dimanche 28 juin 2015

Walt Disney

Un génie  du   XXème siècle
Parfois sous-estimé  , parfois contesté  .
Pour le  même  motif  :  Cette  marque  qu'il  a laissé  sur  notre imaginaire   au  point   qu'on  peut  lui  reprocher  de   nous  l'avoir  "pré-formaté"  , au  moins  pour   ma génération  et   celles de nos enfants  qui  ont  subi  à  leur  tour  notre  influence  .
Pour  moi  le bilan  est  néanmoins  positif ne serait-ce que  dans son  rôle  de passeur  de  la musique  classique avec  ses  "Fantasia"  .
 Deux  pièces  où je le  trouve  particulièrement  génial  :

L'apprenti  Sorcier  de  Paul  Dukas





Et   une  nuit  sur  le  Mont chauve  de  Moussorgski


Souvenirs d'enfance ...

Ma mère m'a fait  découvrir  l'art  du  chant  avec  cet air  :


La favorite  de  mon grand-père  :

Mon  père  lui  répondait   avec  :

On  ne  s'étonnera  pas   de mon amour  pour  l'opéra   :-)  :-)   

lundi 15 juin 2015

La vengeance aux deux visages

Pour  terminer  ce  rapide   panorama   du  genre   , je  vous  propose celui-ci sur  le  thème  de  la trahison   et de la vengeance .  Marlon  Brando  réalisateur et  acteur  principal a porté le genre   au rang  de  la tragédie romantique  malgré son  "happy-end"   (relatif  ). La filmographie  est  grandiose dans des extérieurs  vraiment  exceptionnels.  L'affrontement   des deux héros est   subtilement  mené et  l’idylle   émouvante .

https://www.youtube.com/watch?v=Sf_UKobXIH4


1961 
Avec   Marlon  Brando et  Karl Malden


Et  si  je vous racontais !!!!

A la  frontière  du   Mexique deux mauvais  garçons américains en fuite sont acculés dans  une  zone  de montagnes arides non loin  de la mer. L'un  d'eux est  blessé et  ils  n'ont plus qu'un  cheval . Profitant  d"un  moment  de  répit  ,  ils   décident  que le  plus valide   ira chercher  de  nouveaux  chevaux dans un  petit village de  pécheurs  qu'ils  ont  repéré  plus tôt. Lorsqu'il  parvient   au  village  Karl  Malden négocie   l'achat  de  chevaux frais au près d'un  pécheur. Maladroitement   il  révèle  leur  situation  illégale, le vol  qu'ils ont commis  et la situation   de   Marlo  Brando resté isolé dans la  montagne.  Se comprenant  découvert il  prend lâchement la fuite  avec  les chevaux et  l'argent  du  vol .
Dans la montagne  Brando réalise   douloureusement  l'abandon  par  son  ami . Pris   par   les policiers  mexicains il est condamné  à   une longue peine  de prison .
Au bout  de  cinq  ans  , il  réussit   à s'évader  et  n'a  plus qu'une idée   en tête,  retrouver   son  ancien  ami  et  se  venger  .
Quand il  finit par le  retrouver  c'est pour  découvrir  que l'homme   s'est   acheté  une nouvelle   vie  de notable  exemplaire. Il  a pris le  rôle de  shérif, épousé  une  mexicaine  et  fondé une  honorable  famille qu'il   tient sous son autorité  despotique grâce  au   triste  chantage   sentimental  qu'il  exerce   sur  sa femme :  mère   célibataire,  il  lui  a offert , par  ce mariage,  ainsi qu'à sa fille  l'honorabilité  don elles étaient privées.
Guettant  le moyen s 'assouvir  sa vengeance  , Brando  fait  mine  d'avoir   compris les raisons qui  ont  amené son  ancien  ami   à  l'abandonner et  s'introduit en ami dans la famille  malgré les soupçons de   Malden  qui  doute  de la  magnanimité de  Brando . L'atmosphère s'alourdit  quand  les penchants amoureux   de la jeune  fille   pour   Brando  deviennent   évidents .
C'est  alors  que  Brando décide  de séduire  la jeune  fille  et  d"'assouvir  ainsi  sa vengeance  en  frappant   son  ex-complice au coeur   de   sa famille.
Malden  ajoute  à  ses soupçons  la  jalousie et   provoque  Brando   à  chaque  occasion jusqu'à  provoquer une  rixe où il  intervient  avec  un maximum  de  sévérité  sous  le prétexte  de  faire régner avec impartialité  l'ordre et la  loi dans la ville. D'abord  fouetté sur la place publique  Malden  lui  brise  les  doigts  de  la  main  droite  puis  le  fait   enfermer .
Il s'en  echappe  avec  la complicité de  la jeune fille et  va se cacher  dans  un   village  de  pêcheurs  Plus que jamais tenaillé  par  son  désir  de  vengeance  il  se  rétablit  et  recouvre   peu   à peu  l'usage  de ses doigts  . Durant   cet  exil  forcé l'idylle se concrétise   entre Brando et  la fille de  Malden  et  bientôt elle  est  enceinte . Sa vengeance  en partie accomplie  Brando   réalise   qu'il  est à son  tour   tombé amoureux  .
Ignorant  sa paternité  ,  il   décide  de  fuir afin de ne pas compromettre  l'avenir  de la  jeune  fille  .
Mais surpris  par  Malden il finit  pas  le tuer  et  doit s'enfuir   encore une  fois  non  sans  avoir  appris  la nouvelle  de  sa paternité .
Un peu  mélo  ? Non,  Les acteurs  sont  très  convaincants ! et si beaux  :-)

