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dimanche 1 septembre 2024

Creation

 (titre  français   "Au commencement")

Film   britannique  , sorti en  2009, réalisé  par  Jon  Amiel . Film biographique  sur   Darwin 

https://www.wikiwand.com/fr/articles/Cr%C3%A9ation_(film)


Musique  ChristoferYoung


Youtube  "Humility and love"


vendredi 9 février 2018

Gravity , Interstellar

 Avec  les conférences de   Roland  Lehoucq: 
Gravité sans  pesanteur,  trous  noirs , trou de ver, nouvelles dimensions, espace/temps  etc.....

 https://youtu.be/OiTiKOy59o4

 https://youtu.be/BjA4zRnNtjU


On  est bien  ici aux  limites du  réel  et   de  l'imaginaire . Peut-on  encore  parler de   Science-fiction ?
Les  réalisateurs  de   ce  genre  s'entourent  maintenant  de   spécialistes et   d'experts  , les théories  scientifiques au coeur  du  film font   l'objet  de  vulgarisations  pointues   accessibles au  plus grand  nombre  des spectateurs un tant soit  peu  curieux. Les "bons  films"  sont au  moins  crédibles , les situations  possibles  et  le  niveau  de  fiabilité  en  définit en grande partie  la  qualité.
Mais la vraisemblance   plus  ou  moins rigoureuse  ne fait  pas tout  ,  le  cinéma  s'inscrit  dans  la création  artistique avec des valeurs qui  font appel à nos critères esthétiques, psychologiques , philosophiques qui s’accommodent  de  l'imaginaire  pour traduire sentiments et émotions  . Gravity  est un  bon  exemple  équilibrant  les  deux aspects  : un jugement   favorable  des  scientifiques  et notre émotion  face à  cette  éternelle  problèmatique  de  la  pulsion  de  vie  quand  tout  semble  perdu , plus que jamais extrème dans  ce   milieu  hostile  du vide spatial.
Interstellar  serait   moins  crédible , mais  il  m'a  paru que  la théorie  scientifique  en jeu  était  encore   plus  complexe que  l'absence  de  gravité  . J'ai  vite décroché et   les   nouvelles dimensions vont me rester   encore  longtemps étrangères .
Le  motif  "humain" du  film  est par ailleurs  aussi  intéressant : peut-on  choisir  entre   le bonheur  des êtres  qui  nous sont   proches  et   la survie  de  l'humanité  ?  Un  sujet  tout  à  fait d'actualité  si  l'on  juge de  notre  attitude  face  au  dérèglement  climatique, ou  plus généralement :la difficulté  de  choisir  entre   bien être   immédiat  et  un bonheur  dont  nous  ne   jouirons  pas  nous-mêmes  ?

Interstellar

https://youtu.be/4Hf_XkgE1d0
(Scène culte :  "Au  loin  ce ne sont pas des  montagnes  !  c'est  une  vague  !" )

https://youtu.be/_7ii9nhqYDA


Gravity
2013
film  de  Alfonso Cuaron
avec  Sandra  Bullock
Georges  Cloonay
Musique  Steven  Price

Interstellar
2014
de  Christopher  Nollan
avec
Matthiew  Mc Conaughey, Casey  Afflleck,  MattDamon, Anne  Hathaway,Jessica  Chastain, Michael  Caine
 

Et la  musique  de  Hans  Zimmer   pour   Interstellar
https://www.youtube.com/watch?v=-DOsoktnuVg
https://www.youtube.com/watch?v=ywTtuTo_-r8

samedi 4 janvier 2014

Propriété interdite : Tennessee Williams, Sydney Pollack



"This Property Is Condemned"- Wish Me A Rainbow



Tennessee  Williams
1911-1983
Dramaturge  , romancier,  poète    américain

Influencé  par  W .Faulkner  et   D. H. Lawrence
Personnalité   au contour  psychologique  complexe :   homosexualité tardivement   assumée,  amours incestueuses ,   addictions  diverses  , maladie.  Ses thèmes favoris  sont les drames de   personnages  faibles,  inadaptés , marginaux persécutés par  la société traditionnelle  , la morale    conventionnelle  ou  leurs passions  .
Sa mort  est  mystérieuse    : accident, assassinat  ou  suicide   .
La mise en scène  de   ses personnages  a séduit  un  grand nombre  des   meilleurs  réalisateurs de  cinéma  de  son  époque   et  son  œuvre  au théâtre   ou  adaptée  au cinéma   a   trouvé  un  public  favorable  en particulier en   France   .
 Parmi  ses pièces  les plus  célèbrement  adaptées    :
Un  tramway  nommé  désir   …. Qui  a  révélé  Marlon  Brando
La chatte  sur   un  toit  brûlant   
Soudain  l’été dernier  
Propriété   interdite   (This propetry  is  condemmned) Sydney  Pollack )

 Propriété interdite


1966
Réalisateur ,  Sydney  Pollack
Scénario  de   Francis  Ford Coppola
 Robert  Redford  : Owen  Legate
Natalie   Wood  :  Alva  Starr
 Charles  Bronson :  J.J  Nichols
 Kate  Reid :  Hazel   Starr
 Mary  Badham :  Willlie  Starr

Musique de  Kenyon  Hopkins 


                                              Ma soeur  c'était  la princesse  du quartier  ....

Présentation

Dès les premières  sequences, Sydney  Pollack plonge le spectateur   dans une atmosphere lourde, une ambiance  pesante ou  une mère  joue le  rôle  d’entremetteuse et où  une jeune fille  trop  pure finit par  se  perdre .Du  très bon   cinéma qui mêle la reflexion  et  l’histoire, le drame  et l’amour. Excellente  interprétation  de  Natalie   Wood .







Un  film  dans la tradition  du  cinema  romanesque  et  social sur  fond  de crise  économique    aux  états unis  .   les Chemins  de  fer  licencient   à tour  de  bras  et   les   groupes  sociaux  constitués autour  de  cette  activité  qui  avaient profité autant  que  favorisé  l’explosion  des richesses  , sont   démantelés  dans la  souffrance quotidienne du  chômage   ,  des désillusions    , pertes  de  repères  , éclatement  et   migration  de population  ..
Au   réalisme   du bouleversement  social  les   individus   répondent  en cherchant  désespérément  leur  part  de bonheur     qu’il  soit   et   quelques uns  se  réfugient  dans le  rêve  .    
L’histoire  est   une  confrontation  constante   de  la réalité  et  du   fantasme  meurtrissant  les plus fragiles  tels  Alva  Starr  . Le drame  social  trouve  son  écho dans  la   faiblesse  psychologique  de  la jeune   fille   ;  incapable   d’accepter  la médiocrité de  son  existence   elle   se réfugie  dans son  déni  du  réel  qui  brouille sa conscience  des conséquences  de  ses  actes 
Ecartelée  entre  ses   désirs   et  ceux  d’une  mère   plus ou moins  entremetteuse poursuivant  elle même  son  propre   rêve de sauvetage  social,  Alva navigue   de bras en  bras  au gré de ses amours  éphémères  et   sur les  coussins   d’un  vieux wagon  désaffecté décoré par  son père  au  temps  de leur prospérité  La  est  son  Paradis  son  monde  magique   d’où  elle  aperçoit  le  ciel   blanc  immaculé ,, aussi  blanc  qu’un e  feuille  de  papier  toute  propre …. Ce n’est  pas  de la  poussière  qui  recouvre    les   coussins   mais  un  nuage  de  talc  parfumé  au  lilas  …..  Et  quand le  vent   dans  le couloir  du  compartiment   ébranle  le  train  on  entend   sa chanson  qui  scande " papillon  noir,  papillon noir,  papillon noir"en   glissant  sur  les rails imaginaires  …..
 L’amour  du pragmatique   Owen venu  pour  licencier  les cheminots,  ne parviendra pas à  la sauver   et il apprendra à ses dépens ,  qu’il  est  impossible  de marcher  sur les traces d’un   rêveur,  que  l’éveiller  c’est   signer son  arrêt de  mort  .  
Charme  supplémentaire   du film : Willy , le narrateur,   la   jeune  sœur   d’ Alma  qui  a   hérité  de son  rêve  en  même  temps  que  de  ses oripeaux   et  de   ses bijoux de  pacotilleSur la voie  désertée  désormais  ,   elle   exhibe    ses trésors   en  chantant  en  boucle    sa  pauvre  rengaine   qui pour nous   s’élève  au  rang   de   bouleversant  leitmotiv  ..

