« Que serait un monde sans la musique ? », disait un certain… « Que serait un monde sans images, sans couleurs, sans les mots ? Que serait l’homme sans émotions ? Son cœur est un luth suspendu ; sitôt qu’on le touche, il résonne. » – de Béranger
vendredi 17 janvier 2014
Journal du premier amour (Léopardi)
A dix-neuf ans Leopardi tombe amoureux le 11 décembre 1817 de sa cousine Vittorina et analyse scrupuleusement dans son journal ( du 14 au 27 decembre) les effets de sa passion :
A dix neuf ans et demi , me voilà don amoureux. Mais comme je veux donner quelque soulagement à mon cœur et que je ne sais ni ne puis le faire autrement que par l'écriture, comme je ne peux écrire sur aucun autre sujet et qu'ayant tenté les vers , je les ai trouvé rebelles, j'ai écrit ces lignes, qui me permettront d'explorer les profondeurs de l'amour et de pouvoir toujours me rappeler avec la plus grande exactitude comment cette passion souveraine est entrée pour la première fois dans mon cœur.
Témoignage de cette sensibilité exacérbée , au paroxysme du sentiment , la musique reflète l'intensité de ses émotions:
Mon cœur ne laisse pas d'être beaucoup plus sensible que d'habitude, toujours prêt à s'enflammer, à bondir, et il n'est pas douteux que si j'entendais ces jours-ci de la musique, les émotions qu'elles déchaînerait en moi me feraient perdre la raison . J'en veux pour preuve l'incroyable pouvoir qu' a toujours exercé sur moi la musique, mais aussi les chocs que la moindre misérable chansonnette écoutée par hasard fait subir ces jours-ci à mon cœur.
Giacomo Léopardi
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