« Que serait un monde sans la musique ? », disait un certain… « Que serait un monde sans images, sans couleurs, sans les mots ? Que serait l’homme sans émotions ? Son cœur est un luth suspendu ; sitôt qu’on le touche, il résonne. » – de Béranger
Beethoven - 'Ghost Trio' - 2nd mov. Traduire, interpréter ..
Beethoven - 'Ghost Trio' - 2nd mov.
On dit souvent que traduire c'est trahir ! Il en va de même des interprétations musicales !!
Mais ne peut -on dire comme ici que c'est aussi créer , donner une nouvelle vie à une oeuvre musicale ...
Ces deux interpretations sont si différentes qu'on est bien sûr obligé de s'y attarder , de se laisser surprendre , comme nous l'avons vu une autre fois avec Richter interpretant Schubert par exemple .
Je ne suis pas une "spécialiste" de Beethoven, vous savez combien j'aime Schubert ! et il me semble que la seconde interpretation montre bien une "filiation " entre les deux compositeurs . Schubert avait une grande admiration pour Beethoven qu'il n'a pu rencontrer à son grand regret , que quelques heures avant la mort du vieux maître . Je pense qu'il n'est pas trop déplacé de penser que le grand duo Barenboïm/Du Pré a cherché à mettre en évidence cette proximité dans le langage musical .
La comparaison s'arrete je crois à ce mouvment et peut être dans le cadre unique de la musique de chambre .
Mais je suis fascinée par cette nouvelle preuve du rôle important qu'on doit réserver à l'interprétation .
Les beethoveniens préféreront peut être la première , plus sobre , moins chargée en pathos à la seconde, plus schubertienne (à mon avis ) dans l'allongement du tempo l'usage du rubato , l'insistance des silences ... .
Quant à moi je ne choisirai pas entre les deux , trop attachée à leurs différences !
Au piano Daniel Barenboïm et au violoncelle Jacqueline Du Pré
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