Le hibou de Paris
L'automne dans les bois est cousu de ouatineOn y entend les pattes douces de la vie
Quelque oiseau malhabile en sifflant dès matines
A tiré de sa sieste un hibou de Paris
La chlorophylle s'est caillée au bout des branches
C'es l'amour qui s'enchante et se meurt à la fois
Et la feuille d'automne agonise un dimanche
Et le lundi matin on la montre du doigt
L'automne caraïbe a des printemps qui flânent
C'est le tropique qui trop pique et goulûment
Délave son été dans un azur ou plane
Un soleil gominé qui ne fout pas le camp
ça c'est la poésie monsieur, où meurt l'automne
Le poète va pondre un œuf impunément
L'automne est morte qu'importe une chanson rayonne
Et enroue les pick-up comme un emmerdement
Et ce jazz qui vous tape au siphon comme un pic
Un vrai déhanchement d'épopée en surtax
Un potentiel de brouhaha qui tombe à pic
Dans cette épique époque où syntaxent les saxs
Et ces nouvelles qu'ont vous tend comme une perche
Et ces désirs blessés mille fois rapiécés
Ces manettes truquées où vainement l'on cherche
Une voix bienheureuse à l'horizon clouée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire