jeudi 15 septembre 2011

Diderot et Chardin

La fontaine  de  cuivre (1734(?)

Le plus  grand admirateur  contemporain  de Chardin ,  (plus  tard  viendra    Proust) fut  probablement  Diderot qui  en  fit  l'éloge  dans  chacun  de  ses  Salons où  il  élabora la  théorie moderne de la  critique   d'art .
 Diderot  appréciait  aussi   Vernet   ,  paysagiste   et  peintre historique  ,  Fragonard   et  Greuze.

Pour  Diderot  l'artiste  doit  respecter  la  vérité  "Toute  composition   digne d'éloge  est  un  tout   et  partout  d'accord  avec la  nature " .Le grandiose de  Vernet  suscite  son  admiration , l'esprit  de  Fragonard sans  doute  sa complicité  ..
 Grand amateur d'art et juge  prolixe  dans  ses critiques ,  il   reste   dans   ses  éloges  pratiquement  silencieux  devant les  natures  mortes  de Chardin   pour lesquelles  il  ne  se  rend  qu'à  la   magie  .
 Peut  être submergé  par  la beauté  de ses  toiles qui  échappent   aux  descriptifs  littéraires, où  l'objet  ordinaire (utilitaire  )  acquiert dans  sa  représentation  une  dimension supérieure sans  toutefois   rien   céder au realisme fidèle , où  il  voudrait  bien  accorder  au  peintre  le  pouvoir   de  leur  donner  une âme , si ce  n'était là trop  d'entorses  à  ses  convictions ,    il lancera un  jour  ce  paradoxe   en  évoquant   le   Sublime  du  technique .


La voix du silence par René Démoris sur "Fabula"
René Démoris, "Diderot et Chardin : la voie du silence", Littérature et arts à l'âge classique 1 : Littérature et peinture au XVIIIe s., autour des Salons de Diderot, par R. Démoris, URL : http://www.fabula.org/colloques/document635.php

2 commentaires:

  1. Il y a une petite faute de frappe dans votre texte: ujge= juge! Non?

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  2. Hélas , je laisse toujours passer des fautes ;-) Merci je vais corriger .

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