Conte pour une fleur
Le soleil
resplendit sur la plaine
Les arbres en
pourtour étalent gracieusement
leurs branches
Et le chant de
oiseaux les habitent
Les abeilles butinent
de fleur en fleur
Calme et
harmonie , dans ce doux
matin de printemps
Dressée sur sa tige la fleur se
tient
Droite sur sa
tige si fragile
la poussant vers l’azur
Offrant son
pollen aux bourdons
Et son nectar aux papillons
Une fleur parmi les fleurs ,
Tendue vers l’astre radieux
Une fleur s’est
mise à penser :
« Parfois Soleil
je ressens ta brûlure
et mes pétales souffrent pour garder leurs
couleurs
changeant au gré de ta lumière,
Les nuages qui passent m’apaisent
La pluie parfois me fait
courber la tête
Mais la rosée me rend au
matin ma vigueur
L’orage froisse les plis fragiles de mes habits
Tandis que a brise
rafraichit mon teint….
- - Soleil
m’aimes-tu ?
- - Oui … !
(Surprise :Elle n’attendait
pas de réponse de
l’astre toujours si lointain )
- - Tu m’as
entendue ?
-
-oui bien
sûr : j’entends toutes les fleurs , J’entends les oiseaux ,J’entends les insectes Toutes les
gouttes de pluie aussi..
-Soleil , les
aimes-tu ?
- - Oui bien
sûr !..... Ne vois
-tu pas combien je les aime
toutes et tous
Quand je
m’efface devant les nuages pour vous calmer de
mes ardeurs
Que je vais chaque jour
de l’horizon au zénith
quand je disparais pour
permettre aux aurores de
vous rafraîchir
Quand je
réchauffe celui qui
s’est maintenu loin de moi
trop longtemps.
J’exalte le parfum
des fleurs tes semblables et l’éclat
de tous vos coloris
Je
révèle par ma lumière ce que tous vous possédez de
plus beau
- - Es-tu
triste quand l’un de nous
s’en va ?
- - Non !....
je ne vous vois pas partir.
je ne suis pas votre comptable
Je ne vous
distingue pas
Aucun
de vous n’a ma préférence
Car je
me dois
à tous
Je ne connais pas la peine, sinon ma tristesse assombrirait le
monde .
Imagine -tu
petite fleur ce que
serait un soleil
triste ?
Je ne m’attache à aucun d’entre vous
Je veux
votre bonheur à tous
Je suis
fait pour inonder le monde
de ma lumière
Pour accepter de disparaître et céder
à la nuit quand vient l’heure
Ou appeler les nuages quand ma chaleur
est trop forte
Pour réchauffer
ceux qui ont froid .
- Qu’attends–tu
de nous dit
encore la fleur ?
- Je n’attends
rien d’aucun de
vous en particulier
Vous êtes ce
tout pour lequel
je dois briller .
- Si nous n’étions pas là brillerais-tu
encore ?
- oui assurément
car ma fonction est
de briller
Mais je ne me
soucie pas de mon devenir
Car vous
serez toujours là , remplacé l’un par l’autre .
Quand l’un
ou l’autre disparait
Pour moi le
paysage ne change pas
.
La fleur alors
se vit
comme la voyait le soleil
Et regardant autour
d’elle elle se vit
mille fois répétée
La fleur se trouva
tout à coup fatiguée
Un souffle de
zéphyr vint à passer
elle desserra l’étreinte qui
la retenait à sa tige
se détacha
, tomba sur le sol
et se fana .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire