« Que serait un monde sans la musique ? », disait un certain… « Que serait un monde sans images, sans couleurs, sans les mots ? Que serait l’homme sans émotions ? Son cœur est un luth suspendu ; sitôt qu’on le touche, il résonne. » – de Béranger
Un Mooc* interessant à Suivre :" La sculpture grecque d'Alexandre à Cléopâtre "
Les inscriptions sont encore possibles et la première séance promet de belles découvertes !
D'Aigai à Pella en Macédoine (grecque) à l'hommage de la Basse Égypte à Alexandre en passant par le lion assis d'Amphipolis. et une description précise de la technique étonnante de moulage du bronze selon le principe de la "fonte indirecte" .
Tête d 'Alexandre par Lysippe
Statuette d'Alexandre à la lance trouvée en basse Egypte
"...Fortement imprégné du traumatisme du génocide juif,
et plus généralement de tout le poids des souffrances et détresses
humaines, de la spiritualité chrétienne (bien que Jeanclos soit issu
d'une famille juive), et de toute l'épaisseur de la tendresse
interindividuelle (une de ses œuvres s'appelle « Éloge des caresses »)
son œuvre dégage pourtant une étrange sérénité. Dans son aspect, son art
est fortement influencé par des antiques statues de terre étrusques, la
plupart de ses œuvres étant faites de terre grise.
Son travail est précieux et fragile, ce que l'artiste présente lui-même comme une influence du bouddhisme Zen...."
Alfred Deller : né en 1912 à Margate dans le Kent , mort à Bologne en 1979 .
Il a contribué à réintroduire l' art des contre-ténors condamné par le XIX ème siécle et ressuscité des œuvres oubliées du répertoire vocal des XVI ème s. et XVII ème s.
"La tradition des contre-ténors anglais ne s'était jamais éteinte mais ne perdurait qu'au sein des chœurs d'églises " (Jacques Drillon)
" Mais enfin pourquoi la musique
fonde-t-elle incessamment toute illumination ? Musique veut dire aussi bien un
certain silence. De ce silence jaillit une force que recèlent les mots que nous
employons le plus souvent sans les entendre.[...]
Prenons
à présent l’exemple d’un des plus grand héros du XXe siècle, qui, à lui seul, a
fait une percée illuminante dans l’organisation de l’oubli : Alfred Deller, né
à Margate le 31 mai 1912, mort, à l’âge de soixante-sept ans, à Bologne le 16
juillet 1979. Avec lui, le fait que la musique soit au coeur du texte, dans son
rythme, et sa modulation, devient bouleversant d’évidence. René Jacobs raconte
:
Sa compréhension du texte constituait d’emblée
une large partie de son travail. Je me souviens comment, rien qu’en lisant le
texte d’un air, il arrivait à le rendre très expressif. Avec lui chaque parole,
chaque mot, chaque syllabe était intelligible. D’Alfred Deller, Gustav Leonhardt
dit :
C’était un homme très gai qui n’aimait pas
travailler. Pas une fois, en dehors d’une improvisation, basée uniquement sur
le tempo, je ne l’ai entendu vocaliser. Il passait son temps à lire. Il ne
cherchait d’ailleurs pas à émouvoir l’auditoire par sa voix, mais par les
textes qu’il interprétait. Depuis, je n’ai jamais entendu un chanteur exprimer
si clairement le sens des mots. Deller n’était pas seulement un grand chanteur,
mais un artiste extraordinaire de naturel. Le génie qui consiste coupler, mêler,
faire résonner et s’arc-bouter l’une sur l’autre musique et parole ne tombe pas
du ciel à l’improviste en Angleterre au temps de Shakespeare ; il ne tombe pas
non plus par hasard, beaucoup plus tard, de façon fulgurante, à travers la voix
d’Alfred Deller, au moment de la plus grande catastrophe humaine — en pleine
seconde guerre mondiale...[...]"Philippe Sollers dans Illuminations :
Objecteur de conscience pendant la seconde guerre mondiale et partageant le même idéal que Benjamin Britten c'est pour lui que ce dernier écrivit le rôle d'Obéron du Songe d'une nuit d'été" .
Deller se battit toute sa vie contre l'ostracisme qui perdurait contre cet art . Il fit son emblème de la chanson de Purcell "Ô solitude"
Il lui fallut se défendre , se justifier contre les sarcasmes : "Je suis un grand gaillard de 1,88m et de 90 kilos. Je suis père de trois enfants, j'ai été un bon footballeur, bon joueur de cricket,fils d'un gymnaste professionnel, et maintenant parce que je chante avec un type de voix peu écouté depuiqs cent cinquante ans, je dois m'attendre à ne pas être considéré comme un homme véritable ! " (Jacques Drillon dans Nouvel Obs de 2004 ) . l'opinion a heureusement évolué nous dira Philippe Jaroussky ,
Les pièces de Dowland, Purcell, Haendel constituent son répertoire favori .
Alfred Deller - Music for a while - Purcell
Haendel : Alfred Deller - Ode for the Birthday of Queen Ann - Handel
Dowland :Alfred Deller performs Dowland's 'Flow my Tears'