dimanche 17 juin 2018

Jean- Christophe de Romain Rolland

J'entreprends   une grande  aventure  : relire  ou  plus exactement  lire  ce monument de la  littérature, que  je ne me souviens  pas  d'avoir   jamais  lu  en  entier . Les  premières  pages sont  déjà   un  ravissement   ,  un  plaisir   comme celui  de  retrouver   un  vieil  ami . 

"Dans  une  nuit d'orage, au  milieu  des  montagnes,  sous  la  voûte  de  feu  des  eclairs, parmi  les  sauvages grondements de   la foudre  et des vents,  je pense  à ceux qui  sont  morts et  à  ceux  qui   mourront, à cette terre  tout entière que  le vide  enveloppe, qui  roule au sein de  la  mort, et qui  mourra  bientôt. A tout ce qui  est  mortel j'offre ce  livre  mortel , dont  la  voix  cherche  à  dire :  "Frères, rapprochons-nous, oublions  ce qui  nous sépare, ne songeons qu'à  la  misère commune où  nous sommes confondus !  Il  n'y a  pas d'ennemis, il  n'y a  que  des  misérables; et le seul  bonheur  durable est de  nous comprendre mutuellement pour nous aimer : -intelligence, amour -  seul  éclair de  lumière qui   baigne  notre  nuit, entre  les deux abîmes, avant, après  la vie.
A tout  ce qui  est  mortel - à la  mort qui   égalise et  pacifie -  à la  mer  inconnue  où se  perdent  les  ruisseaux innombrables de   la vie, j'offre  mon  oeuvre  et  moi ."
Extrait  de la préface  à l'édition  de   1931 

quelques pages  plus  loin  :

 "Toujours  montrer  l'Unité   humaine, sous  quelqiues  formes  multiples qu'elle  apparaisse. Ce doit être  le  premier  objet  de  l'art, comme  de  la science. C'est  l'objet  de  Jean-Christophe."
Avec  une  pensée  particulière  pour  AlmaSoror  si  par hasard  il lui  arrive  encore  de  passer par  ici.

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