J'ai adoré !!
« Que serait un monde sans la musique ? », disait un certain… « Que serait un monde sans images, sans couleurs, sans les mots ? Que serait l’homme sans émotions ? Son cœur est un luth suspendu ; sitôt qu’on le touche, il résonne. » – de Béranger
dimanche 24 décembre 2017
mardi 28 novembre 2017
Esclavage
Condorcet sur wikipédia |
L'un deux Condorcet mérite notre admiration par la clarté de ses positions qu'il exprime en 1781 dans ses Réflexions sur l'esclavage des nègres .
Il le fait sous pseudonyme mais avec Mirabeau , Diderot et Louis de Jaucourt (Encyclopédie) il condamne ouvertement Montesquieu :
""Cette légitimation du « crime», comme l'a écrit Condorcet, pour des intérêts économiques, que l'on peut relever dans de nombreux dictionnaires de l'époque a été reprise, sous l'autorité de Montesquieu, au sein même d'assemblées coloniales, pour maintenir cette institution oppressive, et vivement dénoncée, notamment par le Chevalier Louis de Jaucourt dans son article sur la "Traite des Nègres", publié dans l'Encyclopédie
Et Condorcet, lui aussi, a condamné fermement la nécessité et la légitimité de cette « violence » et de cet « avilissement » de l'homme exercés, bien au-delà de « la lutte pour l'existence », par une « minorité » privilégiée pour satisfaire un « nouveau monde de besoins » :« On dira peut-être qu'elles seraient bientôt ruinées, ces colonies, si l'on y abolissait l'esclavage des nègres. Mais quand cela serait, faut-il conclure de là que le genre humain doit être horriblement lésé, pour nous enrichir ou fournir à notre luxe ? Il est vrai que les bourses des voleurs des grands chemins seraient vides, si le vol était absolument supprimé : mais les hommes ont-ils le droit de s'enrichir par des voies cruelles et criminelles ? Quel droit a un brigand de dévaliser les passants ? À qui est-il permis de devenir opulent, en rendant malheureux ses semblables ? Peut-il être légitime de dépouiller l'espèce humaine de ses droits les plus sacrés, uniquement pour satisfaire son avarice, sa vanité, ou ses passions particulières ? Non... Que les colonies européennes soient donc plutôt détruites, que de faire tant de malheureux ! »
C'est cette justification économique de la servitude qui a fait dire à Diderot que Montesquieu n'avait « pu se résoudre à traiter sérieusement la question de l'esclavage » :« On prétend qu'il est impossible de cultiver les colonies sans Nègres esclaves. Nous admettrons ici cette allégation, nous supposerons cette impossibilité absolue. Il est clair qu'elle ne peut rendre l'esclavage légitime. En effet, si la nécessité absolue de conserver notre existence peut nous autoriser à blesser le droit d'un autre homme, la violence cesse d'être légitime à l'instant où cette nécessité absolue vient à cesser : or il n'est pas question ici de ce genre de nécessité, mais seulement de la perte de la fortune des colons. Ainsi demander si cet intérêt rend l'esclavage légitime, c'est demander s'il m'est permis de conserver ma fortune par un crime »
sur Wikipedia Montesquieu« En effet, c'est dégrader la raison que de l'employer, on ne dira pas à défendre, mais à combattre même un abus si contraire à la raison. Quiconque justifie un si odieux système, mérite du philosophe un silence plein de mépris, & du negre un coup de poignard. »
Je citerai également cet article de Marcel Dorigny sur le web , où il se réfère notamment au Contrat social pour soutenir la position de Rousseau contre l'esclavage
jeudi 23 novembre 2017
Rousseau et la musique
Jean Jacques Rousseau - Le devin du village - ouverture
J. J. Rousseau: Le Devin du Village - I/2 Air [Colette]: J'ai perdu tout mon bonheur
Rousseau et la musique
Larges extraits de l'article de Elizabeth Giuliani
Les essentiels BNF Gallica
"" C’est au tournant du XXe siècle, après soixante-dix ans d’abandon, que l’œuvre de Rousseau comme compositeur fut redécouverte. Son Devin du village fut pourtant l’un des succès publics les plus intenses et durables de la scène lyrique, donné sans interruption de 1752 à 1829 ; tandis que son Dictionnaire de musique, publié en 1767, constitua le modèle et le réservoir de tout travail de lexicographie musicale ultérieur.
