1er Aout 1752
une troupe de chanteurs italiens inaugure à Paris avec La serva padrona de Pergolèse une série de représentations d'Opéras-bouffes napolitaines et obtient un succés immédiat. Dans un opuscule critique, après l'éloge des Italiens , le baron d'Holbach d'origine allemande,relègue la musique française parmi les "barbaries gothiques", ce qui déclenche les hostilités entre les partisans des Italiens et les défenseurs de la tragédique lyrique française ., ceux-ci eux mêmes divisés en ramistes (partisans de Rameau) et en vieux conservateurs fidèles à Lully.
A l'opéra : d'un coté le "coin du roi "(louis XV et Madame de Pompadour) de l'autre la Reine .Un échange de pamphlets virulents attisent les esprits des deux partis .
En 1 753 Rousseau depuis longtemps rival de Rameau (Diderot l'avait choisi pour écrire les articles sur la musique dans l'Encyclopédie) s'en mêle avec sa Lettre sur la musique française déniant à celle-ci tout passé présent ou avenir .
Les parisiens découvraient avec la troupe italienne des voix bien timbrées, cultivées , ignorant l'effort des musiciens disciplinés dans l'expression du rire comme dans les sanglots rompant avec la pompe des allégories et mythologies .
Il régnait à cette époque dans l'enseignement du chant et de la musique française beaucoup de négligence et de légèreté.
La querelle en outre opposait sans reserve des genres on ne peut plus différents. Mais l'art lyrique en avance sur son temps condamnait également les partisans du roi à la faveur des encyclopédistes . Le classicisme de Rameau perdit la partie !
Rousseau et ses amis embarrassés pourtant par le radicalisme du philosophe dans ce domaine, estimait la langue française avec son manque de relief, son absence d'accent et ses syllabes muettes , inapte au véritable chant contrairement à la langue italienne, naturellement mélodieuse et chantante.
Je m'imagine mal en situation de choisir aujourd'hui !
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