cinéaste, réalisateur : Stanley Kramer
Grégory Peck
Ava Gardner
Fred Astaire
Anthony Perkins
Le film est sorti en 1959; l'histoire se situe en 1964.
"La guerre nucléaire a eu lieu. Il n'y a ni vainqueur ni vaincu puisque l'humanité a été rayée de la carte. La mort et la désolation regnent sur le monde. Seuls les Australiens et les hommes du sous-marin Sawfih ont survécu à l'apocalypse nucléaire. Mais les retombées radioactives se rapprochent inéxorablement des côtes australiennes et l'issue semble inéluctable Confronté à une mort certaine , chacun vit ses dernières heurs à sa manière.
Réalisé pendant la guerre froide, le dernier rivage aborde un thème central de cette époque : la puissance nucléaire. Stanley Kramer (jugement à Nuremberg) cinéaste militant et radical , lance , avec ce film , un sérieux et spectaculaire avertissement sur les dangers de l'ère atomique. Ce chef-d'oeuvre de Science Fiction est le premier à bénéficier d'une distribution aussi éblouissante."
La menace nucléaire ne nous touche plus guère ou bien plutôt nous ne sommes que trop convaincus et là n'est plus vraiment l'intéret du film . Mais c'est bien le second argument qui en fait l'intéret et sa valeur par la manière dont il est traité .
Comment vivre les derniers moments de son existence quand une menace aussi inéluctable qu'invisible se profile à l'horizon et que le temps du sursis n'est pas mesuré .Celui-ci s'étire ou se rétracte au rythme des angoisses individuelles . Pour certains (ce qu'on envisage le plus souvent ) les conventions sociales s'effondrent , les inhibitions volent en éclat ; desespoir ,haine et violence , désordre extrème traduisent couramment ces fictions apocalyptiques . Ce n'est pas le parti pris par Kramer . Le ton du film est plutôt méditatif . le conflit et son cortège d'horreurs est absent bien qu'il pèse lourdement sur tous les personnages L'ouragan est passé, ses dévastations trop lointaines. Le mal qui approche le fait à pas feutrés , sournoisement : on ne livre plus de lait , les journaux ne donnent plus de nouvelles de l'étranger ... mais la vie continue . Combien de temps encore ? nul ne le sait .
Les habitudes des habitants de cette petite ville australienne très conventionnelle semblent vouloir étouffer dans leur routine le destin auquel ils vont devoir faire face comme une manière de conjurer le sort , de résister à cet ennemi sans corps.
Mais peu à peu les résistances se lézardent , des fissures apparaissent dans les rouages bien huilés de cette petite société restreinte qui joue pour nous le dernier acte. Personnalités différentes, sans outrance, chacune est confrontée aux non-dits de son existence , à ses vains espoirs, à ses désillusions. Rendez-vous manqués avec le bonheur , frustrations, désirs refoulés... Trop tard pour la plupart ! Le sentiment général d'un immense gâchis à l'image de la Bombe qu'on n'a pas su désamorcer.
Mais pessimiste pour l'humanité , Kramer l'est beaucoup moins pour l'individu .La peinture qu'il nous offre de ces hommes en sursis n'est pas si noire avec une réflexion intéressante sur la mort et le suicide !
Je crois qu'il y a eu un remake sur les ecrans TV en 2009 Mais je n'en dirai rien ......
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