Friedrich : Nuit de lune avec bateaux sur la Baltique |
Hymnes à la nuit
de Novalis
III
"[...... ] Souvenirs et regrets confluèrent dans un monde nouveau, insondable. C'est ainsi que tu me subjuguas, ô extase de la Nuit, endormissement du ciel. Le site se souleva doucement, et mon esprit planait au-dessus, délivré par une nouvelle aisance. Le tertre funéraire devint nuage de poussière - à travers le poudroiement, je vis les traits transfigurés de la Bien-Aimèe. Léternité reposait dans ses yeux. Je lui pris les mains, et nos larmes formèrent un lien étincelant, indissoluble. Des millénaires passèrent, s'éloignant comme une suite d'orages. A son cou, je versais des pleurs délicieux devant cette vie neuve. Ce fut le premier, l'unique rêve, et c'est depuis lors que j'éprouve une foi éternelle, inébranlable, en le firmament de la Nuit et sa clarté qui l'illumine, la Bien-Aimée..
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