Comme ce poème doit être beau en italien mais certainement si difficile à traduire !
Il fallait Mallarmé , le plus grand symboliste pour peindre le désespoir du poète dans ce cygne surpris par l'hiver, prisonnier du gel qui le retient en ce monde imparfait ...
Sibelius, le cygne de Tuonela
Le vierge , le vivace et le bel aujourd'hui ...
Sonnet le Cygne de Stéphane MALLARME
Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui
Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre
Ce lac dur oublié que hante sous le givre
Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui !
Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui
Magnifique mais qui sans espoir se délivre
Pour n'avoir pas chanté la région où vivre
Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui.
Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre
Ce lac dur oublié que hante sous le givre
Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui !
Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui
Magnifique mais qui sans espoir se délivre
Pour n'avoir pas chanté la région où vivre
Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui.
Tout son col secouera cette blanche agonie
Par l'espace infligée à l'oiseau qui le nie,
Mais non l'horreur du sol où le plumage est pris.
Par l'espace infligée à l'oiseau qui le nie,
Mais non l'horreur du sol où le plumage est pris.
Fantôme qu'à ce lieu son pur éclat assigne,
Il s'immobilise au songe froid de mépris
Que vêt parmi l'exil inutile le Cygne.
Il s'immobilise au songe froid de mépris
Que vêt parmi l'exil inutile le Cygne.
Cygne tragique (aquarelle Mj 2004) |
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