Sincèrement je crois qu'il est très difficile d’appréhender seul cette culture foisonnante et je n'ignore pas le risque de confusions ou de contre-sens à force de raccourcis trop rapides ou d'analogies superficielles. Pourtant par sa richesse elle exerce sur notre esprit occidental une sorte de fascination et pour cette raison je ne peux renoncer à mes tentatives . Je prie donc à l'avance les spécialistes de m'excuser de très possibles erreurs et recommande aux moins initiés de procéder à leur propre vérification en explorant d'autres points de vue.
Ceci étant dit ne nous privons pas du plaisir d'emprunter les chemins qu'ont pris les plus anciens textes de l'humanité pour parvenir jusqu'à nous , qu'ils soient poétiques , légendaires , religieux ou philosophiques , qui au gré du temps se sont chargés des nouvelles couleurs posées par les générations successives les relayant jusqu'à notre présent.
Cette fois j'ai choisi comme porte pour entrer dans cet univers l'adaptation cinématographique de Peter Brook du Mahâbhârata.
L'adaptation est somptueuse entre théâtre et chorégraphie avec des accents de tragédie grecque ..
La première impression est sans doute dans la persistance des échos de l'épopée homérique, dans la composition , avec l'aède inspiré et poète tout d'abord qui transmet oralement son récit destiné à l'écrit et qui se substitue au cours de la narration au chœur du théâtre antique , dans le sujet également qui est celui d'une grande épopée relatant la grande bataille opposant Pandava et Kaurava et à laquelle participent les dieux. Le déroulement du récit frappe ensuite par les échos avec nos propres mythes Moïse, Déluge, Œdipe , Orphée etc ......
Parti pris du réalisateur Peter Brook , occidentalisation du légendaire indien ? Comment échapper à la tentation de ressortir la théorie des origines indo-européennes ? On est déjà trop familiers des phénomènes de recouvrement , trop conscient de l'amplitude temporelle .qui mêle sources évènements et populations pour poursuivre une seule piste . La sagesse serait-elle dans un strict abandon à la poésie ou à la littérature ?
Mais dès que vous prenez garde aux dialogues la curiosité devient irrésistible. Les messages percent bien au-delà de leur habillage poétique et vous laissent déconcertés pour vous confondre dans votre ignorance où l'incompréhension, avec un sens qui vous échappe ou bouleverse vos préjugés .
Sans espoir de lever le voile sur la totalité du mystère un besoin de référence au texte s'impose . Quelle liberté s'est autorisé Peter Brook ? Quel est son degré de fidélité au texte ? Mon adhésion à son œuvre mon admiration pour le film n'en sera pas amoindrie ; ce film est un chef d’œuvre . Mais il me donne envie d'en savoir plus.
A priori , à défaut de pouvoir lire en anglais et plus encore de ne pas être apte à déchiffrer le sanskrit , je devrai me contenter d'extraits ce qui représente déjà un bon volume de 600 pages environ .
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Le dvd du film de Peter Brook |
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