vendredi 10 juin 2011

Pablo Neruda : La centaine d'amour

La Centaine  d'amour  
 (A Mathilde   Urrutia)


Manana

Recordaras  aquella quebrada caprichosa
 
a donde los aromas palpitantes treparon, 
de cuando en cuando un pajaro vestido
  con agua y lentitud : traje de invierno.

Recordara los dones de la tierra :
 
irascible fragancia, barro de oro, 
hierbas del matorral, locas raices
, sortilegas esoinas como espadas.

Recordaras el ramo que trajiste,
 
ramo de sombra y agua con silencio,
  ramo como una piedra con espuna.

Y aquella vez fue como nunca y siempre :
 
vamos alli donde no espera nada 
y hallamos todo lo que esta esperando.


Matin
Sonnet quatrième
Tu te rappelleras ce ravin capricieux,

  c'est là que palpitaient les arômes grimpants,
  de temps en temps passait un oiseau revêtu
  de lenteur et de pluie : son costume d'hiver.
 
Tu te rappelleras les présents de la terre :
 
l'irascible parfum, avec la frange d'or, 
les herbes du buisson et les folles racines, 
sortilège d'épine et pareil à l'épée.
 
Tu te rappelleras le bouquet apporté
 
par toi, bouquet fait d'ombre et d'eau et de silence,
  bouquet pareil à la pierre entourée d'écume.
 
Ce fut alors comme jamais, comme toujours :

  nous partons tous les deux vers le lieu sans attente
  pour y trouver tout ce qui est en train d'attendre. 


Mediodia



Radiantes dias balanceados por el agua marina,
concentrados como el interior de una piedra amarilla
cuyo esplendor de miel no derribo el desorden :
preservo su purezade rectangulo.

Crepita, si, la hora como fuego o abejas
y es verde la tarea de sumergirse en hojas,
hasta que hacia la altura es el follaje
un mundo centelleante que se apaga y susurra.

Sed del fuego, abrasadora multitud del estio
que construye un Eden con unas cuantas hojas,
porque la tierra de rostro oscuro no quiere sufrimientos

sino frescura o fuego, agua o panpara todos,
y nada deberia dividir a los hombres
sino el sol o la noche, la luna o las espigas.

Midi
sonnet quarante deuxième
O jours resplendissants roulés par l'eau de mer,
 
et denses en leur coeur comme une pierre jaune
  ô la splendeur d'un miel respecté du désordre 
qui préserva leur pureté rectangulaire.
 
L'heure crépite ainsi que l'éssaim ou la flamme,
 
et vert est le besoin de plonger dans les feuilles 
avant que tout en haut le feuillage devienne
  un monde scintillant qui s'éteint et murmure.
 
Soif du feu, multitude ardent e de l'été
 
Ô paradis que font seulement quelques feuilles :
  pour la terre au visage obscur pas de souffrances,

pour tous l'eau ou le pain, pour tous l'ombre ou la flamme;
et que plus rien, plus rien ne divise les hommes
que le soleil, la nuit, la lune, les épis.



  http://www.citadelle-fr.com/pablo_neruda.htm

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