« Que serait un monde sans la musique ? », disait un certain… « Que serait un monde sans images, sans couleurs, sans les mots ? Que serait l’homme sans émotions ? Son cœur est un luth suspendu ; sitôt qu’on le touche, il résonne. » – de Béranger
jeudi 31 octobre 2013
Claude Roy , sur le temps
L'enfant du crépuscule a remonté lentement
vers le débarcadère vers l'eau qui se déverse
En aval du barrage d'où vient la voix labile
Des lents moulins du temps
La physique ne connait ni présent ni passé
ni futur tels qu'ils apparaissent à la
conscience individuelle.
La barque à l'amarre laisse le long de sa coque l'eau s'enfuir
La barque au fil de l'eau suit l'eau qui fuit
Ai-je croisé l'enfant qui remontait le fleuve
ou m'a-t-il regardé dans le long miroir d'eau ?
Dans le ça il n'y a rien qui corresponde à l'idée du temps
Le cours du temps disaient-ils
Le temps qui coule où je m'abîme
Le temps qui glisse vers où va-t-il ?
As-tu cru voir passer le temps ?
Selon toutes les données de la science actuelle
le temps n'est affecté d'aucune direction spécifique
d'aucune flèche qui pointe dans un sens déterminé
Jamais deux fois dans la même eau ?
Ou la seule eau d'une même fois?
Etais-je sur la rive à voir couler le temps ?
Etais-je sur la barque à voir glisser les champs ?
Toi Moi Nous deux far off the whirlilig of time
J'ai pris ton poignet pour sentir le temps battre
in the dark backward and abym of time
Se taire ensemble nager sous l'eau
Une même pensée émerge en même temps
Tu me souris
Deux nageurs un seul cours
Te souviens-tu du jour d'été sur le canal des Flandres ?
Le pont de la péniche ? Le chemin de halage?
La voiture à cheval et l'eau au même pas
Seuls les arbres bougeaient sur le ciel sans repère
Et cet instant dans les longs trains-comètes de la nuit
quand deux express en route juste avant l'aiguillage
sur des rails un moment parallèles roulent très immobiles
Dans le grondement sourd des cascades du temps suspendu
Sans l'inquiétude le temps n'a pas d'existence réelle
Il n'existe pas pour les bêtes qui ignorent l'angoisse
Si longtemps et si fort si perpendiculairement si
obstinément l'eau n'eut qu'une seule idée soleil et
convoita le feu voulut n'être plus eau plus bouger
plus frémir plus vouloir et que plus rien n'arrive
n'être plus piétinée par le vent ni le ressassement du
ressac fin des crêtes des creux assez de se cabrer se
se briser le reflux et la chute fracas de se défaire
finis les maugréements d'écume assez avec la houle et
les courants mainmise du silence sur l'artillerie
mouillée des barres et des rouleaux
(Qui lave l'eau avec l'eau ? Qui force le vent à force de vent ?
Le tigre ne fait pas peur à l'aveugle
ni l'épervier au feu ni l'océan au sourd)
Si longtemps l'eau salée se désira repos
silence immatité qu'enfin l'eau parvient à ses fins
(Et la fin de la vie est de mettre fin à la vie Et la fin
de l'amour est de mettre fin à 'amour Et la fin de la mer est de mettre fin à la mer)
Millions de millions de miroirs de midi
yeux des mouches du vif Biseaux biaisés de feu
Dentelles des éclats qui s'entre-déchirent blanc
Les cigales du soleil scient leurs ciseaux crissants
en échos anguleux
(Celui qui crible longtemps la mer sel est sa récompense)
Et sur l'étendue nue du lait caillé des millénaires sur
la plane plaine de blanc strident brisé de bleu
l'ombre furtive d'un vanneau
Du recueil : Sais-tu si nous sommes encore loin de la mer ?
mardi 22 octobre 2013
Ganga déesse du fleuve (Mahâbhârata)
Bien des légendes ont été bâties autour de la déesse Ganga (qui a donné son nom au grand fleuve de L'Inde )
Voir par exemple : Ganga : dans le "Grenier de Clio" dont l'image est extraite (avec mes remerciements)
Dans le Mahâbhârata "l 'histoire est ainsi racontée " :
Au cours d'une grande fête qui se tenait dans les cieux Ganga dansait en l'honneur de Brahmâ.