L’authenticité de ses facultés de musicien (auditeur, compositeur, « musicologue » et musicographe) est au cœur des ultimes pages autobiographiques et, notamment, de cet étonnant texte Rousseau juge de Jean-Jacques. À défendre sa paternité du Devin du village, il applique plus d’effort qu’à toute autre cause et justification. Comme Rousseau lui-même dans cet écrit, il faut donc envisager la musique comme véritablement fondatrice de sa vie, de son œuvre et de sa personne.
[...]
De la musique, Jean-Jacques Rousseau en composa et sa première notoriété dans la société parisienne fut musicale. À trente ans, il s’installait dans la capitale avec dans ses bagages quelques compositions. Après un séjour à Venise où il avait reçu la révélation de la vocalité italienne, il reprenait un acte de ses Muses galantes qu’il avait placées sous l’autorité alors révérée de Rameau et le faisait entendre chez le fermier général La Pouplinière, en septembre 1745. Rousseau y récoltait l’enthousiasme du monde mais l’hostilité du « maître » : selon Les Confessions, « Rameau prétendit ne voir en moi qu’un petit pillard sans talent et sans goût. » Flatté par l’un et irrémédiablement meurtri par l’autre, il persévérerait dans la composition et entreprendrait d’investir la sphère de la critique et de la théorie musicales. Avec Le Devin du village, créé en 1752, il obtient véritablement la gloire. Des reprises régulières à l’Académie royale de musique attestent d’un réel engouement du public pour cet ouvrage.
Dans ces mêmes années où Rousseau est un homme à la mode, il compose pour Mademoiselle Fel qui tenait les premiers rôles à l’Opéra, un Salve Regina exécuté au Concert spirituel, autre institution phare de la vie culturelle française. La musique occupera toujours le proscrit et contempteur du genre humain qu’il est devenu après la condamnation de l’Émile par le Parlement de Paris en juin 1762. En 1770, il l’honore en participant, comme auteur du texte, à la création d’une œuvre d’un genre musical inédit, le mélodrame Pygmalion. Représenté, sans son assentiment, par la Comédie-Française le 31 octobre 1775, l’ouvrage impressionne une fois encore et inaugure une formule qu’adopteront les musiciens romantiques de Beethoven à Schumann ou Liszt.
[...]
Le philosophe musicographe
C’est à Rousseau que Diderot et d’Alembert confient dès 1747, la rédaction des articles « techniques » sur la musique pour l’Encyclopédie. Ils lui valurent une nouvelle réaction hostile de la part de Rameau exprimée dans les Erreurs sur la musique dans l’Encyclopédie et entraînèrent une série de contrefeux polémiques (dont la célèbre Lettre sur la musique française) avant d’être repris et complétés pour composer le Dictionnaire de musique.
Au-delà du seul pittoresque de cette querelle entre vedettes de la vie culturelle parisienne, Rousseau inaugure et attise une nouvelle étape dans la controverse séculaire engagée autour des mérites comparés de la langue (élément sonore et véhicule d’idées) et de la musique. Rameau est alors considéré comme le représentant du génie français pour avoir inscrit l’art musical dans un système rationnel et universel fondé sur les lois scientifiques de la résonance du corps sonore. Toute sa théorie est fondée sur l’harmonie. Rousseau au contraire défend la primauté de la mélodie sur l’harmonie. Selon lui, le principe harmonique défini par Rameau est inadéquat à rendre compte de la totalité du phénomène sonore puisqu’il impose l’artifice réducteur du « tempérament » qui assimile des sons de tonalités différentes et cristallise toutes les tonalités dans les seuls modes majeur et mineur. Mais surtout, il est inapte à expliquer les ressources rhétoriques et expressives du langage musical. « L’Harmonie est une cause purement physique ; l’impression qu’elle produit reste dans le même ordre ; les accords ne peuvent qu’imprimer aux nerfs un ébranlement passager et stérile. […] Les plus beaux accords, ainsi que les plus belles couleurs, peuvent porter aux sens une impression agréable et rien de plus. Mais les accents de la voix passent jusqu’à l’âme ; car ils sont l’expression naturelle des passions, et en les peignant ils les excitent. C’est par eux que la Musique devient oratoire, éloquente, imitative, ils en forment le langage ; c’est par eux qu’elle peint à l’imagination les objets, qu’elle porte au cœur les sentiments. » (Jean-Jacques Rousseau, Examen de deux principes avancés par Monsieur Rameau dans sa brochure intitulée « Erreurs sur la musique dans l’Encyclopédie »)
L’écho de cette discussion fut considérable. Les positions théoriques de Rameau étaient fixées depuis plus de vingt-cinq ans et elles avaient donné lieu à nombre de commentaires savants et d’écrits de vulgarisation qui leur assuraient la force de l’autorité. En revanche, celles de Rousseau ne connaissaient ni codification, ni finition. Jusqu’aux articles de l’Encyclopédie, elles ne se s’étaient exprimées que fragmentairement. Il y avait, de même, une disparité considérable entre Rameau et Rousseau compositeurs : au professionnel et au savant s’opposait le philosophe et le musicien débutant. Sa pratique personnelle de musicien représentait d’ailleurs pour Rousseau une première forme de lutte contre l’arrogance technique de la musique. Selon lui, elle ne doit pas être confisquée par les seuls spécialistes. On ne s’étonne pas que les premiers travaux musicaux de Rousseau aient cherché à simplifier l’écriture musicale pour la rendre accessible à tous.
La priorité de la mélodie sur l’harmonie que Rousseau martèle, comme celle de la musique sur la langue, est celle du sentiment sur la raison, de l’éthique sur la physique, de la signification sur le signe. Il y applique ce mouvement rétroactif propre à toute sa pensée qui fait de la reconstruction volontaire d’un idéal primitif la solution aux déchirures du réel et contradictions de la pensée. C’est ainsi qu’il faut interpréter le concept d’unité de mélodie, véritable contrat musical, qui, au-delà du seul contexte de la musique, représente un nœud du système de penser de Rousseau. « L’harmonie, qui devait étouffer la mélodie, l’anime, la renforce, la détermine : les diverses parties, sans se confondre, concourent au même effet ; et quoique chacune d’elles paraisse avoir son chant propre, de toutes ces parties réunies on n’entend sortir qu’un seul et même chant. C’est là ce que j’appelle unité de mélodie. » (Dictionnaire de musique : « Unité de mélodie »)
On a moqué le goût immodéré de Jean-Jacques pour les airs naïfs et pastoraux mais souvent négligé le cas qu’il fait du « récitatif obligé », seul apte à rendre la violence ou l’ineffable des passions. Il sait donner « à la parole tout l’accent possible et convenable à ce qu’elle exprime, et jeter dans les ritournelles de la symphonie toute la mélodie, toute la cadence et le rythme qui peuvent venir à l’appui. » (Fragments d’observations sur l’Alceste italien de M. le Chevalier Gluck) On mesure l’impact immédiat qu’eut cette pensée de la musique au fait que Gluck, annonçant son arrivée à Paris et sa réforme, elle aussi controversée, de l’opéra, se plaça sous l’autorité de Jean-Jacques Rousseau. Il voulut le rencontrer et lui demanda de publier son jugement sur Alceste. Ce furent les derniers textes publics du philosophe sur la musique. Mais dans le dialogue avec lui-même que transcrivent ses œuvres ultimes, la musique est présente. Cette voix qui fonde l’humanité est aussi voix de la conscience, celle qui fonde l’être.
L'homme mélomane
La conscience de soi qu’il éprouve et qui nourrit toute sa production littéraire s’exprime dans la musique, remémorative, consolatrice, thérapeutique.