samedi 13 juin 2015

le vent de la plaine






The   unforgiven 
1960
De  John  Huston
Avec Burt  Lancaster,  Audrey  Hepburn , Audie Murphy, Lilian  Gish

Le racisme  du  film  à  l'égard   des Indiens lui  est  assez  vivement  reproché  Pour  moi  c'est   surtout   la dénonciation  de   cette  atttitude  et   la mise  en  evidence  de  toutes  ces absurdités  . Mais  malheureusement   je crois que   Les  idées  de  John  Ford sur  le  sujet  étaient  assez  négatives  .
 Bien  , il  n'en  demeure pas  moins qu'il  a fait ici  un  film  magnifique  où  tous les personnages  sont   admirables  en  dépit  de  leurs préjugés  .  Et les Indiens sont  superbes  !! 
 Naturellement le  couple  Lancaster /Audrey Hepburn   domine la distribution  .



Sans oublier   que  nulle   part  ailleurs que  dans le   western ,  le cheval
n'est  davantage mis à  l'honneur   en tant  que  la  plus  noble  conquête  de  l'homme  !!  

La flèche brisée




Broken  Arraw

 1950
de Delmer   Daves
avec James  Stewart , Jeff Chandler, Debra  Paget, et  Basil  Ruysdael
 

Un des  rares films  de  cette époque favorable  aux Indiens  et  tentant  une  approche  historique .J'emprunte  à   Wikipedia le   synopsis :
"Arizona, en 1870 (époque des guerres apaches). Sur ce territoire la guerre fait rage entre les Blancs et les Apaches.
Ex-éclaireur pour l'armée de l'Union, désormais chercheur d'or, Tom Jeffords se rend à Tucson, appelé par le colonel Bernall.
En chemin, il soigne un jeune Apache qui a été blessé par des soldats. Le garçon lui donne un talisman pour le remercier, quand quelques Apaches conduits par Goklia surgissent mais laissent la vie sauve à Jeffords. Un moment immobilisé, celui-ci assiste impuissant à l'embuscade improvisée que les Apaches tendent à des Blancs qui sont massacrés ou torturés.
Les Apaches le laissent partir sans lui faire de mal.
À l'auberge de Tucson, Jeffords trouve Duffield le postier, le rancher Ben Slade et son fils, le commerçant Lowry, et le seul rescapé de l'embuscade. De plus en plus écœuré par l'interminable inimitié qui sévit entre les deux peuples, Jeffords décide d'apprendre la langue, les mœurs, l'histoire et les coutumes des Apaches. Le colonel Bernall voudrait que Jeffords soit son éclaireur dans la guerre contre les Apaches de Cochise. Mais Jeffords préfère aller rencontrer Cochise. Un mois s’écoule et il se rend seul dans les montagnes pour rencontrer le chef de la tribu, Cochise ; il lui demande, dans un premier temps, sans cesser les combats, de ne pas s'en prendre aux transporteurs du courrier.
Il obtient gain de cause et est invité quelque temps à séjourner au village Apache ; il tombe alors amoureux d’une jeune et jolie indienne, Sonseeahray.
De retour à Tucson, il annonce les promesses de Cochise à une population méfiante ; pourtant, les courriers réussissent leurs passages sans rencontrer d’obstacle. Mais que les courriers passent sans encombre ne signifie pas la fin de la guerre : un convoi militaire est taillé en pièces par Cochise, Bernall est tué, mais le général Howard est indemne et l'on commence à penser que Jeffords est un espion au service de Cochise.
