vendredi 31 mai 2013

Exposition au Musée du Louvre L'Allemagne de Friedrich à Beckman

Jusqu'au   24 juin

http://www.louvre.fr/expositions/de-l-allemagne-1800-1939-de-friedrich-beckmann

On  ne peut ignorer la polémique  qui  s'est engagée  autour  de  cette  exposition mais  pour ma part  je  ne   trouve  pas  du tout  évident  les  reproches  qui  lui  sont  faits sauf  peut être  d'avoir   eu  l'ambition d'une  période un  peu  trop  vaste  .
http://www.lesinrocks.com/2013/04/21/actualite/exposition-de-lallemagne-au-louvre-les-raisons-dun-scandale-11387912/

J' ai  remarqué  beaucoup  de Friedrich des  merveilleux  et  des  moins  bons  ,  beaucoup  de   Böcklin (?  peintre   de nationalité Suisse  ) ...

Et  puis  quelques préférés:
Karl   Hofer  -1878-1955) Le crieur

Lovis  Corinth 1858-1925) Ecce homo
George Grosz 1893-1959 Polarity
    

mercredi 22 mai 2013

Pompei : villa des mystères


 





Gatsby le magnifique






"Un reve  incorruptible " 
Un film  qui  m'interpelle pour   plusieurs raisons  (je ne  ferai  pas  la comparaison   avec   la précédente  version   avec   Robert   Redford , je ne  m'en souviens   plus  ...) mais   d'une part,   d'un  roman  somme  toute assez  banal  à  mon avis , le réalisateur   a fait   un   extraordinaire délire  , du rêve  le  plus fou  qui  se  transforme  progressivement  en  cauchemar   . Bravo   pour  cette  excellente démonstration  onirique  . Certainement    l'acteur  Di  Caprio   contribue  largement  à  la puissance    qui  s'en  dégage . Mais  mon  personnage  préféré est  celui  de  Nick  interprété par  Tobey Maguire  qui  semble   destiné  au role  de  second   au sens  propre  et  au sens  figuré  mais   qui   selon  moi  porte  tout  le  film dans   son  réalisme ordinaire, on a  envie de  dire  son  innocence et sa pureté  . Avec   une extraordinaire  sensibilité  on  le  voit  s'éprendre  de  son  héros   jusqu'à   être  détruit   par  sa chute  et  le retour de  son  dieu   à  la réalité. J'ignore  si  dans  le  livre   Gatsby est  réél  ou  seulement construction  d'un  auteur  Il  me semble   que  cette   seconde  hypothèse  est  celle de Baz  Luhrmann et  elle  m'enthousiasme  .  C'est  en  tout  cas  la  dimension  que   lui  a donnée   Tobey  Maguire  .    (j'ajoute  "pour  moi"  .



C'est   drôle  , il  n'ont  rien   senti   !   Je me suis fait  du  cinéma  dans le  cinéma ?  Peut  être.. .. De ma part , ça c'est  de la mise  en   abyme !!!
Ils  sont  passés  à  coté  de   la chute  du  héros  qui entraine la chute de l'auteur  Pftt ... 
Bien !  "mon  histoire me  plait "
Ceci  rappelle plusieurs problèmatiques  :
La force de notre imaginaire    et sa capacité à  projeter nos  fantasmes  quitte  à  dénaturer  la  realité
La part  de  l'auteur  dans  sa création  et   la part  du spectateur dans le  cadre  du  cinéma (plus  fort  encore  que   dans le cadre  de la litterature  où   le  mot est  (en  principe  )  vecteur  de  sens .
Le dit  et  le  visible,  le visuel   moins directif  que  le  dit. (ce qui déjà vaut  pour  la peinture   )
 ....


mardi 21 mai 2013

Pompei ; Herculanum

On  ne  pésente  plus  ces  citées  antiques devenues   si  familières grâce  au tourisme  !Mais  on peut  toujours  s'étonner  des  fantaisies  du  sort   qui  à  la faveur  d'une  catastrophe  , nous  permet  de  remonter  deux  mille  ans  en  arrière   (et   bien  plus  si  on  ajoute  les  quelques  rares  témoignages des époques   proto-historique  ou   archaïque .
Les  cités du  1er  siècle   ainsi   dévoilées nous  laissent  perplexes   sur  leur   modernité  aussi  bien en Art  (peinture,  théâtre ..) qu'en  en   mode  de  vie. Seules  les avancées  technologiques  nous  séparent  mais  ont  toujours   trouvé  leurs  sources  dans  l'imagination  humaine  témoignant  de  leur continuité  .
Je n'ajouterai  donc  que quelques  rares  photos  ,  photos-souvenir qui   entretiennent  l'émotion  ....

Pompei (en particulier pour  Pompei  ,  Fresques  peintures,  objets  d'art   ou quotidiens  ont  été transférés  au  misée  archéologique  de  Naples ;  ne  restent  les  vestiges  d'architecture )







Herculanum










jeudi 16 mai 2013

Voyage à Naples : Ile de Procida

Beaucoup  plus petite  que   Capri et   Ischia et aussi  mons  gagnée par le   tourisme"troisièle  ile du  Golge  de  Naples   et  appréciée  des amateurs  d'authenticité.
L'ile  est presque  plate  ; elle  culmine   au  promontoire de   Terra Murata à 91m. Ne  vous y  fiez pas  , avec  sa  petite  superficie  de   4 km carrés  les  ruelles  qui   chevauchent  l'ile  de  part  en  part   réservent   de  courtes mais  mais  raides  dénivellations  ! )
C'est  un  lieu  enchanteur  qui  fut   Fréquenté  par
 Lamartine   qui  a situé ici  l'histoire de  Graziella   
Elsa  Morante qui  a  choisi ce  cadre  pour  son  roman :L'Isola di  Arturo 
C'est  aussi  l'Ile  où  fut  tourné  il  Postino retraçant   un épisode  de   la vie  de  Pablo  Neruda  interprété  par  Philippe  Noiret  .

L'une  de  ses principales  richesses   est   le    Citron  doux et parfumé  !!!










http://www.youtube.com/watch?v=hJ31eAKiqJU

mardi 14 mai 2013

Jack London par Irving Stone

L'aventurier  des mers   (Jack  London , sailor on  Horseback)



Une vie de  trimardeur 
… Pour  Jack  l’absence  de  monotonie  faisait  el charme  de la vie  errante  .Trimarder  c’était  trouver  devant  soi  un  spectacle  fantastique  , ou surgissait   l’impossible ,  où l’inattendu  surgissait  d’un buisson  au  tournant  de  la route. Chaque  journée était  exceptionnelle et  apportait une multitude d’images diverses et  rapides, uniques en  leur  genre. La nuit il  montait  sur  un  train  de  marchandises, aux heures  des repas il mendiait  aux  portes  de  service ou  tendait  la  main  dans la rue  principale. Il  rencontrait  des centaines de clochards  avec lesquels il  sautait  sur les trains, partageait  son  argent  et  son  tabac, se  querellait, faisait  cuire  sa popote dans les  terrains vagues, qu »mandaient, jouait  aux  cartes,  échangeait   ses impressions et  obéissait  aux lois  du  métier qui  voulait  qu’on   saute clandestinement   sur  les trains les plus  rapides  .

Rencontre avec Mabel
Appelgarth amena Jack  chez lui et le présenta  à sa sœur  Mabel.  A peine   Jack  eut-il  franchi  le seuil  de la maison , qu’il tomba amoureux  avec la rapidité  fulgurante  qui  répondait  à son  tempérament.
Mabel  Applegarth  était  une  créature éthérée , avec de  grands yeux bleus,  un  regard  sensible  et  une magnifique  chevelure  blonde  . Jack  la comparait  à une  fleur  d’or pâle  sur une tige élancée.  Ele  avait   une voix  merveilleuse  et  un  rire cristallin qui  pour  Jack contenait  toute  la  musique du   monde. Mabel  avait   trois ans  de plus que lui , c’était  une femme  droite sans prétention  ni coquetterie. Elle faisait  ses  études à   l’université de Californie et  suivait  des cours spéciaux d’anglais  .Jack s’émerveillait  de  toutes ces connaissances emmagasinées dans cette  jolie  tête, de ses manières irréprochables  car  elle  avait un sens inné d e la distinction L’art  et l’  étude  étaient  ses fidèles  compagnons  .  Jack  l’adorait  comme  une  divinité que l’on  vénère  mais  que l’on  n’approche pas  .. Elle accepta son  amitié  et  ce  fut pour  lui  un  enchantement. Elle  étaut  aussi  attirée par  son  caractère  viril,  à  la fois rude et  tendre  ,autant  qu’il  l’était  par  sa finesse  et  sa sensibilité .

