dimanche 10 avril 2011

Vienne



Je   m’éloigne  pour  une  petite semaine .  Je   ne pense  pas  retrouver  la trace  d’Elena  dans  les   avenues  de Vienne …Certes,  je ne l’imagine  pas  s’abandonner au songe  d’une  valse  ,à rêver d’ amples  froufrous  et  parures  de  diamants  , faisant  son entrée  dans  une  de  ces   salles  impressionnante qu’on  atteint par  de larges  volées  d’escaliers  imposants ,  hauts  plafonds  décorés  sur  parquets cirés  , lustres   flamboyants  et  boiseries  rococos , canapés  de  velours   et  miroirs  se  répondant  à l’infini  dans  des  couloirs  labyrinthiques .
Généralement   , même nos  rêves ont  des époques et  des  classes  sociales !
 Mais  trop  de  musées ,  trop  de musique , trop  de  tentations , d’autres tourbillons  aussi  enivrants vont  l’accaparer  ..
Et puis ,  elle  pourrait  bien  aussi  se perdre au clair  de lune,  attirée par  les  plaintes de quelque  fille  du  fleuve …..Et puis ,  il doit  y  avoir  des ponts  majestueux  sur  le  Danube  , » bleu «  si  l’on  en  croit  la  légende !
Peut  être  l’âme  de   Zweig  viendra  -t-elle à croiser  une  nouvelle  inconnue  dont  elle recueillera  « le  brûlant  secret »  . Après  tout   son  histoire  pourrait  bien se  résumer  sur   24 heures … « 24 heures  de la vie d’une  femme »   dans  une telle  « confusion  de  sentiments » !
Je   reviendrai    avec  vous  poursuivre   et  tenter   d’éclaircir  le  mystère  Pessoa  que  vous semblez  apprecier  , autant  que  Chagall et Schubert . Je voudrais  aussi  continuer  le  cycle  Tarkovsky  inauguré à  San Galgano et  puis,  à l’instar  d’Elena  , marier  encore et  encore , les  émotions  et  les  sonorités  de nos  langues ,  ces  véhicules  de la pensée , à la fois  obstacles  et  ornements  de la  poésie  .   

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