Choral aus BWV 147 (Johann Sebastian Bach)
Wohl mir dass ich Jesum habe
J'aimerais dire qu'avec le retour du Printemps , Elena sortit de son rêve et s'adapta à la commune réalité! Mais ce serait si peu fidèle à son image ! Je n'ai jamais rencontré d'autres personnes comme elle , capables de prolonger indéfiniment leurs émotions , de dissocier selon leurs humeurs, le pire et le meilleur dans un même évènement, pour le transcender et cumuler leurs sentiments dans un capital extatique .
L' exaltation provoquée par l'explosion du printemps , l'irrésistible attrait de cette renaissance annuelle, chaque fois semblable, attendue , prévisible et toujours aussi pure dans sa fraicheur qu'on ressent virginale , ferait à d'autres, dans un ressenti aussi intense , oublier tous soucis , dissiper toute tristesse, au moins pour un temps, dans cet éblouissement de couleurs mariées à l' azur dans une si parfaite harmonie. Chez Elena ces sentiments s'associaient et sa mélancolie "durable" accentuait encore la beauté des choses . Etait-ce cette mélancolie lumineuse à propos de laquelle avait cruellement ironisé Emiliano ?
Primavera , fiori,, meraviglioso, ...les mots usés de sa propre langue ne convenaient plus pour exprimer ce qu'elle ressentait , il lui aurait fallu les mêler aux siens , et elle souffrait d'autant plus des limites de son vocabulaire. Heureusement, restait l'"Azur, l'Azur, l'Azzur .... " mallarméen , irremplaçable ...et la musique..... et Bach pour atteindre le sublime !.
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