lundi 30 juin 2014

Tolkien : Le seigneur des anneaux

 Si  je devais  choisir  une  image   pour  me  représenter  , je  devrais  probablement    puiser   dans mes illustrations   de   ce livre  . Outre le  fait  qu'il  soit   mon coté  le plus "lumineux ",  ce roman  m'a accompagnée   une  bonne  partie  de mon existence  ,  car  c'est lui que  j'ouvrais  régulièrement   , chaque  fois que   la vie   me  semblait   morne  et  triste   . Bien  longtemps avant  sa  mise  en scène  au  cinéma  par   Peter  Jackson  , ces  lignes m'ont  fait  rêver  , et comme  alors , je  crois toujours  qu'il  contient   une  clé  ,  peut être  l'espoir  du   professeur  d'Oxford  pour résister à  la  morosité  qui  envahit  notre  société.
Jackson  en  lui donnant   son  imagerie   épique   ne  l'a pas  vraiment trahi   même  s'il  a  parfois  cédé   à la facilité  d'une  réprésentation excessive, lourde   de clichés stéréotypés. 
Bien sûr  il  manque dans le film , la  profondeur  d'une  longue   réflexion  sur  le  destin  des hommes .  Mais   on  y trouve l'essentiel    , la  nostalgie  pour  des valeurs qui   nous échappent   au  profit  d'un relativisme  faisant  davantage  la  place    à  l'indifférence  qu'au  véritable  humanisme.
 
"
Frodon  rencontre   Gildor


"....Ils parlèrent de maintes choses anciennes et nouvelles et Frodon interrogea longuement Gildor sur les évènements du vaste monde extérieur à la Comté. Les nouvelles étaient pour la plupart, tristes et inquiétantes : des ténèbres grandissantes,  des guerres chez les Hommes et la fuite des Elfes. Enfin Frodon posa la question qui lui tenait le plus à coeur:
- Dites-moi Gildor, avez-vous vu Bilbon depuis qu'il nous a quittés? (Livre I, trois font de la compagnie)

mercredi 25 juin 2014

Ivan Aivazovsky, le vaisseau d'or, Emile Nelligan

 Un  merveilleux peintre  tourné vers la mer 
Le vaisseau  d'or  
Ce fut un grand Vaisseau taillé dans l'or massif :
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues ;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalait à sa proue, au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose, entre eux ont disputés.
Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?
Qu'est devenu mon cœur, navire déserté ?
Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve !


Emile  Nelligan
Poète québécois
1879-1941
sur wikipédia

mardi 24 juin 2014

Greuze : l'enfant au gilet rouge


Une émotion  troublante.
Quelle  perfection  dans la réalisation de  ce portrait   ! Ce qu'on  admire  tout  d'abord  , c'est  la délicatesse  de  la carnation  , le traitement  de la chevelure  , la souplesse des  mèches  , les nuances  de la coiffure  .. c'est aussi  la  finesse   du col qui supporte   ce  joli visage  , le vêtement  suggéré  , tout  celà  dans  une  pose  naturelle   et sans   affectation  .. Mais que  dire  du  regard  !  de  l'expression   qui se  dégage   de   cette moue  bien  sérieuse ? Aucune ébauche de  sourire , aucun  muscle  frémissant  ,  les yeux   nous fixent   et   à vrai dire  nous  communiquent  une  certaine  forme  de  malaise   . L'enfant  semble  nous  juger  , nous lancer  un défi  , un rien  soupçonneux  , un peu  craintif  .
Parce que nous sommes des  adultes  et vraisemblablement parce  que  Greuze  l'a  fait  pour des adultes  nous  sentons  que  l'enfant   attend  beaucoup  de  nous  et  qu'il s'interroge  sur  l'avenir  que  nous  lui  réservons...  et la confiance n'est pas  totale  . Greuze   a fait   beaucoup  de portraits d'enfants  et   souvent   ils n'expriment  qu'un bonheur  limité A-t-il  projeté  dans ces regards  l'expérience  d'illusions  perdues  ,  sa connaissance  de la précarité du  bonheur  ? Ce regard  ne  veut-t-il  pas également   nous rappeler   notre  responsabilité  d'adulte ?  L'ébauche  d'un reproche   se  lit  dans les yeux fixés sur  nous  et   je  pense   que  c'est  un motif  essentiel  de  l'émotion suscitée par  ce  tableau, dans la peinture fragile  et  vulnérable  de l'enfance.

lundi 9 juin 2014

Lyonel Feininger

1871-1956
Peintre  expressionniste germano -américain,
Egalement   photographe  et  caricaturiste

Un  peintre   que j'ai découvert   au  Musée  de  Lübeck :Museum Behnahaus Drägenhaus

Gelmeroda IX 1926 Huile sur toile 99x79cm
L'estuaire  de la Rega III , 1929-1930 huile sur  toile48 x76,5 cm
Segelpyramide 1930 huile sur toile
Schären-Kreuzer 1930 huile sur toile 45x 75cm
Lübeck 1931 huile sur toile
Lüneburg 1933 aquarelle