Un coup de vent releva son vêtement et tous détournèrent respectueusement les yeux
Seul Mahâbhisha ravi par sa beauté ne put détourner son regard .
Ayant observé ce manquement , Brahmâ condamna l'un et l'autre à redescendre chacun de son côté sur la terre.
Mahâbhisha choisit de se réincarner dans la personne du bon roi Shântanu dont le père terrestre était Pratipâ .
Gangâ quitta les cieux dominée par le souvenir de Mahâbhisha.
Sur terre elle rencontra les Vasus assis sur le bord de la route , 8 jeunes dieux qui avaient été bannis des cieux car ils n'avaient pas de descendants pour entretenir leur mémoire .
Ils prièrent alors Ganga d'être leur mère terrestre Celle-ci leur demanda de choisir celui qui serait leur père .
Les Vasus choisirent Shântanu ( celui qui apaise) mais ils supplièrent Ganga de les noyer après les avoir enfantés pour leur éviter les souffrances de la vie terrestre.
Ganga accepta à la condition que l'un d'entre eux demeure sur terre. Promesse fut faite "Il sera fort et sage , vivra très longtemps mais n'aura pas d'enfant " .
Ganga obtint du roi Pratipa que Shântanu soit son époux . Shântanu conseillé par son père, rencontra Ganga et fut séduit comme Mahâbhisha l'avait été .
Soucieuse de tenir la promesse faite aux Vasu, Ganga mit comme condition à son mariage , que jamais le roi ne lui poserait de questions sur ses origines , ni sur les actes qu'elle accomplirait. Le jour où il enfreindrait cette règle, elle le quitterait ..
Ils vécurent heureux de longues années ensemble . Sept fois elle enfanta et avec désespoir Shântanu la vit porter sept fois l'enfant nouveau-né au fleuve afin qu'en secret , l'un des Vasu puisse quitter ce monde . (sans devoir de descendance ?)
Au huitième enfant Shântanu ne put respecter ses engagements et furieux lui demanda les raisons de ses cruels agissements .
Ganga comme elle l'avait prédit , quitta le roi après lui avoir révélé son secret et emporta le dernier enfant avec elle .....
Bien des années après Shantanu retrouva son fils ( Bhishma ) mais c'est une autre histoire .....
Voir par exemple : Ganga : dans le "Grenier de Clio" dont l'image est extraite (avec mes remerciements)
Dans le Mahâbhârata "l 'histoire est ainsi racontée " :
Au cours d'une grande fête qui se tenait dans les cieux Ganga dansait en l'honneur de Brahmâ.
Un coup de vent releva son vêtement et tous détournèrent respectueusement les yeux
Seul Mahâbhisha ravi par sa beauté ne put détourner son regard .
Ayant observé ce manquement , Brahmâ condamna l'un et l'autre à redescendre chacun de son côté sur la terre.
Mahâbhisha choisit de se réincarner dans la personne du bon roi Shântanu dont le père terrestre était Pratipâ .
Gangâ quitta les cieux dominée par le souvenir de Mahâbhisha.
Sur terre elle rencontra les Vasus assis sur le bord de la route , 8 jeunes dieux qui avaient été bannis des cieux car ils n'avaient pas de descendants pour entretenir leur mémoire .
Ils prièrent alors Ganga d'être leur mère terrestre Celle-ci leur demanda de choisir celui qui serait leur père .
Les Vasus choisirent Shântanu ( celui qui apaise) mais ils supplièrent Ganga de les noyer après les avoir enfantés pour leur éviter les souffrances de la vie terrestre.
Ganga accepta à la condition que l'un d'entre eux demeure sur terre. Promesse fut faite "Il sera fort et sage , vivra très longtemps mais n'aura pas d'enfant " .
Ganga obtint du roi Pratipa que Shântanu soit son époux . Shântanu conseillé par son père, rencontra Ganga et fut séduit comme Mahâbhisha l'avait été .
Soucieuse de tenir la promesse faite aux Vasu, Ganga mit comme condition à son mariage , que jamais le roi ne lui poserait de questions sur ses origines , ni sur les actes qu'elle accomplirait. Le jour où il enfreindrait cette règle, elle le quitterait ..
Ils vécurent heureux de longues années ensemble . Sept fois elle enfanta et avec désespoir Shântanu la vit porter sept fois l'enfant nouveau-né au fleuve afin qu'en secret , l'un des Vasu puisse quitter ce monde . (sans devoir de descendance ?)
Au huitième enfant Shântanu ne put respecter ses engagements et furieux lui demanda les raisons de ses cruels agissements .
"Celui-ci tu ne le tueras pas !
Qui es-tu et d'où viens-tu ?
Pourquoi assassines-tu tes propres enfants ? ?
Ces actes horribles te vaudront
De terribles châtiments . "
"J'ai donc pris forme humaine
Et je suis devenue la mère des Vasus.
Tu es béni, ô Shântanu, tu es leur père.
Ayant promis de les libérer
Au plus tôt du joug de la vie
Je noyais leur corps, tandis que leur âme,
Leur vraie nature , étincelante,
Regagnait dans la joie leur demeure céleste.
Je te laisse à présent Shântanu.
Cet enfant je l'emmène avec moi ;
Tu le rencontreras, je te le confierai,
Lorsque je l'aurai élevé. "
dimanche 20 octobre 2013
Mythe et épopée . G. Dumézil / J.H. Grisward
Les retrouvailles avec un livre c'est pareil aux retrouvailles avec un ami . ..
Au point où je me trouve de ma lecture du Mahâbârata j'espère cette fois éclairer quelques chapitres de l'incontournable livre de G. Dumézil . Il me faudra peut être ensuite pour éclairer d'autres lignes , replonger encore et encore dans d'autres mythologies ....
Cette fois j'ai pris le temps de lire la préface de Joël H. Griswald et c'est avec beaucoup d'émotion que je lis ces mots sur le lecteur et la lecture et je souhaite vous les faire partager :
"Les gros livres font peur, et les grands mots , et les grands noms et les titres aussi , mystérieux, terrifiants ! Mythe, idéologie, fonctions, indo-européen ! Mais souvenons nous de la jolie formule de Rainer Maria Rilke : Tous les dragons de notre vie ne sont peut-être que des princesses qui attendent de nous voir beaux et courageux. Et les dragons se peuvent dompter de deux manières : par la violence et par l'épée comme les dieux et les héros guerriers , par la douceur et par l'étole comme les saints ou les dieux lieurs ! Apprivoiser ! voilà peut être le secret ! Apprivoise-moi dit le livre.
Redonner sa place au temps, à la flânerie , à la patience.
[...]
Au lieu de se buter et de s'acharner sur l'incompréhensible phrase, voire l'incompréhensible paragraphe ou le tortueux alinéa, il (le lecteur apprivoiseur) avance : ce qui ici est énigme insoluble ,obscurité noire, s'éclaire dix ou quinze pages plus loin pour peu qu'il ait eu la sagesse d'attendre.
Une lecture par vagues, faites de flux et de reflux, cède ainsi la place à l’orgueilleuse et, à terme, décourageante lecture d'assaut et pour ainsi dire sans retour. Tout livre a le privilège de s’inscrire , de s'écrire dans un temps réversible où le flâneur a tout loisir de revenir en arrière. S'il est vain d'espérer tout comprendre à la première lecture , du moins saisissons-nous toujours un certain niveau de sens. Il en va des écrits comme d'une coupe géologique : l'un et l'autre s'appréhendent par strates. Il existe des strates de lectures et nous ne lisons jamais deux fois le même livre ; chaque lecture nouvelle s'enrichit de la précédente et nous ne sommes jamais deux fois le même lecteur. Ou encore, un texte étant un tissu, nous suivons tel fil , demain tel autre sans doute, et c’est au croisement de tous ces fils entrelacés que la pièce, -le textus- livre sa signification .
Croisement , carrefour, rencontre ! Un jour , un livre ! Il n’y a que les rencontres qui soient fécondes, et notre histoire personnelle n'est au fond que l'histoire de ces rencontres , avec les êtres, avec les choses , avec les livres ..... "
samedi 12 octobre 2013
Mahâbhârata ,L’histoire de Bhîshma
Du (très beau) film de
Peter Brook au livre ...
Si je reconnais une
grande valeur au film qui a
su extraire et restituer la beauté épique
de cette longue histoire qui se
veut l’Histoire de l’Inde, il est intéressant de s’attarder sur les divergences de certains passages avec le texte notamment
quand elles semblent le dénaturer ou s’en éloigner avec trop
de libertés ; intéressant aussi
de suivre à la lecture ce
qui peut expliquer
des traditions qui nous sont peu
familières .
