mardi 28 janvier 2014

Picabia

autoportrait

Francis  Picabia

Né à Paris   en  1879 , Décédé à  Paris  en 1953
 
Entre à l'Ecole des arts décoratifs  en  1895
Fréquente les impressionnistes , Sysley , Pissarro. Marie  laurencin  .
Il travaille  avec Braque    Mais sa première  période  est dominée par l'impressionnisme
 Il  rompt  avec cette tendance en  1908 après sa rencontre  avec  Gabriele  Buffet

En  1911   il   rejoint   le  mouvement  Dada jusqu'en  1921
Côtoie  Marcel  Duchamps  ,  Man  Ray  , André  Breton ,époque de  ses  productions mécanistes  .
Il se passionne  pour l'automobile,  les jeux de  hasard  , la photographie, le  cinéma   .
Tente  une  approche  de l'orphisme  
Renoue avec  l'abstraction  en  1945

Polémiste, iconoclaste, sacrilège, Picabia s'agite autour deDada en électron libre, en étant en principe anti-tout, voire anti-Picabia. En 1921 il rompt avec ses anciens complices. « J'ai inventé le dadaïsme ainsi qu'un homme met le feu autour de lui, au cours d'un incendie qui gagne, afin de ne pas être brûlé », dixit Francis Picabia en 1947(http://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Picabia

.
1909  La Sedelle
Udnie

la source

Procession  à  Séville




Ma vie est passée
Je  cherche  et n'ai  pas trouvé
Elle  fut  douleur   et  erreur
La raison  de ma recherche
C'est ce que je cherche
Mais  je ne trouve pas  

A  partir  d'aujourd'hui
Je suspends à  mon cou 
Tout  ce que le  temps n'a jamais  proclamé

Je dois mnager mon pain  
A  la sueur  de mon  front
 Mais j'ai  toujours froid

Tout  bonheur  sur terre 
Me plait

Mais il  vient  trop  tôt 
Ou trop tard

Que m'importe  ce  que  dit le monde
Je viens pour  toujours

Le plus grand  bonheur 
Est un  malheur
[...]

1951 dans le Saint  masqué  (Les plus beaux textes sur l'art  du XXème  siècle  Editions  Beaux Arts)

 site officiel Francis Picabia 

Un  très beau site  montrant   une  chronologie  interessante  de ses oeuvres   
http://www.eternels-eclairs.fr/tableaux-picabia.php

dimanche 26 janvier 2014

The Assassination Of Jesse James OST By Nick Cave & Warren Ellis #03. So...

Stefan Zweig , Le monde d'hier



(4ème  de couverture)
Rédigé en  1941, alors que  émigré  au  Brésil  Stefan   Zweig avait  déjà  décidé de mettre  fin  à  ses jours , le monde  d'hier  est un des  plus  grands lvres -témoignages  de notre  époque. Zweig y retrace  l'évolution  de l'Europe de  1895  à  1941, le desin d'une  génération  confrontée  brutalement  à  l'histoire   et  à  toutees les  catastrophes imaginables.
 Il  évoque avec bonheur  sa vie  de bourgeois privilégié dans la  Vienne  d'avant   1914  et  quelques  grandes  figures qui  furent  ses  amis :  Schnitzler, Rilke, Romain  Rolland , Freud   ou Valéry (
-j'ajoute  Rodin  et  surtout  un  de  ses  plus  grands  amsis  :  paul   Verhaeren) . Mais il  donne  aussi  à  voir   la montée   du  nationalisme ,  le  bouleversement des  idées   d'après  14-18  puis l'arrivée  au  pouvoir d'Hitler,  l'horreur  de l'antisémitisme d'état et   pour  finir   le  suicide de l'Europe
Avec le  recul, la lucidité de  son testament intellectuel frappe  le  lecteur  d'aujourd'hui ,  de m^me  que  sa  dénonciation des nationalismes  et  son  plaidoyer   pour  l'  Europe.

