lundi 22 août 2011

Une journée particulière/ Una giornata particolare


1977


réalisé  par  Ettore Scola

Produit par Carlo  Ponti
Musique :  Armando  Trovadjoli 
Sophia  Loren :  Antonietta
Marcello Mastroianni :  Gabriele

Rome  le 9  Mai 1938, dans l'immeuble déserté par le petit  peuple italien  , parti  ovationner Mussolini et Hitler,  une  mère de famille nombreuse délaissée par  son  mari  et un  homosexuel, deux exclus de la grande fête  fasciste,  vivent  une brève et étrange histoire d'amour. 
 La  plus émouvante et originale des  comédies italiennes,  interprétée^par  deux stars magnifiques,  Sophia Loren  et  Marcello  Mastroianni ! Le chef d'oeuvre d'Ettore  Scola.
(jaquette  DVD)




Deux solitudes







Pourquoi ....  pour quoi















Peut-être ?


Gardienne  .... de  l'ordre  établi  .


Illusions perdues 


Une journee particuliere - Ettore Scola '1977 


5 commentaires:

  1. Merci pour ce voyage au fond d'un film très prenant. Un film qui nous emmène au fond des choses et des êtres, qui donne le temps de s'ennuyer et donc de réfléchir. J'ai remarqué que "s'ennuyer" est forcément négatif dans la bouche de beaucoup de gens, quand ils parlent de cinéma et de littérature. Mais moi je trouve que les moments de flottements, qui créent une sorte d'ennui, sont présents dans beaucoup de grands films et de grands romans... Guerre et Paix, India Song... Ces moments de latence laissent naître la réflexion, permettent une respiration et surtout nous laissent des moments face à nous-mêmes, donc face à notre liberté. Si nous sommes emmenés dans un film ou un roman qui ne nous laisse pas de répit, comment garder notre liberté et faire des allers retours entre nos profondeurs personnelles et l'oeuvre ?
    Alors je me souviens de ce film qu'on m'avait fait voir au lycée Buffon, en cours d'histoire, et je me souviens d'une fascination à assister à la rencontre de ces deux solitudes, de ces deux ennuis, de ces deux profondeurs, loin de la foule rassemblée.
    Depuis j'ai vu d'autres films de Schola, notamment, récemment, le Bal, très étrange et tout aussi fascinant.
    Une journée particulière est un des films de mon adolescence, avec Rouge, un Ange à ma table, la Double vie de Véronique et Cria Cuervos.
    Mais le film de mon enfance, qui parle aussi, d'une autre façon, de liberté et de solitude, de refus du dressage, c'est Crin Blanc. L'avez-vous vu ?

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  2. Merci de revenir sur ce film .
    Je vais tordre un peu votre ennui car pour moi s'il s'agit bien d'ennui , c'est bien celui qui écrase les personnages mais à aucun moment je ne me suis ennuyée ;-) Je reste sans doute fidèle à l'opinion générale qui attribue à l'ennui un sens particulièremnt négatif et stérile quand il n'est pas destructeur !
    Il n'y a rien que je redoute plus que l'ennui car il nait dans l'absence de désir , d'espoir, ou d'étonnement , le nihilisme absolu ! C'est le moment de la pensée qui tourne en rond , qui ne sait sur quoi se fixer , C'est l'errance sans but , de la divagation .
    Je suis probablement d'une autre génération et pour moi le sommum de la représentation cinématographique de l'ennui , c'est le Feu Follet de Louis Malle. Je l'ai pris recemment avec l'intention de le revoir , mais il m'a laissé une telle impression que j'ai lâchement renoncé à le visionner tant je sais combien l'ennui peut être contagieux . Dans la littérature je penserais plutôt à Moravia ou à Mauriac dans Thérèse Desqueyroux
    Ceci dit l'archétype n'est-il pas chez Emma Bovary ?
    Pour revenir à notre film où certes le personnages s'ennuient , l'ennui n'est pas pathologique et , pendant ces moment de latence dont vous parlez si bien , le realisateur quide notre pensée pour nous inciter à réfléchir sur l'environnement impitoyables des conventions sociales qui ont broyé les protagonistes pour les plonger dans cette désespérance sans appel que j'assimile davantage à la mélancolie .
    Et j'adore le symbolisme de la concierge au pied de l'immeuble , vieux cerbère qui protège l'ordre établi !

    Voilà , pour moi ;-) Et quel meilleur remède contre l'ennui , que le rêve ! L'enfance est bien mieux armée que les adultes pourtant il m'arrive encore (bien souvent ;-) de m'accrocher à le crinière d'un petit cheval blanc ! J'ai vu Crin Blanc , il y a bien longtemps et j'ai revu avec plaisir des images sur votre blog . "plutôt la mer et les vagues que le renoncement à ce qu'on aime ...)
    Au plaisir Edith !

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  3. ça fait très longtemps que je l'ai vu...

    je me souviens en particulier ( du point de vue cinématographique), du magnifique plan-séquence du début où la caméra passe sans interruption de l'extérieur à l'intérieur du bâtiment et des pièces...

    outre le thème très fort, c'est aussi magistralement filmé

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  4. Le voyage très limité de la caméra me fait penser à un huis clos. On ne sort pas impunément de cette prison , si ce n'est par cette terrasse où tout aurait été possible. Symbolique cette évasion par les Hauts lieux ! Oui extraordinairement filmé avec des visages pathétiques !

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