Son entrée dans le monde qu’il se rappelle sans cesse est placée sous le signe de la musique. Elle lui a été instillée avec les airs que lui chantait sa tante Suzon (souvenir des Confessions). « Je suis persuadé que je lui dois le goût ou plutôt la passion pour la musique qui ne s’est bien développée en mois que longtemps après. »
Une quête de l’identité ou du temps perdus croise toujours un souvenir musical, comme cet air évoqué dans le Dictionnaire de musique : « Le célèbre Rans-des-vaches, cet Air si chéri des Suisses qu’il fut défendu sous peine de mort de le jouer dans leurs Troupes, parce qu’il faisait fondre en larmes, déserter ou mourir ceux qui l’entendaient, tant il excitait en eux l’ardent désir de revoir leur pays. »
Quand il décrit dans La Nouvelle Héloïse, faute de le vivre, un idéal de sociabilité et de bonheur, Rousseau romancier associe la musique à la rusticité, la frugalité et l’égalité qui entourent les vendanges sur les rives du Lac de Genève. « Après le souper on veille encore une heure ou deux en taillant du chanvre ; chacun dit sa chanson tour à tour. Quelquefois les vendangeuses chantent en chœur toutes ensemble, ou bien alternativement à voix seule et en refrain. La plupart de ces chansons sont de vieilles romances dont les airs ne sont pas piquants ; mais ils ont je ne sais quoi d’antique et de doux qui touche à la longue. »
La fiction, les souvenirs, les rêveries, sont des remèdes au sentiment de persécution ; les véritables consolations des misères de sa vie résident sans aucun doute dans ces musiques composées et tracées par la main de Rousseau.
Bernard Romanens - Le Ranz des Vaches
mercredi 15 novembre 2017
Barbara , Alexandre Tharaud,Camelia Jordana
Quand une reprise n'est pas trahison ! Piano, voix, poésie, une réussite !
Alexandre Tharaud and Camélia Jordana record 'Septembre' by Barbara
jeudi 2 novembre 2017
jeudi 26 octobre 2017
Aphrodite Kaufmann
Aphrodite Kaufmann |
Aphrodite de Praxitèle copie romaine |
La douceur du modelé et le traitement des cheveux sont typiques de l'époque hellènistique .
Aphrodite de Praxitèle (copie romaine ) |
mercredi 25 octobre 2017
Femme drapée époque hellènistique
Caractéristique de la fin de l'époque hellénistique (début du 1er siècle av. JC)
Statue de femme drapée de Magnésie en Asie mineure .
Marbre hauteur 2,04 m
Colllection d'antiquités classiques , du Musée de Pergame à Berlin.
"Le nom de la femme était inscrit sur le socle aujourd'hui disparu . Les sculptures honorifiques de ce type jouaient un rôle important dans l'auto-représentation de l'élite urbaine hellènistique "
vendredi 20 octobre 2017
Musée de Pergame à Berlin
Illustration : Combat d'une Moire avec un géant . extraite de la grande frise de l'Autel de Pergame consacrée à une gigantomachie époque hellénistique .
Situé sur l'ile des Musées , vaste complexe culturel de Berlin , le Pergamon doit son nom à l'Autel de la période hellènistique du IIème siécle av. JC dont les fragments ont été exhumés lors des fouilles réalisées à Pergame entre 1878 et 1886.
Outre ce monument capital sur lequel j'aimerais revenir plus tard , le musée propose les collections d'antiquités réunies depuis plus de 300 ans.: Collection des Antiquités Classiques de Berlin, Musée des Antiquités du Proche-Orient et le Musée des Arts Islamiques.
Sur l'île tout près du Pergamon, , le Neues Museum abrite le Musée égyptien et une collection de Papyrus , la préhistoire et la protohistoire est présentée dans un bâtiment spécifique et la collection d''art Byzantin est exposée au Musée Bode Le XIXème siécle est regroupé dans l'Ancienne Galerie nationale qui complète l'ensemble des Musées de l'Ile .
Ayant eu la chance de visiter il y a quelques années ce complexe artistique je vous propose quelques photos de modeste qualité et quelques reproductions bien supérieures, prélevées dans le catalogue .