La véritable histoire de Bhîshma
Dans le film Bhîshma nous est montré
, lié par un vœu étrange
et qui nous heurte par sa rigueur . L’homme parfait ,
valeureux guerrier est un
Kshatriya (membre de la deuxième caste, celle des rois
et des guerriers ) . Il repousse et encourt
la malédiction, jusqu'au-delà de ce monde,
d’une femme qui implorait
sa protection et son amour(Amba).
Dans la tradition c’est une
faute de repousser l’amour d’une femme
. « C’est un péché de refuser la femme qui aime ».
Bhîshma explique ce manquement
par le vœu qu’il a
fait de ne
jamais prendre femme
, que ce vœu a suscité l’admiration
des dieux et qu’en contrepartie
il a obtenu
de pouvoir choisir l’heure de sa
mort .
Soit mais l’histoire est plus complexe :
A l’issue d’une autre
aventure le grand et
bon roi Shântanu
retrouve son fils .
Il l’emmène avec lui dans la capitale où
il le destine à lui succéder en tant que seul héritier
chéri par le roi . Ce fils reçoit le
nom de Devavrata (vœu divin
) .
Les années passent
et Devavrata devient un
prince parfait dans le corps et dans l’esprit
.
Le roi Shântanu au
cours d’un voyage dans ses terres ,
est séduit par
une très belle jeune
fille , la fille du roi pêcheur Satyavatî et il désire
en faire son épouse
. Lorsqu’il demande sa main à son
père , celui-ci accepte
à la condition que le garçon
qui naitrait de ce mariage sera
le seul héritier
du trône .
La mort dans l’âme Shântanu ne peut accepter cette condition qui déshériterait Devavrata
, et Il retourne dans son
palais . Devavrata
s’inquiète de sa tristesse
et obtient de son
père l’aveu des motifs
de cette mélancolie
. Devavrata se rend
chez le roi pêcheur dont il compte obtenir pour son
père la main de Satyavati .
A Devavrata le roi pêcheur réitère
sa condition . Le prince
promet de renoncer
au trône mais ce n’est pas suffisant pour satisfaire le pêcheur :
Si Devavrata abdique , rien ne peut assurer que ses
fils à venir ne revendiqueront pas un jour le trône
. C’est alors que Devavrata fait le vœu devant les dieux
de ne jamais approcher
une femme, de se vouer au célibat et de ne jamais
avoir d’enfant .
Ayant prononcé ce vœu surhumain (1) , son
immense sacrifice suscite
l’admiration des dieux , il
devient Bhîshma (le terrible )
et obtient de vivre aussi longtemps
qu’il le voudra
et la possibilité de choisir
le moment de sa
mort .
La rencontre de Shamtanu et de Satyavati
Alors Devavrata ,
en présence des siens et des sujets
du roi
des pêcheurs, déclara :
« Personne parmi
les mortels
N’a fait jusqu’à
présent une telle promesse.
Eh bien , il en
sera selon ma parole ;
Il en sera selon ton
désir , roi des pêcheurs :
Le fils de ta Satyavatî
Héritera seul du
trône de mon père ;
Quant à moi j’y
renonce , J’ai dit . »
Le roi des pêcheurs paraissait satisfait ; cependant une ombre subsistait
dans son esprit. Il reprit :
Tes paroles t’honorent, Devavrata ;
Ton engagement de renoncer au trône
Témoigne de ta noblesse.
Mais un père doit penser
A sa fille et à ses descendants .
Je ne peux donc
accepter, car il reste
La question de tes
propres enfants.
Tu n’es pas marié pour l’instant ;
Mais s’il te
vient des héritiers,
Respecteront-ils à leur
tour
Ta promesse de maintenant ? »
Devavrata comprit
ce que désirait le roi des pêcheurs. Ne pensant qu’à son
père, il déclara :
« Ecoutez bien
tous
Vaillants guerriers et vous,
peuple de pêcheurs
Soyez garants de ces paroles
Où je prends les
dieux à témoin :
Dès cet instant je me
voue au célibat.
Je n’ai jamais été marié
, jamais je ne le serai.