Découverte  du  parti  socialiste
Le parti  socialiste  d’Oakland  , nouvellement  constitué, et  l’un  des  premiers crées sur  la côte  du  Pacifique , invita Jack à participer  aux réunions .Il  y rencontra des  hommes   tels qu’ Austin   Lewis   du  parti  travailliste-socialiste   anglais  , des   socialistes  allemands exilés,  caractèrees  mûrs  et  bien  trempés  auprès desquels  s’aiguisait  l’esprit  du jeune  garçon . Le parti  socialiste  d’  Oakland  était  composé d’intellectuels, qui  se réunissaient le  soir  devant un  verre de  bière  pour  écouter  de  la  musique  et  de politique   economique .
C’étaient  des théoriciens qui  n’étaient  pas  concernés par la  lutte  des  classes car il  n’y avait pas un  ouvrier  parmi eux  . Or,  Jack qui  appréciait leur  compagnie ne croyait pas  que  le  socialisme  appartenait  aux  intellectuels.Il  pensait  qu’il  appartenait  aux ouvriers et  aux  syndicats qui  étaient  destinés par  le  mouvement  de  l’histoire à mener  la lutte  des classes , à faire la révolutionet  à  instaurer  l’état  prolétarien  que  Karl  Marx  considérait comme la seconde phase du  développement  de al civilisation  .

Amitié
Jensen   raconte  de  façon  amusante   comment  Jack lui  préta  « Origin  of  species. Jensen   se  plaignit   de  la difficulté  de   cette lecture et  Jack lui preta  alors  Riddle  of  the  universe  de  Haekel, plus facile lui dit-il.  Mais  c’était  encore  trop  compliqué dit-il. Et   jack alla  chercher  sous  ses  couvertures l’ouvrage  qui  lui  était  précieux entre  tous   Paradise  lost  de  Milton Jensen  avoua qu’il  n’aimait  pas la poésie et n’arrivait  pas à  lire  Paradise  lost.  Jack  ayant  entendu dire  qu’il  existait  un  exemplaire  de  The   Seven Sseas   , de  Kipling, dans  une hutte  sur les bords  du   Yukon,  il  alla  le  lui  chercher .  Quand il  le  lui  rapporta  il le supplia d’en lire quelques pages pour  se  faire une idée de la beauté de  ces  vers  . Jensen  lut  le  livre   d’un bout à  l’autre  et  Jack  fut  très fier  de sa victoire  .

Socialisme
Le socialisme  est la  grande  raison  de  sa vie  . Cet  idéal alimente  sa force  , sa détermination  et  son  courage. Il n’a  pas l’illusion  de  croire  qu’on régénérera l’humanité en  un jour, mais ne pense pas non  plus  qu’il  faille  attendre  le passage de plusieurs  générations pour y parvenir.  Il  souhaite  que  le  socialisme   s’installe progressivement , sans  révolution , sans  effusion  de  sang ;  pour  sa part  il  veut instruire les masses, leur  apprendre à  gérer  leurs propres industries,  à  exploiter  leurs ressources naturelles et  à  se  gouverner. Si  les  capitalistes  s’opposent  à  cette  évolution ,  il  est  prêt  à  se  battre sur  les barricades  pour  défendre la cause.  Après tout  ,  a-t-on  jamais  créé  une  civilisation  sans  le  baptême de sang  . ?

Sa  philosophie
Un  mélange  de monisme  de  Haeckel, du  déterminisme matérialiste  de Spencer et  de la théorie  évolutionniste de Darwin , est liée à  sa conception  du  socialisme. « La  nature ignore les  sentiment,  la charité et  la  miséricorde.  Nous sommes des pantins mus par  de  grandes  forces aveugles , mais nous arrivons  à  déchiffrer les lois de certaines  de  ces  forces  et les  rapports  qu’elles  ont  avec nos  tendances . Nous sommes  des  éléments inconscients  de la sélection naturelle qui  agit  sur  les  races…J’affirme  avec  Bacon  que  toute compréhension  découle  de la sensation . J’affirme  avec Locke que  toutes les idées viennent  des  sens  . J’affirme  avec Laplace  que  l’hypothèse d’un  créateur  est parfaitement  inutile.  J’affirme   avec  Kant  que l’univers   a une  origine  mécanique et  que  la création  est un  processus  naturel   et historique".
 
