Klemperer - Mahler "Das Lied von der Erde" (VI) - Der Abschied (part 1 of 3)
" ......Non so se accade anche a voi, ma l'ascolto di Mahler mi costringe sempre a pensare. Se altri compositori mi fanno volare, lui mi fa pensare. E' come se si mettessero in moto meccanismi molto potenti, fisici, con ingranaggi durissimi. Un'esperienza bella e a suo modo sorprendente, strana."
La peinture presque en silence avaient rapproché Emiliano et Elena . Avant l'audace de commenter leurs préférences ils avaient échangé des images, images affichées puis images proposées Il est facile dans ce domaine de décliner silencieusement ses goûts . Comme dans toute forme d'expression artistique l'émotion peut se suffire à elle-même , Il n'est nullement indispensable d'expliquer ou de justifier. Mais ici plus qu'ailleurs nous nous révélons sans recourir à une syntaxe , sans grammaire . Il y a dans le visuel une reconnaissance immédiatement accessible . C'est sans doute dans cette première approche émotionnelle que la peinture me parait le plus direct des arts et peut être le plus universel dans son ressenti .
Il y a dans les regles de la composition comme une immanence qu'on a pu tenter de théoriser dans les multiples essais du Nombre d'or . Le mouvement qui se traduit dans les lignes avant même d'y associer une palette répond à nos experiences spatiales , à notre gestuelle : ruptures, courbes, souplesse, élans, points de fuites ; les ombres et lumières de nos clairs obscurs ont pour origine le dualisme familier du jour et de la nuit , gamme monochrome avant d'être tonalités de couleurs . Celles-ci enfin quelles que soient nos analyses scientifiques sont perceptibles pratiquement par tous , nommées ou non , de la même manière, parce qu'elles trouvent leur équivalent dans nos regards sur la nature .
Un brin d'herbe est vert pour tout le monde , comme le bleu est la couleur du ciel et que la chaleur est rouge comme le feu. .
Ceci n'anticipe pas sur la qualité ou l'intensité de l'émotion dont se charge notre ressenti , influencé par nos cultures, notre vécu n notre environnement ..
Ensuit e on peut prendre plaisir à dissequer , les variables, les prouesses mises en oeuvre pour faire vibrer nos cordes sensibles OU notre intellect .
Ce n'est d'ailleurs pas superflu et c'est un exercice interessant et enrichissant . Mais la selection d'une image pré-figure ce que nous sommes , de là peut être la valeur profondes des "avatars", Ce qu'on privilégie est dèjà une image de soi ..
La musique est plus subtile à mon avis . On peut regarder un tableau sans le voir , On n'échappe pas à la musique .
Dans un sens elle nous domine jusqu'à régler profondément nos émotions d'où son importance dans l'art cinématographique par exemple . Son pouvoir se prolonge dans notre mode de pensée, en lui donnant un ton , un environnement intellectuel , une réceptivité au delà de l'audition . Elle crée ce qu'on peut appeler "un état d'esprit" .
Telle avait été l'expérience d'Emiliano à l'écoute de Mahler.
C'était une reflexion spontanée du début de leur relation , adaptée à ce genre d'échange, sans doute limitée à quelque récente émotion , mais Elena sensible à l'envoûtement quasi religieux de certaines oeuvres du compositeur avait découvert cette sensibilité particulière chez son interlocuteur, si proche de son propre ressenti particulièrement dans la manière de l'exprimer faisant appel à l'étrange , à l'étonnement , à la beauté.
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