La fontaine de cuivre (1734(?) |
Le plus grand admirateur contemporain de Chardin , (plus tard viendra Proust) fut probablement Diderot qui en fit l'éloge dans chacun de ses Salons où il élabora la théorie moderne de la critique d'art .
Diderot appréciait aussi Vernet , paysagiste et peintre historique , Fragonard et Greuze.
Pour Diderot l'artiste doit respecter la vérité "Toute composition digne d'éloge est un tout et partout d'accord avec la nature " .Le grandiose de Vernet suscite son admiration , l'esprit de Fragonard sans doute sa complicité ..
Grand amateur d'art et juge prolixe dans ses critiques , il reste dans ses éloges pratiquement silencieux devant les natures mortes de Chardin pour lesquelles il ne se rend qu'à la magie .
Peut être submergé par la beauté de ses toiles qui échappent aux descriptifs littéraires, où l'objet ordinaire (utilitaire ) acquiert dans sa représentation une dimension supérieure sans toutefois rien céder au realisme fidèle , où il voudrait bien accorder au peintre le pouvoir de leur donner une âme , si ce n'était là trop d'entorses à ses convictions , il lancera un jour ce paradoxe en évoquant le Sublime du technique .
La voix du silence par René Démoris sur "Fabula"
René Démoris, "Diderot et Chardin : la voie du silence", Littérature et arts à l'âge classique 1 : Littérature et peinture au XVIIIe s., autour des Salons de Diderot, par R. Démoris, URL : http://www.fabula.org/colloques/document635.php
Il y a une petite faute de frappe dans votre texte: ujge= juge! Non?
RépondreSupprimerHélas , je laisse toujours passer des fautes ;-) Merci je vais corriger .
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