Lors de notre visite nous avons pu profité du spectacle extraordinaire de Yadegar Asisi.
A l'intérieur de cet énorme cylindre très disgracieux il faut bien l'admettre, un immense panorama animé conçu par une technologie relativement récente , simulait de façon surprenante une journée, de l'aube au coucher du soleil , dans l'ancienne ville de Pergame .
Inoubliable !
Panorama de Yadegar Asisi
Voie processionnelle à Babylone et Porte D'Ishtar
Stèle du code d'Hammourabi (copie en plâtre de l'original au Musée du Louvre ) (photo)
et Stèle de donation de terrain (catalogue) Marbre 45 cm, fin du VIIIème avJC
Situé sur l'ile des Musées , vaste complexe culturel de Berlin , le Pergamon doit son nom à l'Autel de la période hellènistique du IIème siécle av. JC dont les fragments ont été exhumés lors des fouilles réalisées à Pergame entre 1878 et 1886.
Outre ce monument capital sur lequel j'aimerais revenir plus tard , le musée propose les collections d'antiquités réunies depuis plus de 300 ans.: Collection des Antiquités Classiques de Berlin, Musée des Antiquités du Proche-Orient et le Musée des Arts Islamiques.
Sur l'île tout près du Pergamon, , le Neues Museum abrite le Musée égyptien et une collection de Papyrus , la préhistoire et la protohistoire est présentée dans un bâtiment spécifique et la collection d''art Byzantin est exposée au Musée Bode Le XIXème siécle est regroupé dans l'Ancienne Galerie nationale qui complète l'ensemble des Musées de l'Ile .
Ayant eu la chance de visiter il y a quelques années ce complexe artistique je vous propose quelques photos de modeste qualité et quelques reproductions bien supérieures, prélevées dans le catalogue .
Le site en 2012
Il était alors à la veille d'une longue période rénovationsLors de notre visite nous avons pu profité du spectacle extraordinaire de Yadegar Asisi.
A l'intérieur de cet énorme cylindre très disgracieux il faut bien l'admettre, un immense panorama animé conçu par une technologie relativement récente , simulait de façon surprenante une journée, de l'aube au coucher du soleil , dans l'ancienne ville de Pergame .
Inoubliable !
Panorama de Yadegar Asisi
Antiquités du proche-Orient
Voie processionnelle à Babylone et Porte D'Ishtar
Babylone règne de Nabuchodonosor II (604-532 av. JC
Adad le taureau , dieu de l'orage
Les lions en marche : symbole de la déesse Ishtar |
et Stèle de donation de terrain (catalogue) Marbre 45 cm, fin du VIIIème avJC
Collection d'Antiquités classiques
Autel de Pergame
Période hellenistique
IIème s av Jc
Deux grandes frises : la plus grande ,une gigantomachie de 2.30m de haut sur une longueur de 113m
La seconde plus petite raconte l'histoire de Telephe à l'origine légendaire des rois de Pergame
Télèphe était le fils d'Heraclès et d' Augé, fille du roi d'Arcadie.Sa naissance révéla qu'Augé n'avait pas respecté ses voeux de chasteté en tant que prétresse d'Athéna et elle fut abandonnée en mer . Télèphe fut exposé dans un milieu sauvage, mais héraclès prit soin de son fils .
Epoque hellenistique
dimanche 8 octobre 2017
vendredi 6 octobre 2017
mercredi 4 octobre 2017
Schopenhauer et la musique , Schubert fantasy D 940
Arthur Schopenhauer |
Portrait par Ludwig Sigismund Ruhl 1815 |
[ La musique ] n'est donc pas comme les autres arts, une reproduction des Idées, mais une reproduction de la volonté au même titre que les idées elles-mêmes. C'est pourquoi l'influence de la musique est plus puissante et plus pénétrante que celle des autres arts; ceux-ci n'expriment que l'ombre, tandis qu'elle parle de l'être.
......
