« Que serait un monde sans la musique ? », disait un certain… « Que serait un monde sans images, sans couleurs, sans les mots ? Que serait l’homme sans émotions ? Son cœur est un luth suspendu ; sitôt qu’on le touche, il résonne. » – de Béranger
mardi 6 mai 2014
Hambourg et le quartier de Blankenese et Cranz
L'aisance avec laquelle on peut circuler à Hambourg grâce à son réseau " U-Bahn et S-Bahn" est un de ses atouts majeurs que nous avons beaucoup exploité !
http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tro_de_Hambourg
Nous étions tentés par les bords de l'Elbe et notre choix s'est porté sur le quartier de Blankenese. Le temps était radieux et de la gare où nous avait laissés le S-Bahn, nous avons rejoint la rive du fleuve par un pittoresque escalier au milieu de coquettes villas disséminées dans les parcs et les jardins fleuris .
Très vite, entre les arbres, nous avons reconnu l'Elbe qui s'étendait nonchalamment sous nos pieds révélant l'impressionnante taille de son estuaire et le chapelet d'iles qui se fondait sur la rive opposée tant elles nous paraissaient lointaines, la distance ajoutant aux brumes de ces lieux marécageux .
Notre escalier débouchait sur un embarcadère avec une navette régulière, toutes les heures , pour rallier ces iles. Bien décidés à prendre le prochain "bac" , nous nous sommes installés sur les bords de l'Elbe qui ménageait à cet endroit une sympathique plage de sable blanc.
Le spectacle était assuré par les énormes colosses qui remontaient ou descendaient l'estuaire à une cadence régulière Nous pouvions les voir arriver de très loin , grossir , impressionnants dans une sorte de majesté puis glissant quasi silencieusement, pour enfin les voir disparaitre vers le port, immédiatement remplacés dans notre horizon par un autre de ces grands navires . L'Elbe est si large et probablement si profonde que les vagues, témoins de leur passage, étaient insignifiantes, juste ce qu'il faut pour animer mélodieusement notre horizon sonore .
Dans la contemplation de ce ballet nautique , l'heure de notre traversée est vite arrivée et nous avons embarqué .. L'ample arc de cercle imposé par le courant à notre bateau, pourtant déjà de bonne taille, prolongeait le temps de traversée et d'autant notre plaisir .
De l'autre coté protégé par une écluse , les premières maisons du village de Cranz semblent sortir des marais derrière un écran de roseaux et de saules . Nous franchissons ici un degré supplémentaire sur l'échelle de la sérénité !
Sans avoir eu le temps de trouver les exploitations fruitières de cette région, célèbre pour ses vergers, nous n'avons pu apercevoir que quelques sages rangées d'arbustes un peu tristes dans cette période intermédiaire de la fin de floraison et de la fructification .
Et, un peu pressés par le temps , l'après midi étant déjà bien avancée, nous n'avons pu parcourir que les premières rues du village qui semblait plonger dans une douce torpeur . Je crois qu'à cet endroit les habitants exercent leurs activités quotidiennes sur l'autre rive , ce qui expliquerait la régularité de la navette et l'attitude des usagers indifférents, en apparence au moins , à la traversée du grand fleuve ! Peut être même que ces coquettes maisons ne sont habitées que durant les week-ends .
Nous n'auront pas de réponse ... nous ne disposions que d'une heure pour Cranz et le retour s'imposait avec la promesse d'une nouvelle agréable traversée !
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