lundi 30 septembre 2013

Le Mahâbhârata., du film au livre ....

Comme  le papillon  autour  de    la lampe  je  tourne  autour  de   l'Inde ! Peut être ai-je  peur  de  me brûler les ailes à sa spiritualité  !
Sincèrement  je   crois qu'il  est très  difficile   d’appréhender  seul  cette  culture foisonnante  et je n'ignore pas le risque  de  confusions   ou  de  contre-sens  à force de  raccourcis trop  rapides  ou  d'analogies  superficielles. Pourtant par sa richesse elle  exerce  sur  notre  esprit  occidental   une sorte de  fascination  et   pour  cette  raison  je   ne peux  renoncer à  mes tentatives . Je prie donc à l'avance  les spécialistes  de  m'excuser  de très possibles erreurs et  recommande   aux moins initiés   de procéder à leur  propre vérification en explorant d'autres points de vue.
Ceci étant dit   ne   nous privons  pas  du plaisir  d'emprunter  les chemins qu'ont pris les plus anciens textes de l'humanité  pour parvenir jusqu'à nous , qu'ils soient   poétiques  ,  légendaires , religieux ou philosophiques , qui   au gré du temps  se sont  chargés des  nouvelles couleurs posées  par    les  générations successives les relayant  jusqu'à notre  présent.
Cette fois j'ai  choisi  comme porte pour  entrer  dans  cet univers    l'adaptation  cinématographique  de  Peter  Brook  du  Mahâbhârata.
L'adaptation  est  somptueuse  entre  théâtre et  chorégraphie avec  des  accents de  tragédie grecque  ..
La première impression   est  sans  doute dans la persistance  des  échos  de l'épopée  homérique,  dans la composition  , avec l'aède inspiré et  poète  tout d'abord  qui  transmet oralement son  récit  destiné  à  l'écrit et qui  se   substitue  au cours   de la narration   au chœur du théâtre antique , dans le sujet   également  qui est celui  d'une grande  épopée  relatant    la grande  bataille   opposant   Pandava et  Kaurava et à laquelle participent  les dieux.    Le déroulement  du  récit   frappe   ensuite  par  les   échos  avec nos propres mythes  Moïse,  Déluge, Œdipe  ,  Orphée etc  ......
Parti  pris  du  réalisateur   Peter  Brook , occidentalisation du légendaire indien  ?   Comment   échapper  à  la tentation  de ressortir la théorie  des origines  indo-européennes ? On est déjà  trop   familiers des phénomènes de recouvrement   , trop conscient  de l'amplitude   temporelle   .qui  mêle  sources  évènements  et  populations pour   poursuivre une seule piste  . La sagesse  serait-elle  dans   un strict   abandon  à  la poésie  ou  à la littérature   ?
Mais  dès  que   vous   prenez garde  aux  dialogues  la  curiosité devient   irrésistible. Les messages percent   bien  au-delà  de leur habillage   poétique  et   vous laissent  déconcertés  pour vous confondre dans votre ignorance où  l'incompréhension, avec un sens qui   vous échappe ou bouleverse   vos préjugés .
Sans  espoir de lever le voile  sur   la totalité du  mystère un besoin de référence au texte s'impose . Quelle  liberté  s'est autorisé  Peter  Brook  ?  Quel  est  son  degré de fidélité au  texte   ? Mon adhésion   à  son œuvre   mon admiration   pour le film  n'en sera pas   amoindrie ; ce film est    un chef d’œuvre . Mais   il  me donne  envie d'en savoir  plus.

A priori    , à défaut de  pouvoir  lire  en  anglais  et   plus encore  de ne   pas  être   apte à  déchiffrer le sanskrit ,  je devrai  me  contenter  d'extraits  ce qui  représente déjà   un  bon volume de 600 pages  environ  .
   .....
Le dvd  du film  de  Peter Brook



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