Elsa Triolet par Man Ray 1937 |
Ces vers toute la nuit sans répit répétés
Ils ont tourné dans ma tête comme des mouches
Ils ont tourné comme des mouches dans ma bouche
Et quand a pâli le ciel ils m'ont déserté
Ils ont tourné dans ma tête comme des mouches
Ils ont tourné comme des mouches dans ma bouche
Et quand a pâli le ciel ils m'ont déserté
Je ne suis qu'un miroir aveugle du sommeil
Il n'y avait que toi durant mes insomnies
Que toi dans le refrain de ces mots mal unis
Toi seule encore dans mes rêves de réveil
Il n'y avait que toi durant mes insomnies
Que toi dans le refrain de ces mots mal unis
Toi seule encore dans mes rêves de réveil
Qu'est-ce qui les liait ces mots qui se délient
Qu'est-ce qui leur faisait cette saveur d'alcool
De livre qu'on lisait en cachette à l'école
L'écho s'en perd et meurt comme un parfum s'oublie
Qu'est-ce qui leur faisait cette saveur d'alcool
De livre qu'on lisait en cachette à l'école
L'écho s'en perd et meurt comme un parfum s'oublie
Comment recomposer les stances du poème
Qui m'a paru si beau lorsque je l'épelais
J'aurais voulu le retenir et je tremblais
Et j'en recommençais toujours le début même
Qui m'a paru si beau lorsque je l'épelais
J'aurais voulu le retenir et je tremblais
Et j'en recommençais toujours le début même
Ce qui s'est envolé là comme un oiseau bleu
A laissé dans mon cœur une sorte d'abîme
Je ne suis qu'une rime qui cherche une rime
Comme une main qui s'ouvre en vain pour voir s'il pleut
A laissé dans mon cœur une sorte d'abîme
Je ne suis qu'une rime qui cherche une rime
Comme une main qui s'ouvre en vain pour voir s'il pleut
Mais une chose du moins une chose est sûre
La musique en naissait au profond de mon sang
C'était un de ces airs que reprend le passant
Et qui semblent sortir du cœur de sa blessure
La musique en naissait au profond de mon sang
C'était un de ces airs que reprend le passant
Et qui semblent sortir du cœur de sa blessure
Ces fantômes de chant l'aurore les nettoie
Et la main du soleil revenu les disperse
Quand le grand jour m'en a lavé de son averse
Ce que j'en puis savoir c'est qu'ils parlaient de toi
Et la main du soleil revenu les disperse
Quand le grand jour m'en a lavé de son averse
Ce que j'en puis savoir c'est qu'ils parlaient de toi
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