Clairière |
Rêverie
Tes pensées se relèvent et l'herbe après tes pas
Tes pensées qui se pensent paresseusement
l'herbe du vieux sentier où l'on ne passe plus
seulement les chevreuils indifférents aux hommes
Il y a plus de chemins dans ta foret pensive
Que dans les bois d'hiver où tu marches en silence
J'en connais deux ou trois Je me perds dans les autres
Rêverie est le nom que te donnent les chênes
Si au carrefour perdu d'un très vieux souvenir
et du layon de ronces qui conduit à l'étang
tu me rencontres à l'improviste n'aie pas peur Rêverie
C'est moi Ce n'est personne C'est moi qui pense à toi
Je te laisse flotter aux marges de la brume
seule comme la forêt et comme elle peuplée
Le Haut du bout 1983
Tes pensées se relèvent et l'herbe après tes pas
Tes pensées qui se pensent paresseusement
l'herbe du vieux sentier où l'on ne passe plus
seulement les chevreuils indifférents aux hommes
Il y a plus de chemins dans ta foret pensive
Que dans les bois d'hiver où tu marches en silence
J'en connais deux ou trois Je me perds dans les autres
Rêverie est le nom que te donnent les chênes
Si au carrefour perdu d'un très vieux souvenir
et du layon de ronces qui conduit à l'étang
tu me rencontres à l'improviste n'aie pas peur Rêverie
C'est moi Ce n'est personne C'est moi qui pense à toi
Je te laisse flotter aux marges de la brume
seule comme la forêt et comme elle peuplée
Le Haut du bout 1983
(A la lisière du temps , déjà l'hiver )
très beau, j'aime beaucoup,
RépondreSupprimeret la simplicité du déroulement des phrases, et toujours ce rapport au visuel.
Il faut que je corrige j'avais dû supprimer un mot qui me paraissait "contaminé " par des liens mal venus ;-)
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup d'admiration pour Claude Roy qui a su allier la grande simplicité à une poésie de très haut niveau !
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RépondreSupprimerAllons retrouver les jours,
Et entr'ouvrir les volets,
Pour laisser guider nos pas,
Loin des chapelles à l'oeil de tristesse,
Closes sur elle-mêmes,
Il y a plein de voies,
Qui sait où elles nous mènent ?
On les voit silloner l'étendue,
Où se multiplient les possibles,
Bien sûr gardés du secret des herbes,
Peut-être qu'ils se perdent en brousse,
Ou se rétrécissent soudain,
Comme le végétal se referme lentement,
Sur les chemins oubliés,
De trajectoires mortes.
Mais la plupart persévèrent,
Et délaissent l'oubli, et l'ignorance,
Pour s'élancer, contourner blocs et falaises,
Ou passent, en brèches de lumière,
Malgré les clôtures et frontières de béton.
Alors, tu seras attentive,
Ne te limitant pas à la course des jours,
Mais aux lendemains des possibles,
Qui éclosent même,
A l'intérieur.
Si tu gardes tes paupières scellées.
RC - 2 septembre 2013
C'est sympa de mettre ici un de tes poèmes. Merci !
RépondreSupprimerJ'ai envie de dire que ma petite clairière s'accommode bien de la rêverie de Claude Roy et des mystérieux possibles que tu nous invites à découvrir.Je m'y retrouve bien .