Même sans enfant j’atteindrai
les cieux . «
[…]
Shântanu,
profondément ému par le sacrifice sans réserve de son fils, le bénit ainsi (2):
« Tu vivras
aussi longtemps que tu voudras ;
La mort ne t’atteindra jamais.
La vie ne te quittera qu’à
l’instant choisi par toi ,
Elle te sera
soumise comme l’esclave à son maître. «
(2) Shântanu, mortel avait la possibilité d'accorder ce pouvoir à son fils Bhîshma ? Droit exceptionnel , droit du père ?
Satyavati film indien |
vendredi 11 octobre 2013
l'ile -Ostrov (version originale)
Un film étrange , envoûtant , mystique, d'une rare puissance sur des images superbes !
Synopsis
(j'ai dû reporter sur la page suivante , le film avec ses sous-titres en français : http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=6448369182503064951#editor/target=post;postID=3583983706692635359;onPublishedMenu=allposts;onClosedMenu=allposts;postNum=0;src=postname
samedi 5 octobre 2013
Mahâbhârata, prologue
Le sage Vyâsa, Sauti le conteur , et le dieu-scribe Ganesha film de P. Brook |
Le sage Vyâsa conçu le dessein d'une immense épopée : elle allait renfermer toutes les connaissances accumulées sur son pays et toutes ses expériences, et serait dédiée au bienheureux Krishna. L'épopée avait pris forme dans son esprit. Il se sentait le devoir de la mettre au jour pour le bien du monde . Mais Vyâsa se heurta à une difficulté de taille : il ne savait à qui la dicter ; l’œuvre risquait de rester inconnue des générations suivantes . alors , de son ciel, Brahmâ le Créateur , remarqua l’embarras de l'ascète et lui apparut en personne. Émerveillés, par cette vision Vyâsa et ses disciples joignant les mains se prosternèrent devant Brahmâ. Vyasa lui ouvrit humblement son cœur :
"j'ai conçu , ô Brahmâ, un long poème à la gloire du bienheureux Krishna , incarnation de Vishnu, le seigneur suprême .
Tous les mystères des Ecritures et beaucoup d'autres y seront révélés.
J'y reprendrai les Traditions anciennes traitant des différents âges du monde.
J'y ferai connaître les règles des castes, les croyances, les religions, les principes des philosophies, les dimensions de la terre, du Soleil, de la Lune et des planètes.
Les arts, les sciences, la médecine, la grammaire, les buts de la vie des hommes, les hauts faits des dieux et des démons seront compris dans mon poème.
La description des villes, des montagnes,des rivières, des hauts lieux, des mers , des océans, celle des cités des dieux , y trouveront leur place.
Les mœurs et les coutumes des hommes, l'art de gouverner chez toutes les nations et tous les peuples, celui de construire les villes fortifiées, je les développerai.
Tout ce qui dans ce monde concerne la loi de la Vertu sera contenu dans le Mahâbhârata; Ce qui n'y fugure pas n'existe pas non plus ailleurs.
Permets -moi Brahmâ, d'exprimer un voeu : que ce poème soit une épopée, qu'il soit utile aux hommes, qu'il les aide à vaincre les ennemis extérieurs et intérieurs.
Mais jusqu'ici, hélas, je n'ai découvert personne qui veuille et puisse l'écrire sous ma dictée; quelle en sera l'utilité s'il ne peut être transmis aux hommes ?"
Brahmâ, Créateur et père de ce monde, lui déclara :
"ta haute naissance m'indique qu'on peut ajouter foi à tes paroles empreintes de sainteté.
Le Mahâbhârata sera la source d'eau vive des poètes. Et ton poème sera digne d'être appelé une épopée.
Ceux qui l'entendront ou te liront seront revigorés dans leur marche vers la Vertu, dans la recherche de la vraie nature du monde et d'eux mêmes.
Pour le bien de l'humanité , ton scribe sera Ganesha lui-même, fils de Shiva, le grand Dieu , pense à lui ."
Puis Brahmâ dont la parole avait force de loi s'éleva vers son propre ciel et disparut .
(extrait du Mahâbhârata conté selon la tradition orale par Serge Demetrian )
http://artoflivingsblog.com/ganesha/ |
jeudi 3 octobre 2013
Aux origines du Mahâbhârata (pas à pas .....
