dimanche 26 février 2012

Le dernier rivage (On the beach)

sortie 1959
cinéaste, réalisateur  : Stanley Kramer
Grégory Peck
Ava Gardner
Fred Astaire
Anthony Perkins


Le film  est sorti  en 1959;  l'histoire se situe en 1964.
"La  guerre nucléaire  a eu  lieu. Il  n'y a ni vainqueur ni vaincu puisque l'humanité  a été rayée  de la carte.  La mort  et la désolation regnent sur le monde. Seuls les Australiens et les hommes du sous-marin Sawfih ont survécu à l'apocalypse nucléaire. Mais  les retombées radioactives se rapprochent inéxorablement des côtes australiennes  et l'issue semble inéluctable Confronté à une mort  certaine , chacun vit ses dernières heurs à sa manière.
Réalisé pendant la guerre froide, le  dernier  rivage aborde un thème central  de cette  époque : la puissance nucléaire. Stanley Kramer (jugement à  Nuremberg) cinéaste militant et radical , lance  , avec ce film , un sérieux et spectaculaire avertissement sur les dangers de l'ère  atomique. Ce chef-d'oeuvre  de Science  Fiction est  le premier  à bénéficier d'une distribution  aussi  éblouissante."



La menace nucléaire ne nous touche plus guère ou bien plutôt nous ne sommes que trop  convaincus  et là  n'est plus vraiment l'intéret  du film . Mais c'est bien le  second argument  qui en fait l'intéret et sa valeur par la manière dont il est  traité  .
Comment vivre les  derniers moments de son  existence  quand une menace aussi  inéluctable qu'invisible se profile à l'horizon  et que le temps du sursis  n'est pas mesuré .Celui-ci  s'étire ou  se  rétracte au  rythme des angoisses individuelles . Pour certains  (ce qu'on envisage  le plus souvent ) les conventions sociales  s'effondrent ,  les inhibitions  volent en éclat ;  desespoir ,haine et violence , désordre extrème traduisent couramment  ces fictions apocalyptiques . Ce n'est pas le parti  pris par  Kramer . Le ton du  film  est plutôt  méditatif . le conflit  et son cortège  d'horreurs est  absent  bien qu'il  pèse lourdement  sur tous les personnages L'ouragan est passé,  ses dévastations  trop  lointaines. Le mal qui  approche  le fait à pas feutrés ,  sournoisement  :  on ne livre plus de lait , les journaux  ne donnent plus de nouvelles de l'étranger  ... mais la vie continue . Combien  de  temps encore ? nul ne le sait  .
Les  habitudes  des  habitants de  cette petite ville australienne  très conventionnelle  semblent vouloir étouffer  dans leur routine  le destin auquel ils vont  devoir faire face comme une manière  de conjurer le sort   , de résister à cet ennemi  sans corps.
Mais peu à peu les résistances se lézardent  , des fissures apparaissent dans les rouages bien huilés de  cette petite société  restreinte qui joue pour nous le dernier acte. Personnalités  différentes, sans outrance, chacune est confrontée  aux  non-dits  de son  existence , à ses vains espoirs, à ses désillusions. Rendez-vous manqués avec le bonheur   , frustrations,  désirs  refoulés... Trop  tard pour la plupart ! Le sentiment général  d'un immense gâchis  à l'image  de la Bombe qu'on n'a pas su  désamorcer.  
Mais pessimiste  pour l'humanité ,  Kramer l'est  beaucoup moins pour l'individu .La peinture qu'il nous offre de ces hommes en  sursis n'est pas si noire avec une réflexion intéressante sur la mort et le  suicide !   

 





Je crois  qu'il  y a eu un  remake  sur  les  ecrans   TV  en  2009  Mais je n'en  dirai rien  ......

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