 
 Le refuge  d'Alva :
un  vieux wagon  désaffecté décoré par  son père  au  temps  de leur prospérité  La  est  son  Paradis  son  monde  magique   d’où  elle  aperçoit  le  ciel   blanc  immaculé ,, aussi  blanc  qu’une  feuille  de  papier  toute  propre …. Ce n’est  pas  de la  poussière  qui  recouvre    les   coussins   mais  un  nuage de  talc  parfumé  au  lilas  …..  Et  quand le  train roule trop vite ,   on  entend   sa chanson  qui  fait   " papillon noir,  papillon noir,  papillon  noir,"  en   glissant  sur  les rails imaginaires  ….
- De  quoi  rêvez-vous  ?
- Je ne rêve  jamais





 Le ciel  n'est pas blanc  il  est  bleu  et  ce n'est pas  du  talc   parfumé  au  lilas  ,  c'est  de la poussière 



  L’amour  du pragmatique   Owen venu  pour  licencier  les cheminots,  ne parviendra pas à  la sauver   et il apprendra à ses dépens ,  qu’il  est  impossible  de marcher  sur les traces d’un   rêveur , que  l’éveiller  c’est   signer son  arrêt de  mort




 Sais-tu   où est  Alva  aujourd'hui ?  ...   Elle  est  dans le   pré aux squelettes 




mercredi 20 novembre 2013

Les Orgueilleux – J.-P. Sartre, à Yves Allégret




Sortie : Novembre 1953.
Réalisation : Yves Allégrert, Rafael E. Portas.
Scénario : Jean Auranche.
Musique : J.-P. Misraki.
Interprétation : Michèle Morgan & Gérard Philipe.

Synopsis

Médecin français ayant sombré dans l’alcoolisme après la mort de sa femme dont il se sent responsable, Georges (Gérard Philipe) s’est réfugié dans un petit village mexicain. Alors qu’il n’attend plus rien de la vie, Georges voit débarquer un jeune couple de touristes, Tom et Nellie (Michèle Morgan). Le décès de Tom à son arrivée dans le village annonce une épidémie de méningite cérébrospinale et laisse Nellie sans aucune ressource dans le village ravagé par la maladie. Ces circonstances extrêmes rapprochent Nellie et Georges au milieu des menaces de déchéances sociale mais aussi morale.



Un mélo disent certains ; pour moi un grand film, de ceux qui vous laissent des souvenirs lumineux.
Quand j’ai découvert sa genèse, lointaine adaptation d’une nouvelle de J.-P. Sartre, j’ai d’abord crié au miracle. Était -il possible de trouver une telle dose de sentiments chez notre philosophe existentialiste ?
J’ai vite déchanté quand j’ai lu qu’il avait renié la version d’Yves Allégret et je me suis précipitée sur la nouvelle.
Les choses se sont remises à leur place : il y avait Typhus de Sartre d’une part et Les Orgueilleux d’Yves Allégret d’autre part, même si les héros portant les mêmes prénoms évoluaient dans une trame comparable. L’imaginaire pouvait bien leur avoir fait suivre les mêmes chemins, les avoir inscrits dans un même dessin, une cartographie existentielle comparable, ils ne pouvaient être confondus.
Il existe entre eux cet abîme qui sépare un humaniste d’un existentialiste blasé.

Le juste.
Peu importe celui dont je me sens le plus proche (les heures de nos vies décident) mais ces personnages sont des possibles l’un comme l’autre tout aussi improbables ou tout aussi hypothétiquement crédibles.
Disjoignons-les donc comme les créatures de deux récits indépendants. Il est  certain  que si Typhus prête davantage à la réflexion, le film d’Allégret fait du bien en flattant notre fibre sentimentale toujours éprise de rédemption.
Je ne pense pas que la nouvelle de Sartre dans un premier temps envisagée au cinéma par Delannoy ait été finalement mise en scène. Quel dommage ! Conçue dans la forme d’un scénario par Sartre, c’est une œuvre cinématographique « clé en mains ».



Encore une question : pourquoi ce titre choisi par Yves Allégret ?
Les Orgueilleux.

Les prédateurs à l’affût des faiblesses.

Danser jusqu’à l’épuisement pour l’oubli dans une bouteille de Tequila.



Conscience, défi, résistance.









Un extrait sur Youtube : http://youtu.be/bBn3mr96aqY.