  rire  autoportrait 

Dans le processus du  comique   Bergson  évoque  l'insensibilité  qui  accompagne   généralement  le  rire  :
"Le comique  exige  donc  enfin,  pour produire   son  effet  quelque   chose   comme  une  anesthésie   momentanée  du  coeur  .
 Il complète  en  lui donnant sa dimension  sociale    :"il s'adresse  à  l'intelligence  pure  ." Soit  , ici  il  peut  exprimer   la  liberté du jugement  critique   ,  la dérision  comme   le recommande   Voltaire   ou  un  autre   philosophe   partisan du rire   : Auguste  Penjon , . C'était, bien  avant,  l'arme  des  cyniques  et   Démocrite quant   à  lui , y dissimulait  sa  sagesse    ....
Démocrite  d'Abdère

jeudi 13 février 2014

La Pachamama

Amérique Latine  

Mythologie de l'Amérique précolombienne

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pachamama.gif


La Pachamama est l'une des figures  les plus importantes  des cultures andines se situant  dans  la sphère religieuse   de  l'ancienne civilisation  Inca et  particulièrement    chez les peuples Aymara  et  Quechua .
Elle  est la déesse  de la fécondité   , déesse de la Terre  , mère de  tous les êtres  vivants .
Dans le  recouvrement  chrétien  elle  est   assimilée à la Vierge   Marie    .
 Son  culte  est encore aujourd'hui  très vivant   en  Bolivie  et  au  Pérou où les hommages  lui  sont  rendus  au  mois d'aôut et  sont l'occasion  de  grandes et  joyeuses festivités.
 ( Son  paredre est  Pachatata )
 
culture de  Tiwanaku  Bolivie 
Une très belle   video  à voir et  ecouter  http://www.youtube.com/watch?v=w1fNSQJm3uY

Une autre  prière  : 
Prière

Quelque part sur ce continent lointain
Là où la forêt est plus dense qu'ailleurs
Où les déserts s'étalent sur les hauteurs
Là où les sommets des remparts Andins
Cachent des lacs aussi grands que la mer
Un homme jeune cherche sa vie.

En quête de l'oubli, décidé, il espère
Briser par la distance les trop pesantes chaînes
Qu'un dieu, par lui seul adoré, a forgé
Pour torturer et son âme et son corps
Par un acier brûlant ; l’ audacieux,
Entre lui et ce dieu, il a mis l'océan.

Tel un nouveau Caïn, pour fuir ses regards
Il érige des murs, mélangeant à la sueur
Le ciment et le sable en refoulant ses pleurs .
Contre les mots perfides il lui faut un rempart
Ici se parle un tout autre langage
C'est un monde nouveau c'est celui de l'exil

Les chaînes ont tant meurtri ses chairs
Imprimant dans son âme d'insondables blessures
Lui révélant déjà les tourments de l’enfer
Que d'autres cieux il espère, d'autres dieux
Qui le feront renégat, oublieux ,
A sa passion maudite, infidèle , hérétique.

Nature de Ton inépuisable opulence ,
Dispense Tes bienfaits. De sa morbide indifférence
Détourne-le, comble-le de Tes richesses
Et par ce don gratuit que chaque heure renouvelle
Inspire en lui une foi renaissante
Une foi en la vie, le désir du partage.

La terre qu'il foule est rouge
et tu remplis ses yeux de verts et de bleus
De mille chants d'oiseaux s'anime la forêt
Dans Tes lacs les nuages jouent avec son image
Que lui renvoient les eaux dormantes
Guettant les lourdes gouttes de pluie
Annonçant joyeusement l'éveil des torrents.

Les hommes qu'il croise ont le teint chaud
Les yeux profonds , doux comme le velours
Les femmes sont parées de fleurs et d'habits de couleurs
Et jusqu'aux herbes folles qui offrent le plaisir.
Ainsi comblé , apaisé, aimé se verra-t-il enfin aimable

Répondant à ton enchantement L'oubliera-t-il enfin pour enfin s’accepter ?
Et lire dans d'autres yeux l'amour véritable?

(2008)




 
un site interessant sur la Pachamama :
qui-est-la-pachamama

mercredi 5 février 2014

Degas l'absinthe



Edgar Degas  l'absinthe   (1875-1876
Huile sur toile 92x68 cm  
Musée  d'Orsay  à  Paris


Encore  une  fois  me  voici  revenue  sur  cette toile,  la plus déprimante   il me  semble  de  toute  l'histoire  de  la peinture  !
Actuellement-   je devrais peut  être  dire   en permanence  sur  le  thème  de  la  Mélancolie - , elle  s'impose   comme l'archétype  de  tout  ce que   ce sentiment  peut revêtir   d'individuellement   négatif  (  ce  qui  n'est pas le  cas  de  toutes les mélancolies , je m'empresse  d'ajouter  !  )
 Tous les malheurs  du  monde  semblent peser   sur  les  épaules affaissées  de la femme   Dans  son regard  perdu  dans le  vague  on imagine  que  défilent   tous les  espoirs  déçus  ; légèrement  inclinée   la tête    se tient  dans une  attitude  de   renoncement   et  ses mains  qui se devinent   au bout  de  ses longs  bras  alanguis , froissant machinalement  quelque tissus défraichi ,  qui  pourrait   être  un  mouchoir  ou  quelques  fleurs fanées  trahissent  l'abandon ,  le  renoncement ,  la résignation . Le peintre  l'a   surprise  entre  deux  tables , dans un  espace   qui  la tient  prisonnière  , face à une voie  trop  étroite   pour   une velléité d'évasion !
Elle est seule, un  peu  ridicule  dans une  vaine  coquetterie   pour l'homme  qui  se  tient  à ses  cotés  , bien  carré  sur  son  siège  ; seul  lui  aussi   mais  sans  rêves, le bras fortement  appuyé sur  la table   . il  semble  défier  un  interlocuteur  tout en donnant   cette impression  d'ascendant  qui parait  écraser  sa voisine.
 Écrasement  , solitude ,  désespérance , avec  l'absinthe  qui   donne    au  tableau  sa dominante  verdâtre, raideur  de la géométrie  des    plans  qui  enferment   le couple et ce miroir   qui  ne  reflète    qu'eux  , pas même   une  autre  vie  ailleurs ..... si  ce n'est  dans  les signes  de  la  présence  du  peintre-narrateur   -spectateur  dans le  tableau  ,  comment interpréter   "l'héroïque  vie  moderne "  de   Baudelaire:, référence  de  Degas  et Manet  :  " Le peintre  ,  le vrai  peintre , sera celui  qui  saura prendre  à  la vie  actuelle  son  côté  épique, qui  nous fera voir  et  saisir , avec de la peinture    ou  un dessin , combien  nous sommes  grands  et poétiques  avec nos cravates  et  nos  souliers vernis ."
Regardant  ce  tableau  ,  en  nous  immergeant  dans  cette peinture   ,  nous  voudrions  conter  une histoire   .... sans  doute  une  tragédie   !!





http://unsognoitaliano.blogspot.fr/2011/08/luc-romann-lhabitude-degas-labsinthe.html

luc-romann-lhabitude-degas-l'absinthe