La toute  dernière phrase  me  trouble   pourtant et témoigne de la profondeur  de  la pensée de  l'écrivain  en me plongeant  dans des abîmes de  réflexion :
" Mais  toute ombre  en  dernier lieu , est  pourtant  aussi  fille  de  la lumière et  seul  celui qui  a  connu  la clarté  et  les  ténèbres  , la guerre  et  la paix  ,  la grandeur  et la décadence, a  vraiment  vécu  ."

(http://enmargedenoslivres.blogspot.fr/2012/12/zweig-stefan-le-monde-dhier.html

vendredi 24 janvier 2014

Zweig , la confusion des sentiments

"...Car  la confusion , c'est bien  sûr  l'écheveau  complexe et trouble des êtres et des pulsions..."
La passion  est au coeur  de  l'intrigue   car  seule  la passion  peut  inspirer    ces sentiments troubles  ,  les ressentir   et  y  résister  .
Et avec quel talent  ,  Zweig   nous   conte cette relation tumultueuse   avec  toute la finesse  de son  analyse   psychologique qui  faisait l'admiration  de  Freud  ,  exprimée   dans   un flux  débordant   de   mots  ou l'érotisme   littéraire ne cède  jamais à  la banalité .
 Le vieux maitre de philologie   gagne  son  aura  éblouissante  dans  sa passion   pour  Shakespeare  et  la période  élisabethaine qui devient  le prétexte  à la peinture  d'un  âge  d'or libre , audacieux et  fécond . Quant à Roland aveuglé par  son  innocence ,  il traverse  l'épisode  bouleversé par    ce trouble sentimental  sans  jamais démêler la nature  de ses sentiments. 
Mais est-ce  la passion  qui  trouble  ainsi les sentiments ,  ou  les  sentiments ne sont-ils pas eux  mêmes toujours faits  d’ambiguïtés , de flou , d'incertitudes  que    raison, morale  et  éducation   ,   tordent   et  contraignent  pour en  définir les limites  conventionnelles  ?

mercredi 22 janvier 2014

Odes sur la Mélancolie , John Keats


E. Munch  , Mélancolie (1892)


Ode sur la mélancolie

(in Les Odes,
trad. Alain Suied, Éditions Arfuyen)

Non, non, ne va pas boire au Léthé, ne va pas boire
Le vin empoisonné de l’aconit aux rudes racines ;
N’accepte pas que ton front pâle reçoive le baiser
De la belladone, vermeil raisin de Proserpine ;
Ne fais pas ton rosaire des grains de l’if ;
Ne laisse pas le scarabée, ni la phalène devenir
Ta Psyché de deuil, ni le hibou duveteux
Le compagnon des mystères de la Mélancolie ;
Car l’ombre rejoindrait la torpeur des ombres
Et noierait l’angoisse vigilante de l’âme.

Mais quand s’abattra la Mélancolie,
Soudaine messagère des Cieux, nuage de larmes,
Qui abreuve les fleurs aux têtes tombantes,
Et cache la verte colline sous un linceul d’Avril;
Alors gave ta peine d’une rose matinale,
Ou de l’arc-en-ciel entre vague et rivage,
Ou de l’abondance des globes de pivoines ;
Ou si ta maîtresse montre une riche colère,
Emprisonne sa douce main dans la tienne, laisse-la
Se déchaîner et bois son regard sans pareil.

Sa demeure est dans la Beauté - mortelle condition ;
Et dans la Joie, dont la main esquisse à ses lèvres
Un éternel adieu ; et dans le douloureux Plaisir,
Qui se change en poison tandis que la bouche, abeille,
L’aspire : oui, au temple même de la Félicité,
La Mélancolie voilée trouve un sanctuaire souverain
Que seul sait voir celui qui peut, d’une langue vive,
Faire éclater les raisins de la Joie contre son fin palais ;
Son âme goûtera le triste pouvoir de la Déesse
Et deviendra l’un de ses trophées de nuages.


