L'hiver était son printemps
(L'inverno era la sua primavera)
Il nous restait si peu de temps
Déjà rendez-vous était pris
Je m’étais accordée un sursis
Mais l’hiver était mon printemps.
Sur les joues de Simonetta
La fièvre a posé ses couleurs
Et dans ses bras chargés de fleurs
Se cache impatient et sournois
Le mal qui tôt l’emportera
Sa main s’empresse de libérer
Roses et trésors parfumés
Bijoux fleuris, lacets, ceintures
Des boutons qui font ses parures
naitront les fruits promis à Hermès
A zéphyr abandonnant sa jeunesse
Elle va, sachant son temps déjà fini
Sous l’œil implacable de la Sagesse
qui commande à l’indifférence
L’éternelle féminité répète ses pas de danse
Figures légères et gracieuses, aux doigts entremêlés
Règlent sur un tapis de mousse la cadence de leurs pas ailés
La belle s’en allait dormant
Eveillée sous ton regard
Le prince est venu très tard ,
Des fleurs il m’en restait tant
Si tu ne viens à moi Printemps tardif
Pour répandre à la volée
Le beau que nous nous étions donnés
De mes mains encore captif
Il me faudra partir bientôt
dans mon sombre caveau sans marbre
Dans la terre froide et macabre
Camera separata
Et j’y déshabillerai mes os.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire