mercredi 15 octobre 2014

Akseli Gallen-Kallela

Un  peintre   finlandais  à  découvrir
1865-1931

Akseli Gallen-Kallela (1865 — 1931)


Considéré comme l’un des artistes les plus emblématiques du génie finlandais au tournant des XIXe et XXe siècle, Akseli Gallen-Kallela (Pori 1865 — Stockholm 1931) n’a jamais fait l’objet d’une exposition monographique en France. Ses liens avec Paris sont cependant étroits, il fut élève de l’Académie Julian et de l’atelier de Fernand Cormon, puis il triompha à l’Exposition universelle de Paris 1900 avec les fresques monumentales et synthétiques qui ornaient l’intérieur du pavillon finlandais. Il exposa de nouveau à Paris en 1909 avant de s’embarquer pour l’Afrique d’où il devait ramener une série flamboyante de peintures et aquarelles. Il séjourna également, en compagnie d’Edvard Munch, à Berlin en 1895 où les deux artistes furent considérés comme des messagers d’un art nouveau.
Cette brillante carrière, dans laquelle s’imbriquent réalisme, néo-romantisme, symbolisme et qui par ailleurs accorde une place aux arts décoratifs, est marquée par des ruptures et des adhésions à des idéaux spirituels. C’est ainsi que Gallen-Kallela rejeta le monde de la rue et du spectacle de sa première période parisienne, marquée par l’adhésion au naturalisme, n’y percevant qu’une manifestation de la décadence.
Autre rupture, après avoir abordé les grands sujets d’inspiration nationale sur le mode naturaliste : il se trouve confronté à une crise morale qui l’incite à se renouveler. Il simplifie son langage plastique et y introduit une composante décorative, en grande partie inspirée par l’art populaire finlandais.
La révélation des courants symbolistes et synthétistes qui animent l’avant-garde française et allemande mais aussi un voyage en Italie en 1898, au cours duquel il s’enthousiasme pour les fresques du Trecento, lui permettent d’approfondir un style qui triomphe dans les grandes compositions kalevaléennes du tournant du siècle. Dans ces œuvres stylisées, aux contours puissants et aux surfaces lisses, il parvient à livrer une évocation personnelle et convaincante de l’atmosphère mystique et héroïque du Kalevala.
L’exposition rassemblera les manifestes de cet art polymorphe, provenant des plus prestigieuses institutions finlandaises et de collectionneurs privés, au nombre desquels les descendants de l’artiste.
http://slash-paris.com/evenements/akseli-gallen-kallela-1865-1931

Ici  on  reconnait  son   contemporain  Sibélius au  premier plan.




La  mère  de   Lemminkainen  recueillant  les restes  du  corps  de  son  fils  ( Kalevala)
La légende d' Aino  (Kalevala)

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Site  à  voir  : http://www.almanart.org/Akseli-Gallen-Kallela-une-passion.html

    extraits du  site  :

 

".......un artiste magnifique mais exalté et difficile à suivre : vous comprendrez qu’il a été célèbre en Finlande et peu connu ailleurs ; car Axel Gallén change tout : de nom pour Akseli Gallen-Kallela, de pays, de style, de genres... un peu comme le tchèque Kupka : une girouette géniale

une vie tortueuse

Axel Gallén est formé aux Beaux-Arts d’Helsinki en 1884 ; puis fait la navette entre Paris et Helsinki, période où, après quelques tableaux "parisiens", il se fait remarquer par une peinture naturaliste étonnante (voir ci-après) et, parallèlement, des tableaux fortement mythiques.

Au tournant du siècle il voyage beaucoup, passe au symbolisme et, encore simultanément, aux thèmes nationalistes dans l’ambiance de la lutte contre la russification de la Finlande ; en 1907 il finlandise son nom en Akseli Gallen-Kallela ; il côtoie rapidement la Sécession, Die Brücke... et en même temps crée du mobilier, fait de la décoration et enfin part pour un long séjour en Afrique !


Si les périodes stylistiques se recouvrent beaucoup, son intérêt pour le naturalisme est constant.

le meilleur naturalisme


Axel Gallen Akseli Gallen-Kallela Perdue dès ses premiers tableaux, au sortir de l’école et jusqu’en 1893, Akseli Gallen-Kallela crée une oeuvre naturaliste forte et directe, sur fonds de paysages minutieusement travaillés.

Au premier plan, des trognes frustes traduisent l’âpreté de la vie en ces campagnes d’immenses forêts et d’étendues d’eau.

du nationalisme au symbolisme patriotique...

depuis les années 1890 Akseli Gallen-Kallela s’intéresse aux chants sacrés du Kalevala (comprenant la légende d’Aino, située en haut de page) qui retracent une épopée nationale tumultueuse ; ces récits ont inspiré tous les arts finlandais, car leur interprétation permettait de contourner la censure russe.
Axel Gallen Akseli Gallen-Kallela défense du Sampo Sa peinture devient alors très puissante, jusqu’à changer complétement de style voire devenir peu reconnaissable, comme en témoigne cette fameuse Défense du Sampo, sur laquelle l’influence des Nabis est visible (a-plats, couleurs fortes, contours...).
Ce tableau aujourd’hui pourrait être une planche d’une bande dessinée fantastique !


un poète paysagiste amoureux de son pays

ceux qui connaissent ces pays du nord en hiver, savent que leurs ambiances fabuleuses sensibilisent aux mythes fantastiques et contes mystérieux à partager près du feu.
Tout au long de sa vie, Akseli Gallen-Kallela a merveilleusement exprimé ces paysages de neige, lacs, sapins et bouleaux.
Mal à l’aise en France à ses débuts, c’est en son pays qu’il semble le plus heureux : à travers ces belles oeuvres silencieuses de paysages transparaissent l’amour et la totale symbiose de son âme avec son environnement ; d’ailleurs en fin de vie, voyageant en une Afrique qui pourtant l’enchante, il n’en peint que des oeuvres assez plates.

Imatra en hiver, huile, 1893, 153x194
(courtoisie Finnnish Nat. Gallery)
Axel Gallen Akseli Gallen-Kallela Imatra
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coucher  de soleil  (sur   wikipédia )

 
Amants


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