N'hésitez pas à ouvrir ce pearltrees (je n'ai pas encore tout exploré !)
les vedas, hindouisme
Quelques points de repère quand-même
Religion védique :
Evolition historique autour de quatre noyaux pour former au début de notre ère l'hindouisme, large formation de synthèse entre les courants divers qui emprunte à ce fonds multiculturel
- Civilisation de L'Indus jusqu'au début du 2ème millénaire av JC
- Le groupe dravidien repoussés au Sud lors des invasions aryennes (Arya)
- Les Arya venus du NOqui se fixent dans le nord de l' Inde vers 1800- 1500 av JC dans la vallée Indo-gangétique et fondent la culture védique
- Les cultures tribales
Quelques notions qui forment le substrat implicite d'une même conception de l'Homo Religiosus en dépit des particularismes politiques, historiques, géographiques :
Notion de Sanatana Dharma ( loi cosmique éternelle incarnée dans la religion hindoue
Notion de Karma (Acte , rétribution de l'acte, loi de cause à effet)
Notion de Samsara (Temps cyclique fondant le retour des êtres et des choses et donc la réincarnation ).
Notion de Moksa (Libération des conditionnements du moi , du temps et des renaissances .
Le corpus des textes védiques est composé d'une multitude de textes sacrés (Shruti )ou profanes (Smirti ), de rituels , de liturgie , à vocation ,religieuse (ex sutra), littéraire ou poétique ou encore philosophique . Ils sont en vers ou en prose ou encore dans une forme particulière répétitive et rythmique favorisant mémorisation et concentration. (mantra)
Certains textes religieux sont dits révélés d'inspiration divine, les autres de mémoire humaine ou de création littéraire
Les grandes épopées retraçant l'histoire de l'Inde ( Bharata ) sont attribuées à un ermite légendaire Valmiki pour le Ramayana, écrite entre le 3ème siècle av JC et le 3ème siècle ap Jc , et au sage Vyasa pour le Mahabharata qu'on suppose bien antérieure au Ramayana.
Sources :
sur Wikipedia Veda
et Encyclopedue des religions sous la dir . de Frederic Lenoir et Yse T. Masquelier
les vedas, hindouisme
A painting from the Mahabharata: Balabhadra fighting Jarasandha |
Quelques points de repère quand-même
Religion védique :
Evolition historique autour de quatre noyaux pour former au début de notre ère l'hindouisme, large formation de synthèse entre les courants divers qui emprunte à ce fonds multiculturel
- Civilisation de L'Indus jusqu'au début du 2ème millénaire av JC
- Le groupe dravidien repoussés au Sud lors des invasions aryennes (Arya)
- Les Arya venus du NOqui se fixent dans le nord de l' Inde vers 1800- 1500 av JC dans la vallée Indo-gangétique et fondent la culture védique
- Les cultures tribales
Quelques notions qui forment le substrat implicite d'une même conception de l'Homo Religiosus en dépit des particularismes politiques, historiques, géographiques :
Notion de Sanatana Dharma ( loi cosmique éternelle incarnée dans la religion hindoue
Notion de Karma (Acte , rétribution de l'acte, loi de cause à effet)
Notion de Samsara (Temps cyclique fondant le retour des êtres et des choses et donc la réincarnation ).
Notion de Moksa (Libération des conditionnements du moi , du temps et des renaissances .
Le corpus des textes védiques est composé d'une multitude de textes sacrés (Shruti )ou profanes (Smirti ), de rituels , de liturgie , à vocation ,religieuse (ex sutra), littéraire ou poétique ou encore philosophique . Ils sont en vers ou en prose ou encore dans une forme particulière répétitive et rythmique favorisant mémorisation et concentration. (mantra)
Certains textes religieux sont dits révélés d'inspiration divine, les autres de mémoire humaine ou de création littéraire
Les grandes épopées retraçant l'histoire de l'Inde ( Bharata ) sont attribuées à un ermite légendaire Valmiki pour le Ramayana, écrite entre le 3ème siècle av JC et le 3ème siècle ap Jc , et au sage Vyasa pour le Mahabharata qu'on suppose bien antérieure au Ramayana.
Sources :
sur Wikipedia Veda
et Encyclopedue des religions sous la dir . de Frederic Lenoir et Yse T. Masquelier
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