(Edition 1997 )
"Les chroniques que Stephen Jay Gould a publié dans le Naturel History Magazine ont sans doute fait davantage pour expliquer la théorie de l'évolution que des montagnes d'ouvrages savants
l'étonnant mélange "gouldien" de sciences , d'histoire et de littérature a passionné les lecteurs du Sourire du flamant rose ..... Avec Darwin et les grandes énigmes de la vie ils découvriront le premier recueil de cette série de chroniques où la palourde pêcheuse , l'élan d'Irlande et le bambou qui fleurit tous les 120 ans témoignent des bizarreries de l'évolution , tandis que les arguments racistes, le déterminisme biologique ou la notion de quotient intellectuel illustrent les errements auxquels peut mener l'interprétation de l'évolution .
Un inimitable cocktail conçu par l'auteur comme un antidote à notre arrogance universelle "
(Edition 2002 )
Eugène Bonifay Collection " Histoire de la France préhistorique , dirigée par Jean Clottes
( Edition 1997 )
Jacques Pernaud D'Orlac
(Edition 2009 )
Pascal Picq
(éditions 2003) Claudine Cohen
Marylène Patou-Mathis
(édition 2009)
L'homme est un mangeur de viande. Par nécessité physiologique, par goût, de la viande animale, mais aussi de la chair humaine lors de reps cannibales. Certains chercheurs a affirment que la consommation de viande a déclenché l'hominisation ; pour d'autres c'est la chasse et ses rituels hiérarchisés qui auraient favorisé l'émergence de l'homme sociétal..
Marylène Patou-Mathis, au cours de ses travaux sur la préhistoire dont elle est un de nos meilleurs spécialistes, a étudié le rôle et l'impact de la viande sauvage dans les sociétés humaines jusqu'à notre époque. A travers la viande , c'est bien évidemment de la place de l'animal dont il s'agit. Une relation complexe s'est étable au fil du temps. En témoignent l'art préhistoriques, les récits mythologiques, les croyances... où la figure animale est omniprésente. Cette théâtralisation de la Nature semble tomber dans l'oubli.
Pourtant la chasse, vieille de plusieurs centaines de millions d'années, fait partie de notre capital culturel. Seules quelques pratiques perdurent dans nos sociétés telle la chasse à courre ou la tauromachie, avatar ancien du culte du taureau , mais elles font désormais polémiques Signe sue l'animal , aujourd'hui comme hier, occupe une place centrale dans notre monde et dans notre imaginaire qui s'en nourrit inlassablement .
".... En fait conscient de l'existence d'une consubstantialité entre lui et l'animal , comme l'a suggéré le psychiatre et anthropologue Philippe Brenot, la plus grande peur (ou honte ) de l'Homme ne serait-elle pas celle de ses origines animales?
Pour la vaincre , il tente d'enfouir au plus profond de lui ce fonds animal, sorte de "péché originel" , en se "cultivant" pour ainsi s'extraire de la nature. Progressivement, en se civilisant, l'homme s'est dégagé de cette animalité pour prouver son identité, son humanité. Les Ecritures , lui adjoignant de dominer la nature l'ont conforté dans cette démarche. C'est probablement ce rejet de l'animalité qui entraîna au XIX siècle celui des idées transformistes puis évolutionnistes, car l'homme , la créature de Dieu la plus aboutie, ne peut accepter quelque filiation animale. La théorie de l'évolution, transformation des espèces fait resurgir de vieilles légendes de métamorphoses(être mi homme , mi animal comme le loup garou) et avec elle , cette vieille peur ancestrale de devenir "autre", de se déshumaniser. C'est au cours de ce siècle que les expéditions coloniales rapportent une vision négative des "Sauvages", considérés comme des être inférieurs , voire des animaux. L'idée d'une filiation, d'une origine commune est alors pour la plupart inacceptable; comme celles de descendre d'hommes préhistoriques perçus alors comme simiesques. Aujourd'hui, la réintroduction d'espèces sauvages (ours, loup) provoque chez les populations, le retour de peurs irrationnelles ; survivance d'une pensée originelle où les animaux sont perçus comme dangereux., liés au monde surnaturel .
L'Homme veut être un être unique, libéré de ses origines animales, souvent perçues comme responsable de ses faiblesses. En réalité ne se sert-il pas de cette part d'animalité comme alibi pour justifier ou excuser ses défaillances et ses déviances. ?
L'animal n'est pas "intrinsèquement mauvais" il est un animal, un être vivant ni inférieur ni supérieur à nous, mais simplement différent ."
Marylène Patou-Mathis
(édition 2009 )
Anne-Marie Tillier
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