Luc Romann : L'habitude
L’habitude
Les belles nuits toutes en lune
Les beaux matins que l’ont s’est fait.
Tu étais blonde, tu étais brune,
Combien de lits a-t-on défaits.
La vie chante comme un prélude
Quand on n’a pas pris l’habitude.
Est-ce mon rêve qui te touche
Qui va se perdre dans tes yeux.
Et ce pétale sur ta bouche,
Est-ce un bonjour, est-ce un adieu ?
La vie se fait d’incertitudes
Quand on n’a pas pris l’habitude.
Les drôles de nuits toutes en glace ,
Les drôles de jours que l’on s’est fait.
Pour que le temps trouve sa place,
Combien d’amours a-t-on défaits ?
Ce sont nos cœurs qui se dénudent,
Dès que l’on a pris l’habitude.
On était trop sûrs de nos ailes.
On a trop tôt quitté le nid.
Pour se bâtir des citadelles.
Pour se faire chacun son lit.
On découvre la solitude ,
Dès que l’on a pris l’habitude.
La vie se fait de solitude,
Dès que l’on a pris l’habitude.
(Luc Romann)
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| Edgar Degas L'absinthe |
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