Il est dans la nature de l'homme de former des vœux, de les réaliser, d'en former aussitôt de nouveaux et ainsi de suite, indéfiniment; il n'est heureux et calme que si le passage du désir à sa réalisation et celui du succès à un nouveau désir se font rapidement, car le retard de l'une amène la souffrance, et l’absence de l'autre produit une douleur stérile , l'ennui. La mélodie par essence reproduit tout cela : elle erre par mille chemins, et s'éloigne sans cesse du ton fondamental ; elle ne va pas seulement aux intervalles harmoniques , la tierce ou la quinte, mais à tous les autres degrés , comme la septième dissonante et les intervalles augmentés , et elle se termine toujours par un retour final à la tonique; tous ces écarts de la mélodie représentent les formes diverses du désir humain et son retour à un son harmonique, ou mieux encore au ton fondamental en symbolise la réalisation. Inventer une mélodie, éclairer par là le fond le plus secret de la volonté et des sentiments humains, telle est l’œuvre du génie; ici plus que partout il agit manifestement en dehors de toute réflexion , de toute intention voulue. Comme dans tous les arts , ici également, le concept est stérile. Le compositeur nous révèle l'essence intime du monde, il se fait l'interprète de la sagesse la plus profonde, et dans une langue que sa raison ne comprend pas : de même la somnambule dévoile, sous l'influence du magnétiseur, des choses dont elle n'a aucune notion lorsqu'elle est éveillée.
.....
Ce rapport étroit entre la musique et l'être vrai des choses nous explique le fait suivant: si, en présence d'un spectacle quelconque, d'une action , d'un évènement, de quelque circonstance , nous percevons les sons d'une musique appropriée, cette musique semble nous en révéler le sens le plus profond, nous en donner l’illustration la plus exacte et la plus claire .[...] Elle explique ce qu'il y a de métaphysique dans le monde physique, la chose en soi de chaque phénomène. En conséquence le monde pourrait être appelé une incarnation de la musique tout aussi bien qu'une incarnation de la volonté.; nous comprenons désormais, comment il se fait que la musique donne directement à tout tableau , à toute scène de la vie ou du monde réel , un sens plus élevé .
Il y a dans la musique quelque chose d'ineffable et d'intime ; aussi passe-t-elle près de nous semblable à l'image d'un paradis familier quoique éternellement inaccessible; elle est pour nous , à la fois parfaitement intelligible et tout à fait inexplicable; cela tient à ce qu'elle nous montre tous les mouvements de notre être, même les plus cachés, délivrés désormais de cette réalité qui les déforme et les altère .
(Monde I,273.... )
Maria João Pires & Julien Libeer play Schubert Fantasy in F minor, op. 103 (live)
Fantaisie ou sonate D894 et D 940 par david Fray
(David Fray: Schubert piano music and duets from the album 'Fantaisie')
Démosthène
Orateur attique (384-322av. JC)
Grand adversaire de Philippe II de Macédoine , père d'Alexandre
Il fut poussé au suicide en 322
En 280 son neveu lui fit ériger une statue , oeuvre de Polyeuctos
avec cette épigramme sur le socle :
Grand adversaire de Philippe II de Macédoine , père d'Alexandre
Il fut poussé au suicide en 322
En 280 son neveu lui fit ériger une statue , oeuvre de Polyeuctos
avec cette épigramme sur le socle :
"Si tu avais eu Démosthène, une force égale à ta pensée, jamais l'Arès Macédonien n'aurait commandé aux Grecs".
lundi 25 septembre 2017
Alexandre par Lysippe
Un Mooc* interessant à Suivre :" La sculpture grecque d'Alexandre à Cléopâtre "
Les inscriptions sont encore possibles et la première séance promet de belles découvertes !
D'Aigai à Pella en Macédoine (grecque) à l'hommage de la Basse Égypte à Alexandre en passant par le lion assis d'Amphipolis. et une description précise de la technique étonnante de moulage du bronze selon le principe de la "fonte indirecte" .
Les inscriptions sont encore possibles et la première séance promet de belles découvertes !
D'Aigai à Pella en Macédoine (grecque) à l'hommage de la Basse Égypte à Alexandre en passant par le lion assis d'Amphipolis. et une description précise de la technique étonnante de moulage du bronze selon le principe de la "fonte indirecte" .
