Tombeau d'Edgar Poe
Tel qu'en Lui-même enfin l'éternité le change
Le Poète suscite avec un glaive nu
Son siècle épouvanté de n'avoir pas connu
Que la Mort triomphait dans cette voix étrange
Eux comme un vil sursaut d'hydre oyant jadis l'ange
Donner un sens plus pur aux mots de la tribu
Proclamèrent très haut le sortilège bu
Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange
Du sol et de la nue hostiles ô grief
Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief
Dont la tombe de Poe éblouissante s'orne
Calme bloc ici-bas chu d'un desastre obscur
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur.
S. M.
Aux abords de la tombe, en rimeur je me change ;
RépondreSupprimerGrâce à quelques sonnets, mon coeur se montre nu
Devant mes compagnons, devant des inconnus,
Devant tout un chacun, quelle démarche étrange !
Le but n’est certes point de devenir un ange,
Ni d’affranchir d’un sens les gens de la tribu,
Ni d’avertir du sort de ceux qui ont trop bu
(Ou qui ont un problème en termes de mélange) ;
Pas question, d’autre part, d’exhiber des griefs
Ni de mettre en ces vers une idée en relief ;
Gratuitement la Toile avec tous ces mots s’orne
Sans lesquels nous irions vers le côté obscur,
Et leur voix en ces lieux à résonner se borne
Un peu dans l’autrefois, un peu dans le futur.
Excellent !!!
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