Esprits nomades
http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/keats.html

vendredi 17 janvier 2014

Journal du premier amour (Léopardi)


A dix-neuf ans  Leopardi   tombe amoureux  le 11 décembre  1817 de sa cousine Vittorina et  analyse  scrupuleusement  dans son journal ( du  14  au   27  decembre) les   effets  de    sa passion :
A  dix neuf ans et demi ,  me  voilà  don  amoureux.  Mais   comme  je  veux  donner  quelque soulagement  à  mon cœur et que je ne sais ni  ne puis le  faire autrement que par  l'écriture, comme je ne peux écrire  sur  aucun  autre  sujet et  qu'ayant  tenté les vers  ,  je les ai  trouvé  rebelles, j'ai  écrit  ces lignes, qui  me  permettront  d'explorer les profondeurs de  l'amour et  de pouvoir toujours me  rappeler avec la plus grande  exactitude comment  cette  passion  souveraine est  entrée pour la première  fois  dans mon cœur.

Témoignage  de  cette  sensibilité exacérbée   ,  au  paroxysme  du sentiment  ,   la musique   reflète l'intensité  de  ses émotions:  
Mon  cœur  ne   laisse pas   d'être  beaucoup  plus sensible  que  d'habitude, toujours prêt  à  s'enflammer,  à  bondir, et il  n'est pas douteux que  si  j'entendais  ces jours-ci  de la musique, les émotions qu'elles  déchaînerait  en  moi me feraient perdre la raison .  J'en  veux pour preuve l'incroyable pouvoir   qu' a toujours exercé   sur  moi  la musique,  mais aussi  les  chocs  que  la moindre   misérable  chansonnette écoutée par hasard fait subir  ces jours-ci  à mon  cœur.

Giacomo  Léopardi

vendredi 10 janvier 2014

Eteint le rayon du jour...(Giacomo Leopardi ) Spento il diurno raggio in occidente ...

Canto XXXIX
Eteint le rayon  du  jour  à l'occident,
Et calme la fumée des fermes, calme
Était la voix des chiens et des hommes .

Lorsque,  allant au rendez-vous d'amour,
Elle se trouva dans une lande,
La plus charmante et la  plus gaie   qui  fût.

Répandant  sa clarté sur toutes choses,
La soeur  du  soleil argentait les arbres
Qui  faisaient une couronne   à  ce lieu .
Les rameaux ,  les feuilles murmuraient au  vent,
Avec le rossignol  qui  toujours  pleure,
Dans l'herbe un ruisseau   se plaignait  doucement.

La mer  limpide au moin , les campagnes,
Les forêts, et les  cimes des montagnes,
L'une après l'autre se dévoilaient.

La vallée  sombre  gisait dans l'ombre  calme,
Et l'humide lune  , de sa blancheur,
Couvrait les collines d'alentour.

Solitaire,  la dame  allait sa route
Silencieuse,  elle sentait sur son visage
Le tendre vent  qui porte les  parfums.

Qu'elle fut heureuse  , il est vain de  le  dire;
Elle   trouvait du  plaisir , et le bien 
Promis par son  coeur était plus grand encore.

Comme vous avez  fui , belles heures sereines !
Nul  plaisir ici-bas ne demeure  
Ni jalmais ne s'arrête  , sinon  l'espoir.

Car voilà  que  se trouble la  nuit,
Le  visage  si pur  du  ciel  s'assombrit,
Et  le laisir en  elle  se  change en peur.

Une trouble nuée,  mère de  tempête,
Avait  surgi des sommets, déjà  si  vaste
Que  la  lune et les étoiles disparaissaient.

Elle la vit se déployer de  toute part
Et peu  à  peu  s'élever  dans les airs, 
et leur faire une chape  au-dessus  d'elle.

Le peu  de  clarté s'éffaiblissait  encore,
Cependant que le  vent  se levait
Là-bas  dans le bois de  son plaisir.

Et ce vent devenait  sans cesse  plus fort
Tant qu'à  la fin les oiseaux éveillés
S'envolèrent  de  frayeur  par les feuillages .

