Et
revoilà, la journée de la femme !
Chaque
année, je me demande si je dois m'en réjouir ! Qu'y a-t-il de
si spécial à fêter en ce 8 mars ?
Je
pense très sincèrement que les femmes - comme les hommes, comme les
enfants, comme les animaux - mériteraient d'être mises à
l'honneur, chaque jour, sans besoin d'une journée spécifique.
Mais
parlons des femmes, puisque c'est leur journée :
Il
y aura de grands discours, des conférences, des rencontres,
peut-être même de la reconnaissance de la part de certains hommes
... peut-être même des fleurs ?
Mais
qu'en restera-t-il au quotidien ?
Il
y a deux mots qui me passent par la tête et qui pourtant, à
première vue, n'ont rien à voir avec la Journée de la Femme. Deux
mots qui pourraient faire évoluer les choses dans le bon sens.
Ces
mots sont bénédiction et bienveillance. Je vois d'ici certains
sourires qui vont associer bénédiction à grenouille de bénitier
et bienveillance à faiblesse … mais je persiste et signe, pour
moi, ces deux mots mis en application, pourraient changer beaucoup de
choses.
Si
on décortique bénédiction, on trouve : dire du bien,
souhaiter du bien. Alors oui, je me prends à rêver que l'on
souhaite sincèrement le bien des femmes, de toutes les femmes et
qu'on le leur dise ! Que toutes les femmes, épouses, amantes,
mères, aïeules, filles, amies, voisines ou collègues soient
reconnues à leur juste valeur, qu'on les remercie, qu'on leur fasse
compliment, qu'on les valorise, qu'on leur souhaite du bien. Pas une
avalanche de lieux communs, juste pour dire quelque chose, pas de
sourires de façade, mais de temps en temps, une bonne parole au bon
moment, un geste de tendresse, un vrai sourire qui touche … la
petite chose qui nous fait ressentir qu'on nous veut du bien.
Et
la bienveillance alors ? Imaginez, que les autres vous regardent
avec bonne volonté, veillent sur vous avec amour ! On croise
tant de regards mornes, éteints, fouineurs, tristes, méchants,
fuyants. Quand on est femme, on les ressent parfois aussi comme
méprisants, concupiscents, moqueurs. Alors si on vous regarde avec
bienveillance, quel changement. Plus de pression, plus de froideur,
plus de crainte ! La bienveillance vous enveloppe, vous donne de
la chaleur, de l'assurance.
Je
rêve d'un monde qui mettrait ces deux mots en pratique, à commencer
par les femmes elles-mêmes ! Qu'elles soient sœurs et
solidaires plutôt que concurrentes. Qu'elles se donnent la
« bénédiction » et s'offrent de la « bienveillance »
mutuelle. Cela les rendrait tellement fortes, que le regard des
hommes ne pourrait que changer aussi !
Alors
en attendant qu'il n'y ait plus besoin de Journée de la Femme, parce
que ce sera tous les jours, la Journée des Humains, mes sœurs de
près et de loin, je vous offre ma bénédiction et toute ma
bienveillance !
SW
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