Tête d 'Alexandre par Lysippe
Statuette d'Alexandre à la lance trouvée en basse Egypte
* organisé par Fun.Mooc
samedi 16 septembre 2017
Georges Jeanclos
Une découverte et beaucoup d'émotion ! Merci à l'ami auquel je dois ce partage !
Un document d'une qualité rare .
Un document d'une qualité rare .
Georges Jeanclos, sculpteur d'humanité
Le sculpteur sur wikipedia :
"...Fortement imprégné du traumatisme du génocide juif, et plus généralement de tout le poids des souffrances et détresses humaines, de la spiritualité chrétienne (bien que Jeanclos soit issu d'une famille juive), et de toute l'épaisseur de la tendresse interindividuelle (une de ses œuvres s'appelle « Éloge des caresses ») son œuvre dégage pourtant une étrange sérénité. Dans son aspect, son art est fortement influencé par des antiques statues de terre étrusques, la plupart de ses œuvres étant faites de terre grise.
Son travail est précieux et fragile, ce que l'artiste présente lui-même comme une influence du bouddhisme Zen...."
LEOPARDI : A Silvia
Giacomo Leopardi: "A SILVIA" - Le Videopoesie di Gianni Caputo
Traduction de René de Ceccaty
Sylvia te souvient-il
encore
De ce temps de ta
vie mortelle
Quand la
beauté resplendissait
Dans tes yeux rieurs et
fuyants,
Et que, pensive et
gaie tu gravissais
Les premières marches de
la jeunesse?
Les pièces de
la maison
Et les rues voisines
Résonnaient de
ton chant continu
Tandis qu’assise, tu
t’occupais
Aux tâches des femmes,
plus que contente
De ce vague souvenir que tu avais en
tête.
C’était le mois de
mai parfumé : c’est
ainsi que d’ordinaire
Tu passais tes
journées.
Je délaissais
parfois mes douces études
Et mes notes laborieuses,
Auxquelles je consacrais
la meilleure part
De mes premières
années et de moi
Tendant l’oreille
au son de ta voix
Par-dessus les
balcons de la demeure de ton
père,
Et au bruit de ta
main rapide
Sur ton métier
à tisser.
J’observais
le ciel bleu,
Les rues dorées
et les
jardins,
D’un côté la mer
lointaine, de l’autre la montagne.
La langue des mortels
ne peut pas exprimer
Ce que je ressentais
au fond de
ma poitrine.
Quelles suaves
pensées,
Quels
espoirs, ô ma
Silvia, quels cœurs battants
Comment nous
apparaissaient en somme
La vie et le destin des
hommes !
Quand je me rappelle
ces moments,
D’espérance, un sentiment
M’oppresse, poignant,
inconsolable,
Et je souffre à
nouveau de mon si grand
malheur.
Nature,
nature impitoyable
Pourquoi n’accordes-tu
jamais,
Ce que tu nous
promettais ?
Et pourquoi réserver
à tes fils tant d’erreurs ?
Toi, avant
que l’hiver ne dessèche les herbes,
Par un mal très
étrange, assaillie et vaincue,
Tu périssais, ma
pauvre enfant. Sans voir
s’épanouir
Les fleurs de ta
jeunesse.
Ni ton cœur s’attendrir sous de
douces louanges
Pour ta brune chevelure ou
pour tes yeux languides et timides.
Nulle compagne
le jour de fête
Ne venait avec
toi se
confier sur l’amour.
Mon doux
espoir se mourait
De même en peu
de temps : le destin
De même a
refusé à
ma vie
La jeunesse. Comment
hélas tu es
passée,
Chère compagne
de mon jeune âge,
Espérance
noyée de larmes !
C’est donc
cela le monde ? Cela,
Les plaisirs, l’amour,
les créations, les évènements,
Dont nous avions tant parlé
ensemble ?
Quand la
vérité pouvait enfin apparaitre,
Pauvre enfant tu es
tombée. Et tu s indiqué
D’un geste de la
main, la froide mort au loin
Et une tombe
nue.
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