Les chevaux de la mer n'auront pas de poulains aux herbages d'écume abolis sous le vent.
Les marées porteront aux veilleuses d'océans, de nos peuples ramant le sauvage regain.
Nous chercherons un pays plus vaste que la faim, plein de signes, de voix, de meurtres dans les airs.
Et de hautes cités ou des saintes de pierre font un rêve plus fort que l'écume des vins.
Une épouse qui soit plus douce qu'un poulain, le regard aussi frais qu'un naseau frémissant.
Un amour aussi pur que le fer et le sang, que la mort dans les yeux insoumis du matin.
Quand la rouille du glas et les cris du tocsin s'éteindront sous l'ortie dans les vagues de pierres
Quand les guêpes naîtront où les femmes chantèrent, aurons-nous terminé nos funèbres destins ?
Pourrons-nous en mourant voir la reine des brumes, plus pâle, encore plus pâle entre ses colliers blancs ?
Pourrons-nous endormis sur les bords du Couchant écouter la rumeur des suprêmes Lagunes ?
Tous les dieux sont moins fiers qu'un sauvage poulain, tous les cieux sont moins forts que le cri des brisants.
Les marées étendues sur nos peuples gisants, les chevaux de la mer n'auront plus de poulains.
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