lundi 21 mars 2011

Primavera , JS Bach


Choral aus BWV 147 (Johann Sebastian Bach)

Wohl mir dass ich Jesum habe



J'aimerais dire  qu'avec le  retour du Printemps , Elena  sortit  de   son rêve et   s'adapta  à la commune réalité!  Mais  ce serait  si  peu  fidèle à son  image ! Je n'ai  jamais  rencontré  d'autres personnes  comme  elle  ,  capables de prolonger indéfiniment  leurs   émotions ,   de dissocier  selon leurs humeurs,  le  pire  et le  meilleur  dans un  même  évènement,  pour le  transcender  et  cumuler  leurs sentiments  dans  un  capital  extatique  .
 L' exaltation provoquée  par  l'explosion  du  printemps , l'irrésistible  attrait de  cette   renaissance  annuelle,  chaque  fois   semblable, attendue , prévisible    et   toujours  aussi  pure dans sa  fraicheur   qu'on  ressent  virginale ,   ferait  à  d'autres,  dans un ressenti  aussi  intense ,  oublier   tous  soucis , dissiper  toute  tristesse, au  moins  pour  un temps, dans  cet  éblouissement  de couleurs mariées à l' azur dans une  si parfaite harmonie.  Chez  Elena  ces  sentiments   s'associaient  et   sa  mélancolie   "durable" accentuait  encore  la beauté  des  choses . Etait-ce   cette  mélancolie  lumineuse  à propos de  laquelle  avait cruellement  ironisé   Emiliano  ?

Primavera , fiori,, meraviglioso, ...les  mots  usés de sa propre  langue  ne convenaient  plus  pour  exprimer  ce  qu'elle ressentait , il lui  aurait  fallu les  mêler  aux siens , et  elle  souffrait  d'autant  plus  des limites  de son  vocabulaire. Heureusement, restait  l'"Azur, l'Azur,  l'Azzur .... " mallarméen ,  irremplaçable  ...et   la  musique.....  et  Bach  pour  atteindre le  sublime !.

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