À Tucson, sur le point d'être lynché, Jeffords est sauvé par le général Howard qui souhaite rencontrer le chef Apache pour lui proposer un plan de paix souhaité par le Président des États-Unis en personne. Peu après, Tom emmène avec lui le vieux général au camp indien et persuade Cochise que Howard est sincère et loyal. Tom s'engage aussi à épouser Sonseeahray, pourtant promise au guerrier Nahilzay qui tente de le tuer avant d'être abattu par Cochise.
Après des journées de palabres, Cochise accepte de briser une flèche censée symboliser un armistice avant un éventuel début de paix avec les hommes blancs. La paix est finalement négociée entre Cochise et Howard, après délibérations entre Apaches et le bannissement de Goklia (qui devient Geronimo) et ses partisans. Quant à Tom, il épouse Sonseeahray selon les rites de sa tribu.
Mais chacun des deux camps possède ses irréductibles qui ne veulent entendre parler que de guerre.
Les hommes de Cochise démantèlent une embuscade menée par Geronimo contre une diligence.
Ben Slade et quelques complices tendent aussi une embuscade à Cochise et à Jeffords. Sonseeahray est tuée dans l'attaque.
Ivre de douleur, Tom veut la venger.
Il a fallu toute la persuasion de Cochise et Howard pour empêcher Jeffords de céder à la vengeance et compromettre la paix.
 :http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fl%C3%A8che_bris%C3%A9e_%28film%29

Pour situer le  film  dans son  contexte  , je note  en  particulier  que l'auteur  du  scénario apparait  sous   un  pseudonyme :
"Scénario : Michael Blankfort, prête nom d' Albert Maltz   (l'un des Dix d'Hollywood alors sous le coup de la « Liste noire »), d'après un roman d'Elliott Arnold  "

Il  n'est pas  inintéressant  de lire  l'article sur les  Dix  d'Hollywood pour constater  les pressions qui  limitaient la  liberté d'expression dans  le monde  du  cinéma.

vendredi 12 juin 2015

Les sept mercenaires




1960
 de   John  Sturges
 musique  de  Ennio  Morricone
Remake  d'un film  de Akiro  Kirosawa  de  1954   :"les sept  samouraïs"

Un  film  truculent  et  jubilatoire  avec  une pléiade  de  grands acteurs  : 
Yul  Bryner,Eli Wallach, Steve Mac Queen, Charles Bronson, Robert  Vaughn, Horst  Büchholz et   Bread   Dexter .
Sept hommes  libres , plus ou  moins  honnêtes,  plus  ou moins   désœuvrés , plus  ou moins  idéalistes, plus  ou  moins  sobres , mais tous  champions du  revolver  et   le  cœur  sur la main ,  acceptent  d'aider  un   village   de  petits fermiers mexicains opprimés  et  rançonnés  régulièrement  par  une  bande  de  hors-la-loi. Chacun des  protagonistes  campe  un   tableau    attachant  de son personnage  et se  dévoue,   pour  le plus grand nombre  jusqu'à  la  mort  .
Délicieux  !


