Quai de la Tournelle (Photographie Yvon |
Alba di Parigi
E cola sui vetri del nuovo giorno
l’estasi azzurro tenue dell’alba di Parigi
un capillare di luce fredda e nuda
la lampadina che acceca i miei quaderni aperti.
Non possiedo matite giuste
per raccontare tutto il dolore,
né lettere lente e fluide, che lambiscano
come onde gli alfabeti del Mistero,
quelle che avevo le ho perdute lungo il viaggio,
ricordo ch’erano appuntite, sottili,
numerose come l’erba di cento valli,
rapide come l’impazienza del suicida,
e sapienti, più sapienti dell’algebra di un pendolo,
erano mie le matite, e le avevo portate
per scrivervi lettere eloquenti, poi qualcuno
me le strappò di mano, e le lanciò nel fiume,
laggiù, lì, dove la corrente tesse grassi nodi di serpe
e le rose del bosco riposano insieme agli orfani,
le bianche teste vicine, reclinate.
Vorrei solo diventare una cosa – un’inutile cosa
e invece sono una soglia, un’ellissi,
lo spazio tra due labbra
il luogo nero e profondo
dove la notte urlava la sua resa.
(Luigi La Rosa)
quelle che avevo le ho perdute lungo il viaggio,
ricordo ch’erano appuntite, sottili,
numerose come l’erba di cento valli,
rapide come l’impazienza del suicida,
e sapienti, più sapienti dell’algebra di un pendolo,
erano mie le matite, e le avevo portate
per scrivervi lettere eloquenti, poi qualcuno
me le strappò di mano, e le lanciò nel fiume,
laggiù, lì, dove la corrente tesse grassi nodi di serpe
e le rose del bosco riposano insieme agli orfani,
le bianche teste vicine, reclinate.
Vorrei solo diventare una cosa – un’inutile cosa
e invece sono una soglia, un’ellissi,
lo spazio tra due labbra
il luogo nero e profondo
dove la notte urlava la sua resa.
(Luigi La Rosa)
Bouche de la vérité à Rome |
Et un essai de traduction approuvé par l'auteur
L'aube à Paris
Elle glisse sur les vitres du nouveau jour
L’extase bleue pâle de l’aube à Paris
Réseau de lumière froide et nue
Ampoule qui inonde mes cahiers ouverts.
Je n’ai pas les crayons justes
Elle glisse sur les vitres du nouveau jour
L’extase bleue pâle de l’aube à Paris
Réseau de lumière froide et nue
Ampoule qui inonde mes cahiers ouverts.
Je n’ai pas les crayons justes
Pour raconter toute la douleur,
Ni l’écriture lente et fluide, qui lèche
Comme l’onde les alphabets du Mystère,
Ceux-là je les ai perdus tout au long du voyage,
Je me souviens qu’ils étaient notes subtiles ,
Innombrables comme les brins d’herbe de cent vallées
Rapides comme l’impatience d’un suicidé
Et savantes, plus savantes que l’algèbre d’un pendule,
Ils étaient mes crayons , et je les avais portés
Pour vous ecrire des lettres éloquentes, puis quelqu’un
Me les a arrachés des mains et jetés dans le fleuve
La-bas, là où le courant se tord en noeuds gras de serpents
Et les roses du bois reposent avec les orphelins
Inclinant ensemble leurs têtes blanches
Je voudrais seulement devenir quelque chose
- une simple chose
et au contraire je suis un abîme , une ellipse ,
l’espace entre deux lèvres
Le lieu noir et profond
Où la nuit a hurlé sa capitulation .
Ni l’écriture lente et fluide, qui lèche
Comme l’onde les alphabets du Mystère,
Ceux-là je les ai perdus tout au long du voyage,
Je me souviens qu’ils étaient notes subtiles ,
Innombrables comme les brins d’herbe de cent vallées
Rapides comme l’impatience d’un suicidé
Et savantes, plus savantes que l’algèbre d’un pendule,
Ils étaient mes crayons , et je les avais portés
Pour vous ecrire des lettres éloquentes, puis quelqu’un
Me les a arrachés des mains et jetés dans le fleuve
La-bas, là où le courant se tord en noeuds gras de serpents
Et les roses du bois reposent avec les orphelins
Inclinant ensemble leurs têtes blanches
Je voudrais seulement devenir quelque chose
- une simple chose
et au contraire je suis un abîme , une ellipse ,
l’espace entre deux lèvres
Le lieu noir et profond
Où la nuit a hurlé sa capitulation .
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire