« Que serait un monde sans la musique ? », disait un certain… « Que serait un monde sans images, sans couleurs, sans les mots ? Que serait l’homme sans émotions ? Son cœur est un luth suspendu ; sitôt qu’on le touche, il résonne. » – de Béranger
Le matin se lève sur les quais du Rialto . Venise laborieuse s'agite, balayant les songes qui l'avaient envahie à la faveur de la nuit. Avec les brumes de l'aube, les rêves vont se dissiper, révéler sans scrupules, la réalité masquée , les contours froids et humides des pierres et des façades. Le soleil viendra bientôt réchauffer dans leurs couleurs diurnes ces murs maintenant gris et tristes . Le ciel illuminera, sur la surface miroitante de l'eau, les ponts et les venelles qui perdront leur mystère.Les cris , les chants joyeux remplaceront les chuchotements de la nuit et les gondoles feront place aux bruyants vaporettos . C'est encore l'heure indécise des rêveries qui s'attardent , défiant le temps qui passe , étirant l'éphémère ...
Mais toujours l’eau coule sous les ponts, également à Venise.
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A. Bruckner - Symphony No. 7 in E major - II. Adagio
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