La nuée, s'accroissant, descendit
Vers le rivage,si bien  qu'un de ses bords
Touchait les monts , et l'autre touchait la mer.

Quand tout  fut pris dans l'aveugle  ténèbre,
On entendit  frémir  la pluie, dont la rumeur
Croissait à l'approche de la  nuée.

Au coeur des nuages  claquaient  des éclairs
Effrayants  qui  faisent battre  ses  paupières;
La terre   était  sombre  , les cieux rougeoyaient.

La malheureuse sentit  ses genoux faiblir,
Car le  tonnerre  grondait   , semblable au tumulte
D'un torrent qui de  très haut  s'écroule.

Elle s'aarêtait parfois, bouleversée
Devant les ténèbres, puis reprenait  sa course;
Sa chevelure  et  sa robe  flottaient.

Elle fendait  de la poitrine   le vent  dur
Qui, soufflant par l'air opaque, 
Frappait son visage  de  gouttes froides.

Et le tonnerre la  heutait  comme une  bête,
Rugissant  affreusement  sans repos,
Et  croissaient  la pluie et la tempête.

Partout  c'était  horrible  chose que ce vol
De poussière, de  branches et  de pierres,
Et ce bruit qu'âme  ne peut imaginer.

Elle,  sa robe serrérre contre elle,  couvrant
Ses yeux  las, fatigès par l'éclair,
Pressait  sa course  à travers la tourmente.

Mais  l'éclair  était encore si  bûlant
Dans ses yeux , qu'à  la fin ,  d'épouvante,
Elle arrêta sa course et son  coeur  défaillit.

Elle se  retourna  et,  dans l'instant,
L'éclair éteint, le ciel  devint obscur,
Le tonnerre  décrut  et le vent  s'arrêta.

Tout se  taisait;  mais elle  était  de pierre .


mardi 7 janvier 2014

Retour sur la Muse endormie de Brancusi





Tout  d’abord  il  faut   s’acquitter  de s remerciements que je dois  à  Michel  Covin  et  à  son  article    figurant  dans le   beau livre   de  Pierre  Stercks «  Les plus beaux textes  sur  l’art  du   XXème   siècle »  sans lequel   je  ne  me  serais  peut être pas  attardée  si  longtemps sur  cette  œuvre  . Ce sont  ses mots  qui  ont  guidé  mon regard   et  suggéré  ces   quelques  instants  de  réflexion   que j’aimerais   ,modestement «  partager avec vous .
En  insistant  sur   l’ambivalence   de cette figure  du  sommeil , il m’a fait  m’interroger  sur  d’autres  figures venant  immédiatement   à  l’esprit   et  les impressions  suggérées individuellement :


 En  premier lieu   Odilon  Redon  et  ses yeux clos  ou le rêve qui  illustre pour  moi  le  refuge  dans l’intériorité    ; les yeux clos  protègent  du monde extérieur   et   nul  sentiment  d’abandon  au  spectateur   qui  se  heurte   à  une porte  hermétiquement  close.  














Vient  ensuite   Khnopff  et   sa  tiare  d’argent   .   ici  nous sommes   dans  le registre  du secret   les  yeux  sont obstinément  fermés   presque dans la conscience  du regard  du  spectateur   .


J’ai  pensé   aussi  à  la  noyée   célèbre  moule  en plâtre  d’un   anonyme   bien  connu  des  étudiants  des Beaux  arts  (au  moins à  une  époque   !  ) Nul doute  sur  l’absence   dans la paix de  la mort .
  
La muse  de  Brancusi témoigne , elled’un   véritable  sommeil    ou le  dormeur    s’abandonne  au  regard  tandis que     la vie   s’éloigne   dans  un ailleurs  qui nous échappe .


