Joaquin Sorolla y Bastida
Joaquín Sorolla (1863-1923), né à Valence, est l’un des grands peintres espagnols de la modernité. Orphelin très jeune, formé à l’École des beaux-arts de Valence puis marqué par ses séjours à Rome et à Paris, il commence par une peinture réaliste et sociale, attentive aux classes modestes et aux drames du travail. Ces œuvres lui valent une reconnaissance rapide dans les salons européens.
Mais réduire Sorolla à un simple peintre solaire serait une erreur. Son talent majeur réside dans une compréhension exceptionnelle du corps humain en situation. Sorolla sait rendre le poids, l’effort, la résistance aux éléments, la transmission des forces dans des postures complexes. Les corps ne flottent jamais : ils s’ancrent, portent, compensent, avancent. Le mouvement est toujours fonctionnel, jamais décoratif.
Ce réalisme physique repose sur un dessin solide, presque invisible, que la couleur ne recouvre pas mais anime. La lumière ne dissout pas les formes : elle révèle leur densité. Même dans ses scènes les plus lumineuses, la vie n’est pas idéalisée abstraitement ; elle est saisie dans son épaisseur concrète, dans des gestes ordinaires mais justes.
Dans ses œuvres tardives, Sorolla revient discrètement vers des scènes modestes, non plus pour dénoncer, mais pour regarder. Son humanisme s’y fait plus intérieur, plus calme, fondé sur une attention patiente au réel.
Sorolla apparaît ainsi comme un peintre profondément vivant :
ni seulement mondain,
ni simplement hédoniste,
mais attentif à ce qui fait tenir un corps dans le monde.
Un peintre de la lumière, certes — mais surtout un peintre de la présence.
Emma/chatGPT



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