« Que serait un monde sans la musique ? », disait un certain… « Que serait un monde sans images, sans couleurs, sans les mots ? Que serait l’homme sans émotions ? Son cœur est un luth suspendu ; sitôt qu’on le touche, il résonne. » – de Béranger
vendredi 29 août 2014
Sibelius: Symphony #2, 1st recording - Kajanus
Une merveille pour les oreilles et ici pour les yeux également ! Merci pour cette très belle video de qualité que je m'empresse de partager avec vous .
mercredi 27 août 2014
mardi 26 août 2014
H.W. Longfellow, l'épave
Mélancolie de Munch (1892) |
http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Poe_-_Derniers_Contes.djvu/316#cite_note-1
Le jour est parti, et les ténèbres
Tombent des ailes de la Nuit,
Comme une plume tombe emportée
De l'aile d'un aigle dans son vol.
J'aperçois les lumières du village
Luire à travers la pluie et la brume,
Et un sentiment de tristesse m'envahit,
Auquel mon âme ne peut résister ;
Un sentiment de tristesse et d'angoisse
Qui n'a rien de la douleur,
Et qui ne ressemble au chagrin
Que comme le brouillard ressemble à la pluie.
Viens, lis-moi quelque poème,
Quelque simple lai, dicté par le coeur,
Qui calmera cette émotion sans repos,
Et bannira les pensées du jour.
[......]
lundi 25 août 2014
Emile Zola et Paul Cézanne
P Cézanne |
Ils devinrent des amis inséparables avec des vocations d'artistes aussi bien littéraires que picturales.
De retour à Paris Zola pressa son ami de le rejoindre . Leur voies s'étaient précisées l'un vers les lettres l'autre vers la peinture mais le second cherchait son idéal hors des voies que lui offraient son époque . Ayant débuté par le romantisme il découvrit les impressionnistes et travailla avec Pissarro mais ce mouvement le laissait insatisfait et il s'en éloigna pour d'autres recherches . Il resta longtemps incompris du public qui lui refusait les honneurs dans les salons ou expositions bien qu'il fut immédiatement reconnu par ses amis peintres qui louaient son talent (Renoir , Pissarro...)
Zola supportait mal l'indépendance de son ami et son dédain pour la reconnaissance sociale.
Harcelé par ses reproches Cézanne crut se reconnaitre dans le personnage de Claude Lantier principal protagoniste de l'Oeuvre , peintre maudit qui finit par se suicider .
Ce fut une rupture sans éclat en 1886 et ils cessèrent définitivement de se voir ou de s'écrire . Cézanne en fut très affecté comme en témoigne le chagrin qu'il manifesta en apprenant la mort de Zola en 1902.
Je n'ai pas trouvé de tableau de Zola par Cézanne Seulement par leur ami commun Manet . C'est étrange .
vendredi 22 août 2014
Le silence, Kierkegaard et Sibélius ...
Caspar David Friedrich |
« O esprit aimable, toi qui habites ces lieux, je te rends grâces d’environner toujours mon silence de ta paix ;Serait-ce ce même sentiment qui aurait envahi Sibélius et expliquerait son brutal renoncement à la musique trente ans avant sa mort, de 1926 à 1957 ?
je te rends grâces pour ces heures que j’ai passées ici, occupé de mes souvenirs ; je te rends grâces pour cette cachette que je nomme mienne ! Alors que grandit le calme comme grandissent l’ombre et le silence : formule magique d’exorcisme ! Quoi de plus enivrant que le calme ; car, si rapidement que le buveur porte la coupe à ses lèvres, son ivresse ne croît pas aussi rapidement que celle du calme qui croît à chaque seconde ».
Søren Kierkegaard, Étapes sur le chemin de la vie
C'est l'une des'hypothéses que semble retenir Francis Brayer :
le silence de Sibélius
mercredi 20 août 2014
Le diable ...
N'étant pas croyante , il devrait m'être impossible de croire au diable ?
Et cependant je l'ai croisé !
J'ai renoué aujourd'hui avec cet immense poème d'Alfred de Vigny : Eloa ou la soeur des anges :
Et cependant je l'ai croisé !
J'ai renoué aujourd'hui avec cet immense poème d'Alfred de Vigny : Eloa ou la soeur des anges :
Où me conduisez-vous , bel Ange ?—Viens toujours.
--Que votre voix est triste, et quel sombre discours !
N’est-ce pas Eloa qui soulève ta chaîne ?
J’ai cru t’avoir sauvé. – Non c’est moi qui t’entraîne.
--Si nous sommes unis, peu m’importe en quel lieu !
Nomme-moi donc encore ou ta sœur ou ton Dieu !
--J’enlève mon esclave et je tiens ma victime.
--Tu paraissais si bon ! Oh qu’ai-je fait ? – Un crime.
--Seras-tu plus heureux, du moins, es-tu content ?
--Plus triste que jamais. – Qui donc es-tu ? –Satan .
--Que votre voix est triste, et quel sombre discours !
N’est-ce pas Eloa qui soulève ta chaîne ?
J’ai cru t’avoir sauvé. – Non c’est moi qui t’entraîne.
--Si nous sommes unis, peu m’importe en quel lieu !
Nomme-moi donc encore ou ta sœur ou ton Dieu !
--J’enlève mon esclave et je tiens ma victime.
--Tu paraissais si bon ! Oh qu’ai-je fait ? – Un crime.
--Seras-tu plus heureux, du moins, es-tu content ?
--Plus triste que jamais. – Qui donc es-tu ? –Satan .
mercredi 13 août 2014
samedi 9 août 2014
Mystique :Odilon Redon
Il rêve.
Il rêve, il a l'esprit perdu dans le monde incompréhensible. On le voit souvent seul au sein des foules actives, courbé sous des retours, son mystère et ses larmes. Soit qu'il songe au passé d'une viequi s'effeuille et tombe, mystérieuse , inconnue, sur son corps qu'elle opprime, soit qu'un tourment l'accable, soit qu'un mal d'infini l'élève encore au faîte des aspirations humaines, à l’extrême désir des heurs suprêmes et inespérées, il rêve, il rêve toujours. Il a les yeux fixés sur les plus beaux nuages et regarde, sans cesse, du plus haut de ses songes, l'éclat immaculée d'une merveilleuse féerie.
[...]
Odilon Redon Nouvelles et contes fantastiques
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