Giacomo Leopardi: "LA QUIETE DOPO LA TEMPESTA" - Le videopoesie di Gianni Caputo
Le calme après l'orage
(Traduction Michel Orcel)
L'orage s'en est allé:
J'entends les oiseaux s'égayer, et la poule reparue sur la route
Qui répète son cri . Voilà que la lumière
Perce, au couchant, là-bas, vers la montagne;
S'éclaircit la campagne,
Et dans le val soudain brille le fleuve.
Tout cœur s'allège , de tout côté
resurgit la rumeur
Et reprend le travail familier
L'artisan pour contempler l'humide ciel
Chantonnant son ouvrage à la main
Se montre sur le seuil; en hâte sort
La paysanne pour puiser l'eau
De la nouvelle pluie;
Le maraîcher renouvelle
De chemin en chemin
J'entends les oiseaux s'égayer, et la poule reparue sur la route
Qui répète son cri . Voilà que la lumière
Perce, au couchant, là-bas, vers la montagne;
S'éclaircit la campagne,
Et dans le val soudain brille le fleuve.
Tout cœur s'allège , de tout côté
resurgit la rumeur
Et reprend le travail familier
L'artisan pour contempler l'humide ciel
Chantonnant son ouvrage à la main
Se montre sur le seuil; en hâte sort
La paysanne pour puiser l'eau
De la nouvelle pluie;
Le maraîcher renouvelle
De chemin en chemin
Son appel journalier
Voilà le soleil reparu, voilà qu'il brille
Par les collines, les hameaux. les serviteurs
Ouvrent volets fenêtres et terrasses
Du fond de la grand-rue,on entend au lointain
Des sonnailles tinter ; Le char grince
Du voyageur qui reprend son chemin.
S'allègent tous les cœurs.
Quand est si chère si précieuse,
Comme à présent, la vie?
Quand avec tant d'amour
L'homme s'applique à ses travaux,
Reprend son œuvre, s'attelle à quelque tâche :
Quand de ses maux il perd un peu le souvenir.
Plaisir fils de souffrance;
Joie vaine car il est fruit
De la frayeur enfuie, par qui s'est ranimé,
A redouté la mort,
Qui abhorrait la vie ;
Par qui d'un long tourment,
Pâles,glacés, sans mots,
Suaient et palpitaient les êtres,
Voyant levés à notre assaut
Nuages, foudre et vents.
Quand est si chère si précieuse,
Comme à présent, la vie?
Quand avec tant d'amour
L'homme s'applique à ses travaux,
Reprend son œuvre, s'attelle à quelque tâche :
Quand de ses maux il perd un peu le souvenir.
Plaisir fils de souffrance;
Joie vaine car il est fruit
De la frayeur enfuie, par qui s'est ranimé,
A redouté la mort,
Qui abhorrait la vie ;
Par qui d'un long tourment,
Pâles,glacés, sans mots,
Suaient et palpitaient les êtres,
Voyant levés à notre assaut
Nuages, foudre et vents.
O
affable nature,
Ce sont là tes présents,
Tels sont donc les plaisirs
Que tu offres aux mortels. Sortir de peine
est plaisir pour nous.
Les peines tu répands à pleines mains; le deuil
Est là spontanément; et de plaisir, ce peu
Qui par prodige quelquefois
Naît de souffrance, est un grand gain. O peuple
Humain, si cher aux éternels ! heureux assez
s'il t'est permis de respirer
D'une douleur, mais bienheureux
Si de douleur Mort te guérit.
Ce sont là tes présents,
Tels sont donc les plaisirs
Que tu offres aux mortels. Sortir de peine
est plaisir pour nous.
Les peines tu répands à pleines mains; le deuil
Est là spontanément; et de plaisir, ce peu
Qui par prodige quelquefois
Naît de souffrance, est un grand gain. O peuple
Humain, si cher aux éternels ! heureux assez
s'il t'est permis de respirer
D'une douleur, mais bienheureux
Si de douleur Mort te guérit.
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