Claude Debussy - Reverie
Brise marine
La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres.
Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux!
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
O nuits! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai! Steamer balançant ta mâture,
Lève l'ancre pour une exotique nature!
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs!
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots...
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots!
Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue et les cieux!
Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux
Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe
O nuits! ni la clarté déserte de ma lampe
Sur le vide papier que la blancheur défend
Et ni la jeune femme allaitant son enfant.
Je partirai! Steamer balançant ta mâture,
Lève l'ancre pour une exotique nature!
Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,
Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs!
Et, peut-être, les mâts, invitant les orages
Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages
Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots...
Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots!
Stéphane Mallarmé
La carné è triste, ahimè ! e ho letto tutti i libri
Fuggire ! Laggiù fuggire ! Io sento ucelli ebbri
D'essere tra ignota schiuma e i cielli !
Niente, né antichi giardini riflessi dagli occhi
Terrà questo cuore che già si bagna nel mare
O notti! Né il cerchio deserto della mia lampada
Sul vuoto foglio difeso dal suo candore
Né giovanne donna che allatta il suo bambino .
Io partiro ! Vascello che dondoli l'albertura
L'ancora sciogli per una matura straniera
E crede una Noia, tradita da speranze crudeli
ancora nel ultimo addio dei fazzoletti !
E gli alberi forse; richiamo dei temporali
Son quelli che un vento inclina sopra i naufragi
Sperduti , né antenne, né antenne, ne verdi isolotti.
Ma ascolta, ô mio cuore , il canto dei marinai !
Brezza marina
La carné è triste, ahimè ! e ho letto tutti i libri
Fuggire ! Laggiù fuggire ! Io sento ucelli ebbri
D'essere tra ignota schiuma e i cielli !
Niente, né antichi giardini riflessi dagli occhi
Terrà questo cuore che già si bagna nel mare
O notti! Né il cerchio deserto della mia lampada
Sul vuoto foglio difeso dal suo candore
Né giovanne donna che allatta il suo bambino .
Io partiro ! Vascello che dondoli l'albertura
L'ancora sciogli per una matura straniera
E crede una Noia, tradita da speranze crudeli
ancora nel ultimo addio dei fazzoletti !
E gli alberi forse; richiamo dei temporali
Son quelli che un vento inclina sopra i naufragi
Sperduti , né antenne, né antenne, ne verdi isolotti.
Ma ascolta, ô mio cuore , il canto dei marinai !
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