vendredi 20 mai 2011

Prokofiev : Musique pure avant tout


Musique pure avant  tout  


(Les Essentiels  d’Universalis) 
L’esthétique de  la  musique de  Prokofiev reste difficile  à définir à cause de ses nombreuses facettes
Prokofiev reconnaissait trois directions essentielles à son art
-         une tendance classique (résurgence de  la  prime enfance  )
-         une tendance novatrice (a la recherche d’une harmonie originale  permettant de traduire  les émotions fortes
-         une tendance constructiviste «  la moins  valable des trois ». 
Il ajoutait le lyrisme et  le grotesque.
Prokofiev , remaniait souvent ses œuvres soit en  tirant des suites d’orchestre de ses ballets  ou de ses  musiques de film  soit en les transcrivant  ou encore en  réutilisant  le même matériau  thématique.
Seuls  le début et  la fin de sa carrière  correspondent à des orientations esthétiques  précises :agressivité rythmique et  harmonique, contrastes violents entre le sarcasme brillant et un  indéniable sens élégiaque dans le premier cas, dépouillement frisant l’austérité mais parfois intensément dramatique dans le second (période soviétique) caractère descriptif de  sa musique de film  fidèle à la  musique pure  . Son lyrisme s’est affirmé  progressivement au fil  des  partitions  faisant de lui un des plus authentiques musiciens russes  du XXème siècle.


J'ai  "un  grand  amour"  pour   Prokofiev :
Un compositeur  pour qui  j’ai une affection particulière ; sans doute celui  qui  a le plus contribué à la découverte de  la  musique contemporaine dans une expérience personnelle.
Un  peu comme pour  Debussy, la  première  audition de son  Concerto pour violon n° 1 par exemple peut  paraître déroutante pour  une  oreille habituée aux harmonies classiques. L’oreille doit s ‘éduquer  et apprivoiser  ces genres quand ils lui sont  nouveaux.
Mais alors  quelles richesses, ils nous prodiguent  en élargissant le champ de nos émotions.
Prokofiev  est aussi pour moi ,  le premier créateur des Bandes Originales qui transcendent un film . Je pense à ses œuvres qui sont devenues  Cantates  quand il  collabora avec  Eisenstein  pour Alexandre Nevski et Ivan  le terrible.        
Il est  encore le compositeur du ballet Roméo et  Juliette où il  a équilibré dans ce genre si  particulier  ,  l’esthétique  du mouvement du corps humain et celle  de la musique, portées  toutes deux par l’émotion d’un  mythe éternel. (Citadelle)


SIMONA STANCIU SABATZUS 
-PROKOFIEV   Concerto  pour  violon n°2  - 2ème Mouvement

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