Oeuvre  littéraire :
En ce qui  concerne  son  œuvre littéraire   il  espère suivre les  traces  de  Kipling : « Kipling atteint  l’âme  des  choses   .  Il a  ouvert  de nouvelles  frontières pour l’esprit  et la  littérature. »
Jack  London  s’en prend à  cette pauvre jeune fille   américaine qui  s’indignait   si  on  lui donnait  à  boire  autre chose que  du  lait  de  jument. Les  dix dernières années  , celles de son  adolescence   avaient  été des années  vides  et  stériles     l’esprit  victorien  faisait  autorité.  La  morale  du  Mid-West limitait la  littérature,  livres  et  revues  étaient  destinés   à  un public qui  considérait   Louisa May   Alcott   et  Marie  Corelli  comme  de  grands  écrivains.  Il  était  difficile  de  faire œuvre originale, l’on ne pouvait peindre  que  des  gens  respectables,  les  bourgeois et les riches ;  il  fallait  récompenser la vertu  et punir le  vice  . Les  auteurs américains  devaient  écrire comme  Emerson , voir le beau côté des choses éviter  ce  qui  était  dur  ,  pénible,  sordide et  vrai  .  Les leaders  de  cette littérature  avaient un  ton  agréablement poétique comme  Holmes, Whittier,  Higginson, W.D. Howells,  Marion  Crawford  , John Muir, Joel Chandler  Harris,  Joaquim  Miller  . Les éditeurs  qui  vivaient  dans l’atmosphère raréfiée  et  froide  des hautes  sphères  payaient  des sommes  exorbitantes   à   Barrie, Stevenson ,  Hardy.  Ils  allaient même  jusqu’à  publier  les  audacieuses révélations (expurgées , bien  entendu  )   de Français  et  de  Russes, et pourtant ils   exigeaient  des écrivains américains qu’ils  ressassent  la formule  pseudo-romanesque en n leur permettant  toutefois un changement  de  rideau  .
En Russie  ,  Tolstoï  et les  réalistes faisaient une  révolution ;  en  France  Maupassant,  Flaubert,  Zola.  En Norvège  Ibsen . En  Allemagne  Sudermann  et   Hauptmann. Lorsqu’il  comparait les œuvres  américaines et  celles  de  Hardy,  Zola et   Tourgueniev,  il  ne  s’étonnait plus que l’on  considérât  l’  Amérique comme un pays  d’enfants et  de  sauvages  .  L’Atlantic  Monthly  venait  de publier les romans de  Kate   Dougglas  Wiggin et  de  F.  Hopkinson  Smith “absolument  inoffensifs  et  complètement   morts  « Eh  bien  ! Il sortirait  prochainement  Odyssey  of  the North ;  Atlantic  Monthly et  le roman  américain  revivraient « . Il veut  faire pour  son pays  ce que   Gorki  fait en  Russie,  Maupassant  en   France  ,  Kipling en  Angleterre.  Il  transportera la littérature  de  salon  de  Henry  James dans la cuisine  du peuple,  elle  répondra au  moins une  odeur  de  vie  …..

Jack London



1876-1916

Pour beaucoup d’entre nous , Jack London est entré dans notre vie par des livres considérés comme littérature de Jeunesse (Croc-Blanc , Nomades du Nord ,l’Appel de la foret )
Ces merveilleux romans d’aventures , qui se déroulent dans le grand Nord , où la nature sauvage dévoile toute sa beauté et ou l’amour des hommes exalte avec passions les qualités de courage et de fraternité et s’étend aux animaux « nobles » comme le chien, l’ours et le loup .
C’est toujours dans un univers difficile, impitoyable que se révèle la grandeur de quelques uns et de quelques autres quand ils sont confrontés à l’aventure où les dangers comme les tentations menacent leur intégrité ou leur liberté forgeant durement les personnalités . C’est le froid du désert blanc qu’on affronte dans le blizzard , les murs abruptes des Rocheuses qu’ils faut franchirent à traineau, , les rapides des rivières glacées , mais aussi , la soif de l’or qui mène à la folie , l’alcool qui pervertit aussi bien indiens que blancs , et la solitude qui meure l’endurance de l’homme en le séparant de ses semblables .
Mais la vie Jack London fut aussi un roman, une suite d’épreuves qui lui fit exercer tous les métiers : chasseur de phoques, mousse, vendeur de journaux , On la retrouve dans son plus célèbre roman quasi autobiographique Martin Eden . D’origine modeste il acquit par sa passion des livres, une formation autodidacte qui lui fit pourtant gagner rapidement des fortunes grâce à ses romans. En accédant à la célébrité et à une place exceptionnelle parmi ses proches contemporains il aurait pu échapper à son milieu et se désintéresser des causes sociales de son époque.
Au contraire ne supportant pas l’injustice , il fut toute sa vie fidèle à ses engagements gagnant l’admiration de Lénine et de Trotski.
Les excès d’une vie passionnée, l’alcoolisme mais aussi sa générosité lui firent dilapider sa fortune au fur et à mesure et il connut toute sa vie des problèmes financiers
Il finit par se suicider à l’age de 41ans

Louis Nucera a écrit à propos de son suicide :« Pourquoi cette tragédie ? Le délabrement physique et l’impuissance à écrire dus aux abus ne sont pas étrangers à son geste Mais aussi la désillusion qui accable les cœurs purs Certains y résistent avec ce sourire las qui masque bien des renoncements. D’autres ne le peuvent London était de ceux là . »
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