Je m’éloigne pour une petite semaine . Je ne pense pas retrouver la trace d’Elena dans les avenues de Vienne …Certes, je ne l’imagine pas s’abandonner au songe d’une valse ,à rêver d’ amples froufrous et parures de diamants , faisant son entrée dans une de ces salles impressionnante qu’on atteint par de larges volées d’escaliers imposants , hauts plafonds décorés sur parquets cirés , lustres flamboyants et boiseries rococos , canapés de velours et miroirs se répondant à l’infini dans des couloirs labyrinthiques .
Généralement , même nos rêves ont des époques et des classes sociales !
Mais trop de musées , trop de musique , trop de tentations , d’autres tourbillons aussi enivrants vont l’accaparer ..
Et puis , elle pourrait bien aussi se perdre au clair de lune, attirée par les plaintes de quelque fille du fleuve …..Et puis , il doit y avoir des ponts majestueux sur le Danube , » bleu « si l’on en croit la légende !
Peut être l’âme de Zweig viendra -t-elle à croiser une nouvelle inconnue dont elle recueillera « le brûlant secret » . Après tout son histoire pourrait bien se résumer sur 24 heures … « 24 heures de la vie d’une femme » dans une telle « confusion de sentiments » !
Je reviendrai avec vous poursuivre et tenter d’éclaircir le mystère Pessoa que vous semblez apprecier , autant que Chagall et Schubert . Je voudrais aussi continuer le cycle Tarkovsky inauguré à San Galgano et puis, à l’instar d’Elena , marier encore et encore , les émotions et les sonorités de nos langues , ces véhicules de la pensée , à la fois obstacles et ornements de la poésie .
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