Sou Che (Sou Tseu-Tchan ou Sou Tong P’o ou en Pinyin : Su Dongpo
(1035-1101)
Une brise susurre, légère dans les joncs ;
J’ouvre la porte : c’est une pluie de lune qui inonde le lac.
Les bateliers et les oiseaux des eaux rêvent ensemble ;
De grands poissons s’enfuient tels des renards agiles
En cette nuit profonde où hommes et choses s’ignorent,
Seuls mon corps et mon ombre ensemble jouent.
La houle nocturne dessine comme des vers de terre sur les berges,
La houle qui tombe s’accroche au saule comme une araignée suspendue.
En cette vie qui se hâte , au milieu des tracas du monde,
Une image éthérée passe ainsi parfois devant nos yeux, mais combien fugitive !
Le s chant du coq soudain , le son d’une cloche au loin : les oiseaux se dispersent ;
J’entends les tambours des pêcheurs qui s’interpellent pour le retour.
C'est en quelques sortes l'univers des ombres... Merci de ce bout de poème...
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