Parce que les philosophes nous parlent de notre mort , de celle du Je et non du Tu . Ils veulent nous aider à l'apprivoiser , nous apprendre à lui faire face , à accepter ce qu'on ne peut changer certains en envisageant un au-delà, d'autres une fusion dans le tout où se dissout l'individu , ou encore dans une sage résignation . Mais lorsqu'il s'agit de la mort de l'autre dont on partageait l'existence en vertu d'un réel attachement , les mots sonnent creux et ce qui révèle le deuil nécessaire doit d'abord faire appel au temps, à l'acceptation de la douleur , à celle de sa légitimité.. Et pour un athée s'il faut un sens pour continuer , il est dans cette conviction de l'être inclus dans ce grand mouvement qu'est le Cosmos où nous évoluons, porteurs et promesses d'hérédités à la fois singulières et contingentes . pérennes et instables .
Il nous faut alors dans ce monde en perpétuelle évolution transformer une catastrophe en fidélité et poursuivre ce que nous avons aimé avec le disparu , nous enrichir de l'être aimé en faisant vivre ce que nous aimions en lui et qu'il nous a laissé en héritage .
Je pense qu'il est important de noter combien ce dont il a voulu faire un prologue contient d'amour et de fidélité à un père , une compagne, pour suivre ensuite Michel Onfray dans cette analyse du monde et de la place que nous y tenons, sans projet divin , sans transcendance mais qui nourrit finalement une profonde morale laïque visant à justifier une cohabitation harmonieuse de tout ce qui est vivant au sein du Cosmos, par delà le bien et le mal .
Quelques réflexions personnelles ici en marge de ma lecture
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