Peut être   est-ce  cette  sérénité  lointaine  et  détachée  , qui  me  fait  penser  aux représentations bouddhistes ? 
De cette   Asie  mystique elle  a  la pureté de  la  forme , toute  en courbes ,la matière :le bronze  doré  parfaitement  lisse qui  la propose   au sacré,    la  pose   :  tête  couchée sur  le coté 

Mais   je  remarque  alors    que   cette  tête   ne  porte  pas  d’oreilles  , la bouche  est   scellée  et  rien  ne suggère   son  appartenance à  un  corps  pas  même  l’ébauche  d’un  cou  .
Sourde  et  muette  autant  qu’aveugle   c’est  le divorce  total  avec  la réalité  et  la paix retrouvée dans  cette   rupture  avec le monde  décapité . 

On  rejoint   ainsi  l’abstraction   citée  par   Michel   Covin    , la totalité de l’être   concentrée  dans  cette  ébauche  de l'attribut   qu’est  cette  tête,  plus proche  du symbole   que  d’une représentation  humaine .
  Impossible  de percer plus avant  le   mystère  et  de  troubler  le  sommeil  de  la  Muse   .  

samedi 4 janvier 2014

Brancusi, la muse endormie

La muse  endormie
1910  , bronze poli 16x25x18 cm Centre Pompidou Paris


"... ce qui  séduit  dans  la  figure du  sommeil  c'est son  ambivalence : cette figure me cache   l'autre  autant  qu'elle le  livre  à ma contemplation , et  telle  est  sa raison  d''être  essentielle, dans l'art, que de symboliser la double valeur  contradictoire de  triomphe  et  de l'échec de  toute  représentation  de l'humain . [...]"
Michel   Covin

Propriété interdite : Tennessee Williams, Sydney Pollack



"This Property Is Condemned"- Wish Me A Rainbow



Tennessee  Williams
1911-1983
Dramaturge  , romancier,  poète    américain

Influencé  par  W .Faulkner  et   D. H. Lawrence
Personnalité   au contour  psychologique  complexe :   homosexualité tardivement   assumée,  amours incestueuses ,   addictions  diverses  , maladie.  Ses thèmes favoris  sont les drames de   personnages  faibles,  inadaptés , marginaux persécutés par  la société traditionnelle  , la morale    conventionnelle  ou  leurs passions  .
Sa mort  est  mystérieuse    : accident, assassinat  ou  suicide   .
La mise en scène  de   ses personnages  a séduit  un  grand nombre  des   meilleurs  réalisateurs de  cinéma  de  son  époque   et  son  œuvre  au théâtre   ou  adaptée  au cinéma   a   trouvé  un  public  favorable  en particulier en   France   .
 Parmi  ses pièces  les plus  célèbrement  adaptées    :
Un  tramway  nommé  désir   …. Qui  a  révélé  Marlon  Brando
La chatte  sur   un  toit  brûlant   
Soudain  l’été dernier  
Propriété   interdite   (This propetry  is  condemmned) Sydney  Pollack )

 Propriété interdite


1966
Réalisateur ,  Sydney  Pollack
Scénario  de   Francis  Ford Coppola
 Robert  Redford  : Owen  Legate
Natalie   Wood  :  Alva  Starr
 Charles  Bronson :  J.J  Nichols
 Kate  Reid :  Hazel   Starr
 Mary  Badham :  Willlie  Starr

Musique de  Kenyon  Hopkins 


                                              Ma soeur  c'était  la princesse  du quartier  ....

Présentation

Dès les premières  sequences, Sydney  Pollack plonge le spectateur   dans une atmosphere lourde, une ambiance  pesante ou  une mère  joue le  rôle  d’entremetteuse et où  une jeune fille  trop  pure finit par  se  perdre .Du  très bon   cinéma qui mêle la reflexion  et  l’histoire, le drame  et l’amour. Excellente  interprétation  de  Natalie   Wood .