 (très bonne video  qui   donne  bien   la dimension  du  film )



                                             Les sept   samouraïs de Akiro  Kirosawa  ( 1954 ) 

Règlement de comptes à OK Corral

On continue  ...:-)

Gunflight  at the  Ok Corral

1957
 De  John  Sturges
Musique de  Dimitri  Tiomkin

Une marche  au-dessus dans  le domaine  de   la virilité  avec deux  monstres  sacrés  du  cinéma de  l'époque   Kirk  Douglas  et  Burt  Lancaster  . Si je me fie à  ma mémoire  le  scénario  n'a pas grand intérêt. Ce qui  fait  la qualité du  film   est plutôt  dans  la relation  des  trois  personnages  principaux  (j'ajoute  au  duo   traditionnel  de  B Lancaster  et  K. Douglas  , le personnage   trouble  de  Kate magistralement joué par  Jo Van  Fleet   spécialisée dans  les  rôles féminins, blasés  ou  acariâtres,  elle  est  aussi  la mère de  James Dean  dans  A  l'est  d' Eden  , c'est tout  dire  ! Sa  prestation  est ici  exacerbée par  la présence de la  jolie  Rhonda  Fleming  partenaire   de    B. Lancaster mais au  rôle parfaitement insignifiant)
La relation  entre les deux  hommes  est  complexe  puisque   des deux côtés  on  ressent   l'amitié  fondée  sur   le regret  de n'être pas l'autre  :  le bon shérif   à l'étroit  dans  son  rôle   de  garant  de la moralité  , et  l'homme   libre  aux abois et dépendant   de sa  triste  compagne   féminine de mauvaise  fortune. Seul  le sentiment  de l'honneur  peut  sauver  les deux  hommes  dans  une  action ultime qui  décidera  de  la suite  de leur  existence  dans la voie  du  bien  ou  du  mal   ......La  progression  de  l'action  constitue   toute  la  trame  du  film   jusqu'aux dernières  minutes de  l'affrontement  resté  légendaire 
.


La rivière sans retour





1954
de Otto Preminger
Avec  Marilyn Monroe et   Robert  Mitchum

Un  des  premiers films tournés en  cinémascope et   dans des décors  naturels  ( parcs nationaux de Banff et de Jasper  au  Canada)
On  a ici  tous les ingrédients  traditionnels du  mélodrame  du  genre : le rachat  de la fille   perdue,  la rédemption  du  prisonnier  libéré ,  la  punition  du  joueur  félon,  avec  une corde sensible  supplémentaire  pour   l'orphelin  qui   retrouve la famille  idéale  . C'est  quand  même  d'un  grand  réalisateur  et  je vibre sans  complexes .
Mais  de toute  évidence  le spectacle  qui nous est  donné  de  cette  nature sauvage et merveilleuse contribue   largement  à  l'enchantement  davantage   encore  pour moi que  la  splendide  actrice à la voix de  velours !




Résumé en images  fixes  ,   merci  pour  cette   "riche" vidéo

Le train sifflera trois fois


Evidemment  j'aurais dû  commencer  par   ce  grand classique




1952
de  Fred Zinnemann


Le  western  a   bénéficié  de  l'apparition   sur   les écrans   de   la technicolor   . Mais  beaucoup  étaient  encore tournés  en   N et  B , ce qui  n'a  pas empêchè aux plus grands  de  s'imposer et  de   prendre leur place  parmi  les grands classiques  du  cinéma.  Ainsi  de   "High  noon  " , avec  le couple   mythique  de  Gary  Cooper  et  de  Grace  Kelly


l'arbre au pendu


L'arbre au pendu
1959
Réalisation Delmer Daves
Avec  Gary  Cooper , Maria  Schell, Karl  Malden
Genre : Western
J'ai  envie de  revisiter ce  genre  cinématographique  dont  je suis  restée   assez "fan"
Bien  sûr  on  pourrait  lui  faire   beaucoup  de  reproches  ,  manichéen ,  les  méchants sont  toujours punis et  le  héros  se   présente  toujours comme  le défenseur de la veuve  et  l'orphelin .
La  justice   est  toujours  l'apanage  du  bon  shérif, la  loi  et  l'honneur  sont  saufs et  les indiens scalpent  les    blancs  ( Pour ma part  je suis   toujours du  côté des  indiens  depuis  que j'ai  l'âge  de  raison ! )
Il faut  bien voir  ici  la  traditionnelle complaisance  des  E.U.  pour  les  armes  à  feu ,le  goût du  pistolet   ou  de  la   carabine   et  le culte   de  la Winchester  .    
Mais  le  genre   a pourtant   beaucoup  de  charmes qui  nous  font  oublier  un instant  ces travers, évités  heureusement par un certain nombre  de productions   et  presque totalement  depuis  les années  1970 où  les américains en  perdant le  privilège  du  thème ont  généralement "complexifié"  le  psychisme  de  leurs héros .A partir  de  là  ils  ont  perdu  de  leur  naïveté  et  doivent  supporter  notre   esprit   critique habituel .
Donc  avec indulgence , reconnaissons leurs qualités : souvent  servis  par  une  musique adaptée  aux circonstances  dramatiques   , exploitant les   cotés épiques et  la   nostalgique  d'un  temps révolu  où tout  était bon  ou  mauvais, à protéger   ou  à anéantir  , leurs paysages   évoquent   les grands espaces ,  une vie  rude  et  proche  de  la nature et des sentiments basiques sans nuance même   si  parfois  un  peu  excessifs  . honneur, loyauté  vengeance ,jalousie, convoitise, les règlements de compte y font  fureur pour préserver   la  morale traditionnelle  et  consensuelle. 
L'arbre  au pendu  fait  partie  des  western  un peu  plus subtiles où  la virilité  est   temporisée   par   le  charisme  des acteurs  principaux  Gary  Cooper  et   Maria  Schell, et par le  personnage   complexe   dans sa médiocrité  incarné  par   Karl Malden .
 Mais j'ai  trouvé   une  critique  qui  sera bien  meilleure  que  ce que  je  pourrais en dire  et je vous  propose de suivre  ce lien :    

et  j'ajoute    la scène finale :-)
    

mercredi 10 juin 2015

Tree of life ....

Je lui  avais dit :  "tu n'aimes pas la  musique"...
Comment la colère peut-elle  nous rendre  si  injuste  ? Ces  mots  prononcés  inconsidérément  me hantent  chaque  fois que   j'écoute   l'une  des innombrables musiques qu'il  m' a données  en  partage  ,  même si c'était  avec  indifférence, je les ai  prises comme un  don et, quand même   je le voudrais,  je ne peux  couper  ces liens. C'est le pouvoir de  la musique  de tracer   entre  ceux qui  les écoutent  des chemins  ineffaçables.










samedi 6 juin 2015

châteaux de sable

Il faudrait que je  cherche dans mon inconscient ,  pourquoi j'aime tant cette vidéo :-)
 Peut-être  parce qu'elle  parle du danger  des châteaux de sable   ? .....

lundi 1 juin 2015

L'usage de la politesse

A tous ceux  (toutes  celles  !) qui  ont  été blessés  par  l'indélicatesse  ou  la grossièreté :


[...] La civilité, la délicatesse, la douceur, la courtoisie, l'urbanité, le tact  , la prévenance, la réserve,l'obligeance,, la générosité,  le  don , la dépense, l'attention, autant  de variations  sur le thème  de la morale  hédoniste. Le calcul  hédoniste suppose, comme le calcul mental, une pratique régulière à même de générer  la vélocité nécessaire. Moins on pratique  la politesse, plus elle devient  difficile à mettre en œuvre. A l'inverse, plus  on  s'y active, mieux elle fonctionne. L'habitude suppose le dressage neuronal. En dehors du  champ  éthique, on ne trouve qu'un  champ éthologique. L'impolitesse caractérise  la sauvagerie.  Les  civilisations les plus pauvres,les plus  humbles,, les plus  modestes disposent  de leurs règles de politesse. Seules  les  civilisations fissurées, en passe de disparaitre , soumises  par plus fortes qu'elles pratiquent  l'impolitesse en  boucle. La  formule de  la politesse à l'endroit  de  l'autre sexe définit  l'érotisme.
Michel  Onfray La  puissance d'exister