Un  film  dans la tradition  du  cinema  romanesque  et  social sur  fond  de crise  économique    aux  états unis  .   les Chemins  de  fer  licencient   à tour  de  bras  et   les   groupes  sociaux  constitués autour  de  cette  activité  qui  avaient profité autant  que  favorisé  l’explosion  des richesses  , sont   démantelés  dans la  souffrance quotidienne du  chômage   ,  des désillusions    , pertes  de  repères  , éclatement  et   migration  de population  ..
Au   réalisme   du bouleversement  social  les   individus   répondent  en cherchant  désespérément  leur  part  de bonheur     qu’il  soit   et   quelques uns  se  réfugient  dans le  rêve  .    
L’histoire  est   une  confrontation  constante   de  la réalité  et  du   fantasme  meurtrissant  les plus fragiles  tels  Alva  Starr  . Le drame  social  trouve  son  écho dans  la   faiblesse  psychologique  de  la jeune   fille   ;  incapable   d’accepter  la médiocrité de  son  existence   elle   se réfugie  dans son  déni  du  réel  qui  brouille sa conscience  des conséquences  de  ses  actes 
Ecartelée  entre  ses   désirs   et  ceux  d’une  mère   plus ou moins  entremetteuse poursuivant  elle même  son  propre   rêve de sauvetage  social,  Alva navigue   de bras en  bras  au gré de ses amours  éphémères  et   sur les  coussins   d’un  vieux wagon  désaffecté décoré par  son père  au  temps  de leur prospérité  La  est  son  Paradis  son  monde  magique   d’où  elle  aperçoit  le  ciel   blanc  immaculé ,, aussi  blanc  qu’un e  feuille  de  papier  toute  propre …. Ce n’est  pas  de la  poussière  qui  recouvre    les   coussins   mais  un  nuage  de  talc  parfumé  au  lilas  …..  Et  quand le  vent   dans  le couloir  du  compartiment   ébranle  le  train  on  entend   sa chanson  qui  scande " papillon  noir,  papillon noir,  papillon noir"en   glissant  sur  les rails imaginaires  …..
 L’amour  du pragmatique   Owen venu  pour  licencier  les cheminots,  ne parviendra pas à  la sauver   et il apprendra à ses dépens ,  qu’il  est  impossible  de marcher  sur les traces d’un   rêveur,  que  l’éveiller  c’est   signer son  arrêt de  mort  .  
Charme  supplémentaire   du film : Willy , le narrateur,   la   jeune  sœur   d’ Alma  qui  a   hérité  de son  rêve  en  même  temps  que  de  ses oripeaux   et  de   ses bijoux de  pacotilleSur la voie  désertée  désormais  ,   elle   exhibe    ses trésors   en  chantant  en  boucle    sa  pauvre  rengaine   qui pour nous   s’élève  au  rang   de   bouleversant  leitmotiv  ..

 
 Le refuge  d'Alva :
un  vieux wagon  désaffecté décoré par  son père  au  temps  de leur prospérité  La  est  son  Paradis  son  monde  magique   d’où  elle  aperçoit  le  ciel   blanc  immaculé ,, aussi  blanc  qu’une  feuille  de  papier  toute  propre …. Ce n’est  pas  de la  poussière  qui  recouvre    les   coussins   mais  un  nuage de  talc  parfumé  au  lilas  …..  Et  quand le  train roule trop vite ,   on  entend   sa chanson  qui  fait   " papillon noir,  papillon noir,  papillon  noir,"  en   glissant  sur  les rails imaginaires  ….
- De  quoi  rêvez-vous  ?
- Je ne rêve  jamais





 Le ciel  n'est pas blanc  il  est  bleu  et  ce n'est pas  du  talc   parfumé  au  lilas  ,  c'est  de la poussière 



  L’amour  du pragmatique   Owen venu  pour  licencier  les cheminots,  ne parviendra pas à  la sauver   et il apprendra à ses dépens ,  qu’il  est  impossible  de marcher  sur les traces d’un   rêveur , que  l’éveiller  c’est   signer son  arrêt de  mort




 Sais-tu   où est  Alva  aujourd'hui ?  ...   Elle  est  dans le   pré aux squelettes